Musique classique : qui sont les grandes voix africaines ?

Musique classique : qui sont les grandes voix africaines ?

Ils chantent sur les planches des plus grands opéras du monde et ils sont africains. « Jeune Afrique » dresse le panorama des plus grands interprètes de musique classique européenne, nés sur le continent.

Pretty Yende (Afrique du Sud)

C’est la sensation du moment. La Sud-Africaine a brillé sur la scène de l’Opéra Bastille à Paris pour son rôle dans l’opéra de Donizetti, Lucia di Lammermoor. Pretty Yende fait partie de cette génération d’artistes qui a connu la fin de l’apartheid suffisamment tôt pour pouvoir se former.

Née en 1982 dans la petite ville de Piet Retief, la soprano est formée à l’école de chant de Cape Town puis devient élève de la prestigieuse académie de la Scala à Milan. C’est là qu’elle interprète les grands rôles de l’opéra italien, jusqu’à celui de Lucia et de son redoutable contre-mi bémol.




Rachid Ben Abdeslam (Maroc)

Le chanteur lyrique naît dans une famille de musicien à Rabat, où il fait des études de littérature et de musique arabo-andalouse. Mais c’est en France qu’il se fait une place dans la musique classique, en intégrant le Conservatoire national supérieur de musique de Paris (CNSMDP).

Il y obtient son premier prix en 1996, après seulement trois années d’étude et en faisant fi des préjugés du microcosme. S’ensuit pour le contre-ténor une carrière prestigieuse avec les ensembles baroques de La grande écurie et de la Chambre du Roy. Il se produit également avec William Christie et Les Arts Florissants, ou encore avec Cecilia Bartoli dans Jules César de Hændel.

En 2013, il fait ses débuts au Metropolitan Opera de New York dans une nouvelle production de Jules César, avec Nathalie Dessay et David Daniels. Sa passion pour la musique arabo-andalouse ne l’ayant jamais quitté, depuis 2004 il dirige son ensemble, Zéphyr Al Andalous



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Serge Kakudji (RDC)

Contre-ténor lui aussi, Serge Kakudji est originaire de Kolwezi en RD Congo. Au printemps dernier, nous lui avons consacré un grand article à l’occasion de la dernière étape de la tournée internationale de Coup Fatal



Pumeza Matshikiza (Afrique du Sud)

La voix sublime de Pumeza Matshikiza vient d’Afrique du Sud. La soprano, née en 1979 à Lady Frere, a été élevée par sa mère dans un contexte familial difficile marqué par l’apartheid et la pauvreté. Dans un portrait qui lui est consacré en 2015 dans le journal Le Figaro, la diva raconte que c’est par hasard, en allumant la radio, que naît sa passion pour l’opéra.

Elle entamera des études de mathématiques, avant que sa voix ne parvienne aux oreille du compositeur sud-africain Kevin Volans. Elle passe ensuite des auditions en Angleterre, où elle est admise au Royal College of Music. En 2011, elle rejoint l’Opéra de Stuttgart en Allemagne.


Levy Sekgapane (Afrique du Sud)

Levy Sekgapane est lui aussi originaire d’Afrique du Sud. Très jeune, il chante au sein du chœur d’église The Fidentia South African Youth. Doué d’une force de travail exceptionnelle, il est diplômé d’un double cursus de pianiste et de chanteur lyrique à l’université de Cape Town.

Côté chant, il se frotte aux plus grandes œuvres du répertoire lyrique comme le Requiem de Mozart ou La passion selon Saint Jean de Bach. En 2014 il décroche son premier rôle professionnel en interprétant Don Ramiro dans La Cenerentola, le dernier opéra-bouffe de Rossini.

En 2015, le tenor remporte le premier prix du concours Montserrat Caballe, devant plus de 350 candidats, en interprétant Languir per una bella de L’Italiana in Algeri de Rossini.


http://www.jeuneafrique.com/375172/culture/musique-classique-grandes-voix-africaines/

Serge Kakudji contre-ténor congolais

http://www.controappuntoblog.org/2015/12/05/serge-kakudji-contre-tenor-congolais/

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