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Belgian troops patrol a street in Brussels on November 23, 2015.AFP

Menace terroriste: Ecolo réclame «des explications» à Charles Michel

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«Rien n’a changé, mais on autorise les écoles et les métros à rouvrir mercredi. Il y a des messages qui ne passent plus », dénonce Zakia Khattabi.

La co-présidente d’Ecolo, Zakia Khattabi, a appelé lundi soir le Premier ministre «à venir s’expliquer devant le Parlement». Les déclarations de Charles Michel ce lundi «suscitent plus d’interrogations que de réponses», déplore-t-elle. «Rien n’a changé, mais on autorise les écoles et les métros à rouvrir mercredi. (…) Il y a des messages qui ne passent plus.»

«Indépendamment des recommandations de l’Ocam, on perçoit bien ce soir que la décision de bloquer Bruxelles est une décision politique. Nous faisions confiance à priori» à ces décisions, vu le contexte, «mais la légitimité de l’action» de Charles Michel «nécessite des explications» et «un contrôle démocratique».

http://www.lesoir.be/1051691/article/actualite/belgique/politique/2015-11-23/menace-terroriste-ecolo-reclame-des-explications-charles-michel

http://www.lesoir.be/1051392/article/actualite/belgique/2015-11-23/bruxelles-niveau-d-alerte-terroriste-maintenu-4-ecoles-et-metros-fermes-mardi

Paris  Attacks Spur Emergency Edict and Intense Policing in France

By ADAM NOSSITER

PARIS — All over France, from Toulouse in the south to Paris and beyond, the police have been breaking down doors, conducting searches without warrants, aggressively questioning residents, hauling suspects to police stations and putting others under house arrest.

The extraordinary steps are now perfectly legal under the state of emergency decreed by the government after the attacks on Nov. 13 in Paris that left 130 dead — a rare kind of mobilization that will continue. The French Parliament voted last week to extend the emergency for three more months, which means more warrantless searches, more interrogations, more people placed under house arrest.

There have been 1,072 police searches already and 139 police interrogations, and 117 people have been placed in custody, the Ministry of the Interior said on Monday. Those included a weekend raid on a restaurant selling halal burgers and Tex-Mex food in the Paris suburbs, where officers found nothing suspicious after breaking down the doors.

Many of those being swept up are among the hundreds of French who have already been flagged as potential security threats in the notorious S-files of the security services. The police are now free to pick up and interrogate suspects virtually at will.

An indication of the lingering shock of the attacks — and the fear coursing through French society — is that few, publicly at least, are protesting these exceptional measures. But critics of the broad net now being cast by the security services say the results are meager given the looming threat to civil liberties.

Concern is rising, particularly in Muslim communities being singled out, that France now runs the risk of tipping steeply in favor of security at the expense of individual freedoms and of instigating tension with a Muslim population — the largest in Western Europe — that has already long felt aggrieved and second class.

“These measures are going to place a spider’s web over all of France,” said Danièle Lochak, an emeritus professor of law at the University of Paris. “But in a discriminatory manner, because it will concern Muslims. It’s out of control. What are they going to do with all these people who are under house arrest?” The answer, so far, is not clear.

“You’ve got the feeling that the police can do whatever they want now,” she said in a telephone interview on Monday. “We are going to forgo all of the protective rules.”

“This is what bothers me, this headlong rush forward by the government,” she added. “You’ve got the impression that nothing else matters, it is all just collateral damage.”

Even critics of the aggressive policing acknowledge that the government must be seen doing something to protect the shaky public.

http://www.nytimes.com/2015/11/24/world/europe/in-france-some-see-the-police-security-net-as-too-harsh-paris-attacks.html?hp&action=click&pgtype=Homepage&clickSource=story-heading&module=first-column-region&region=top-news&WT.nav=top-news

Perquisitions musclées, arrestations injustifiées : les abus de l’état d’urgence

Le Monde.fr | • Mis à jour le |

Mickaël, 27 ans, regardait un film d’action dans le TGV MarseilleRennes, vendredi 20 novembre, en compagnie d’un autre homme. Mal lui en a pris, selon Sud-Ouest : en gare de Massy (Essonne), la police évacue le train et lui saute dessus pour l’arrêter. Des passagers auraient trouvé suspects son comportement et son aspect : le jeune homme est barbu et il portait des gants. Choqué, il a été libéré au bout de quatre heures.

Cette histoire n’est qu’un exemple des nombreux cas relevés cette semaine par la presse locale : la France est en état d’urgence. Un état administratif qui donne aux forces de l’ordre de larges moyens d’action. Mais aussi un état collectif prompt à l’emballement.

