Claudio Capéo, chanteur

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Claudio Capéo, j’ai 31 ans, je suis chanteur et je fais de l’accordéon depuis l’âge de 7 ans. J’ai participé cette année à l’émission The Voice et je viens de sortir mon premier album.

Quelle est ton histoire avec l’accordéon ?

Au départ, je voulais faire de la batterie. Je viens d’une famille d’immigrés Italiens et bizarrement, eux qui ne sont pas du tout dans la musique ou dans l’art voulaient que je sois musicien. La batterie n’allait pas dans la maison et c’est en voyant un mec jouer de l’accordéon que j’ai eu envie d’apprendre. J’ai fait les championnats de France et d’Europe à mon petit niveau. A l’âge de 13 ans, j’ai arrêté l’accordéon car je passais pour un con auprès des filles (rires). Pendant deux ans, je me suis défoncé les oreilles en jouant dans un groupe de métal. A 15 ans, autour d’un feu, j’ai repris l’accordéon et ça a remarché. J’ai évolué ensuite dans un groupe d’Afrojazz et c’est vers mes 19 ans que j’ai écrit ma première chanson.

L’écriture était-elle une évidence pour toi ?

J’étais toujours planqué dans ma chambre et j’ai mis deux ans à chanter devant les gens. Je dois te dire que même quand mes parents rentraient à la maison, j’arrêtais tout car il ne fallait pas qu’on m’entende. J’écrivais pour moi et puis un jour, je me suis libéré. Je suis menuisier à la base mais à l’époque, je travaillais dans un studio photo et ce sont un collègue et une styliste de Paris à qui j’avais fait écouter ce que je faisais qui m’ont dit que c’était vachement bien et que je devais persévérer mais je suis quelqu’un de très timide. Cette styliste, pour me bouger un peu, m’a organisé un concert en 2008 à Paris dans le bar Les Tontons. J’ai trouvé des potes musiciens et on a monté le concert ; ça a été une révélation et ça a commencé à prendre d’abord chez nous en Alsace, puis en France et nous sommes allés faire des concerts en Suisse, en Autriche et en Allemagne.

Comment résumerais-tu ton aventure dans The Voice ?

Je jouais tous les ans dans en off du Printemps de Bourges et trois années de suite, un casteur de The Voice est venu me voir en me disant que ce serait bien que je fasse l’émission. Ça ne me branchait pas du tout et je n’avais jamais regardé l’émission. Un jour, je suis venu à Paris pour une rencontre pro musiciens et labels afin de tenter le tout pour le tout. J’y rencontre un musicien de In The Canopy et il m’a parlé du casting de The Voice et comment cela avait débloqué les choses pour son groupe. J’ai immédiatement appelé Alexandre Esteban le casteur de The Voice et je lui ai dit que je sentais que j’étais prêt à faire l’émission. Le casting pour cette année était déjà terminé mais j’ai pu passer in extremis devant Bruno Berberes et j’ai été pris. J’ai participé aux tournages avec un prod assez ouf, je suis passé devant les fauteuils et j’ai été pris par Florent Pagny. On s’imagine que c’est un monde de requins mais c’est plus certains candidats qui sont durs et pas sympas. J’ai perdu après les battles, j’étais content de perdre car j’en avais un peu marre et je ne voulais plus être là-dedans. Quand je suis sorti de scène, Bruno Berberes m’a dit que j’avais gagné car le producteur de Zaz allait m’appeler pour me proposer un titre.

Comment est né « Un Homme Debout » ?

Le lendemain de ma sortie, je rentrais chez moi à Mulhouse et le producteur de Zaz m’appelle et il me dit qu’il va m’envoyer une chanson et que si ça me correspondait, nous pourrions travailler ensemble. Je me suis retrouvé en flip car je me suis dit que c’était peut-être la chance de ma vie mais si le titre ne me plaisait pas, je n’allais pas le faire. J’ai hésité, j’ai écouté la chanson et j’en ai encore des frissons car c’était « Un Homme Debout ». J’ai cru qu’il y avait une caméra cachée car ce titre qui raconte l’histoire de tout un tas de galères m’a immédiatement rappelé l’écriture d’un album qui s’appelle « Mister Jack » où j’y racontais toute sa vie de sa naissance à sa mort. Le morceau « Automne 93 » parlait exactement de la même chose qu’« Un Homme Debout ». Quelque chose s’est passé, j’ai enregistré le titre la semaine suivante à Lyon et le titre est entré en radio trois semaines après. Le texte a été écrit par Casus Belli.

Quand on écoute tes titres, deux choses se détachent dans tes textes : la sincérité et l’émotion. Suis-je dans le vrai ?

C’est très très important sinon je ne le fais pas. Je n’avais pas eu la chance de travailler avec des auteurs jusqu’alors et je me dis que ces mecs-là sont vraiment comme des psys. J’ai parlé avec eux durant des heures avant qu’ils ne puissent mettre des mots sur ce que je voulais raconter. Ils savent tout simplement mettre les mots justes, c’est un vrai don.

Y-a-t-il toujours une part autobiographique dans tes chansons ?

Oui, tout le temps. « Riche » parle de mon fils, « Enfants Sauvages » parle de ma bande de copains et des 400 coups que je pouvais faire quand j’étais plus jeune car j’étais vraiment un sale gosse. J’ai écrit moi-même deux titres sur l’album. Tout a été une question de temps car l’album a été enregistré en un mois et cela a demandé beaucoup de travail jour comme nuit. J’ai trouvé cela merveilleux de travailler en équipe et avec des gens qui apportent des choses différentes.

Un nouveau single est-il déjà choisi ?

Oui, un single a été choisi mais peut-être que cela va changer… On teste lors des promos.

Que ressens-tu quand tu vois que ton clip a été vu par plus de 10 millions de personnes ?

Je n’y comprends absolument rien du tout ! C’est complètement dingue ! C’est troublant, c’est énorme et j’en suis heureux.

Que souhaites-tu apporter au public avec ta musique ?

Je veux montrer au public qui je suis réellement et que je suis sincère, sans prendre de pincettes et sans se prendre la tête. J’ai envie de partager avec eux, qu’ils soient heureux et qu’ils passent du bon temps.

Peux-tu nous présenter ton album qui vient de sortir il y a quelques jours ?

C’est un album qui raconte un peu toute ma vie et tout ce que j’ai envie de dire. C’est un album sans prise de tête avec des mots simples. Ce disque tourne autour de toutes mes pensées, de ce que je vois, de ce que j’entends, de tout ce qui me plait et de ce qui ne me plait pas. C’est un album où tout le monde peut s’y retrouver.

Quel serait le titre présent sur cet album qui te procure le plus d’émotion ?

Sans hésitation, « Riche » !

Des concerts sont-ils prévus prochainement ?

Durant cet été, il y a des dates promo et des premières parties. La tournée va commencer logiquement d’ici cet automne et je peux déjà t’annoncer la date du 06 décembre à La Cigale à Paris.

http://www.laparisiennelife.com/2016/07/rencontre-avec-le-chanteur-claudio-capeo-a-l-occasion-de-la-sortie-de-son-album.html



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