Un an après l’attentat de Nice, la ville a rendu hommage aux victimes
Dernière modification : 15/07/2017
En présence du président Emmanuel Macron, Nice a rendu hommage, vendredi, aux victimes de l’attentat au camion bélier perpétré sur la Promenade des Anglais le 14 juillet 2016, qui avait fait 86 morts.
La ville de Nice a rendu hommage, vendredi 14 juillet, aux victimes de l’attentat qui a frappé la Promenade des Anglais, il y a un an jour pour jour. Un camion avait alors foncé à travers la foule rassemblée pour regarder le feu d’artifice, faisant 86 morts.
Pour l’occasion, le président de la République, Emmanuel Macron, était présent après avoir officié le matin même à Paris, lors du traditionnel défilé militaire du 14-Juillet sur les Champs-Élysées. Il a tenu à être accompagné de son épouse, de deux de ses prédécesseurs, François Hollande et Nicolas Sarkozy, du prince de Monaco, Albert II et du maire de Nice, Christian Estrosi. Des représentants de la Côte d’Ivoire et de la ville tunisienne jumelée de Sousse, également frappées par des attentats, étaient aussi présents.
Un défilé a mis à l’honneur les compagnies de gendarmes et de pompiers mobilisées il y a un an, après l’attentat. Les noms des 86 victimes ont ensuite été égrenés, alors que des citoyens anonymes reconstituaient un dessin, en forme de cœur, composé des 86 noms. Plusieurs textes ont été lus, notamment celui de l’écrivain Jean-Marie Le Clézio.
“Le temps n’effacera pas votre douleur”
Puis le maire de Nice, Christian Estrosi, a pris la parole : “Nous n’oublierons rien de cette monstrueuse tragédie, à jamais enfouie dans nos mémoires. Ce que vous, les familles, avez vécu ce soir-là, est indicible, inimaginable. Le temps n’effacera pas votre douleur”, a-t-il souligné avant de louer l’action des forces de sécurité et des services venus au secours des victimes.
À son tour, le président de la République a pris la parole pour une longue allocution : “La France s’est mise à l’unisson de votre douleur”, a-t-il d’abord affirmé pour assurer les Niçois du soutien du pays tout entier. Il a aussi dit “comprendre la colère” ressentie contre l’État, accusé de ne pas avoir tout fait avant, comme après l’attentat. Emmanuel Macron a toutefois voulu saluer l’action de ses prédécesseurs, “le président de la République François Hollande, le Premier ministre Manuel Valls et le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et avec eux tous les services de l’État, (qui) ont inlassablement combattus le terrorisme”. Il a également assuré que les aides aux victimes seraient maintenues.
Le chef de l’État a enfin rappelé que la lutte contre le terrorisme se poursuivait. “Nous devons à nos morts ce combat sans merci. C’est pourquoi notre combat est un combat de tous les jours, inlassable, discret, dont vous avez chacune et chacun une part de la charge. C’est le combat de la culture pour prémunir les esprits de la tentation de l’obscurantisme. C’est le combat économique et social pour que le fanatisme ne puisse plus croître sur le terreau du déclassement”, a-t-il expliqué. Ses derniers mots – “Vive la République et vive la France” – ont eu un écho particulier avant que ne résonne la Marseillaise.
Retrouvez le déroulement de cette journée d’hommages sur notre liveblog.
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