Lire aussi le post de blog : Observons l’état d’urgence

Une fillette de 6 ans blessée

Autre histoire édifiante, celle que raconte La Voix du Nord sur ce jeune homme, dont le père de 67 ans a été interpellé manu militari, mardi 17 novembre, à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Sophiane avait accompagné son père à la préfecture la veille pour une démarche administrative. Les forces de l’ordre l’auraient alors repéré prenant des photos, ce qu’il dément. Résultat : la police enfonce la porte du domicile familial, fouille l’appartement de fond en comble, et arrête son père, qui passe la nuit en garde à vue.

A Quévrechain, dans le Nord, Fatima et sa fille ont subi une brusque perquisition de nuit au motif qu’un homme, que les autorités suspectaient de détenir des armes de guerre, avait habité dans la maison par le passé. La jeune fille raconte les lasers dans l’appartement, la porte qui vole en éclats, sa mère de 43 ans menottée… pour une perquisition qui n’a rien donné.

Les victimes des bavures sont parfois très jeunes et impressionnables : à Nice (Alpes-Maritimes), une petite fille de 6 ans a été blessée par des éclats au cou, lors d’une perquisition jeudi. A 4 h 30 du matin, les policiers d’élite du RAID enfoncent la porte de l’appartement familial, plaquent le père au sol. Les voisins évoquent des tirs dans les serrures, que la police dément, mais c’est bien par des éclats de bois qu’a été blessée la fillette, touchée alors qu’elle dormait dans la chambre d’à côté. Et le tout pour rien : la police s’est trompée de porte, elle visait en fait le voisin. Hospitalisée, la petite fille n’a rien de grave et la police a reconnu une « erreur rare ».

Lire aussi : Récit d’une perquisition musclée dans le Val-d’Oise

Le musicien Ibrahim Maalouf retenu sans motif

Ibrahim Maalouf, trompettiste français renommé, qui a rendu un hommage aux victimes des attentats sur le plateau du « Grand Journal » de Canal+ le 16 novembre, a raconté au site spécialisé Clique avoir été retenu plusieurs heures par des policiers, gare du Nord à Paris, avant de monter dans un train Eurostar pour Londres.

Le natif de Beyrouth (Liban) aurait alors appris que son passeport avait fait l’objet d’un signalement auprès de l’organisme de coopération policière Interpol. Papiers confisqués, interrogatoire… Une fois relâché, il raconte sur son compte Facebook sa mésaventure relayée aussitôt sur Le Parisien, qui impute la responsabilité à la douane au lieu de la police. Le musicien prend ensuite son train, avant d’être invité à en descendre par « trois agents de la douane », fâchés d’avoir été associés à l’épisode. S’il dit comprendre l’attitude de la police face au signalement d’Interpol (dont il ne saisit pas la raison), Ibrahim Maalouf reproche aux douaniers d’avoir « dépassé les limites en [le] traitant comme un terroriste potentiel devant tout un wagon juste parce qu’un journaliste a écrit par erreur qu’ils [l]’avaient arrêté ».

Lire aussi : Que va changer l’état d’urgence pour les citoyens ?

« Acharnement contre un lieu sacré »

Les riverains de la mosquée d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), eux, sont scandalisés par l’état du bâtiment laissé par la police après sa perquisition musclée, dans la nuit du 16 au 17 novembre. Un des responsables de la mosquée a assuré avoir proposé les clés à la police, qui a refusé, « préférant forcer la porte ». Un adjoint au maire d’Aubervilliers, Sofienne Karroumi, a posté sur sa page Facebook des photos des dégradations subies par le lieu de culte, qu’il qualifie d’« acharnement contre un lieu sacré ».

Ces personnes pourront-elles obtenir réparation ? En théorie, elles peuvent porter plainte pour violation de domicile et voie de fait, sans garantie, bien entendu, d’obtenir réparation. Il est même possible, si les dommages causés ont été reconnus par la police, d’invoquer la responsabilité de l’Etat, et d’adresser les factures au ministère. Dans certains cas, les forces de police ou les préfectures ont déjà indiqué qu’elles indemniseraient les personnes concernées.

Lire aussi : Que contient la loi sur l’état d’urgence ?
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/11/23/les-petites-bavures-de-l-etat-d-urgence_4815803_4355770.html#QE3OpTr15l2E6ojV.99

http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/11/23/les-petites-bavures-de-l-etat-d-urgence_4815803_4355770.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&utm_campaign=Echobox&utm_term=Autofeed

Fortezza Schengen: come cambieranno le nostre vite – Etat d’urgence ; quanto costerà a livello economico?

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