Yémen : Iran, Stati Uniti, Arabia Saudita, Turchia, Francia & C….II, pure I

Nucleare Iran: accordo sta per saltare

Stampa Invia Commenta (0) di: WSI | Pubblicato il 30 marzo 2015| Ora 10:34
Teheran non vuole trasferire l’uranio in Russia. Ecco perché anche se nessuno lo dice c’entra la guerra in Yemen.
I ministri degli Esteri a Losanna per discutere del nucleare iraniano. Foto di Brendan Smialowski, New York Times.

I ministri degli Esteri a Losanna per discutere del nucleare iraniano. Foto di Brendan Smialowski, New York Times.

NEW YORK (WSI) – L’intesa per congelare i programmi nucleari dell’Iran rischia di saltare. Quando manca un giorno alla scadenza del termine per un accordo, alcuni funzionari iraniani hanno messo in dubbio il successo delle trattative.

L’Iran ha fatto improvvisamente marcia indietro, rimettendo in discussione uno degli elementi critici dell’accordo: la disponibilità di Teheran al trasferimento in Russia del proprio combustibile nucleare.

“L’esportazione di scorte di uranio arricchito non è nel nostro programma e non intendiamo inviarle all’estero”, ha dichiarato ai media iraniani Abbas Araghchi. A dimostrazione dell’intensificarsi della tensione nei negoziati, il segretario di Stato americano John Kerry si è visto costretto a cancellare il suo rientro negli Stati Uniti, proprio per restare a Losanna a trattare. Sono restati anche i ministri degli Esteri iraniano, tedesco, francese e l’alto rappresentante Ue, l’italiana Federica Mogherini.

Se l’Iran dovesse mantenere il carburante, riporta il New York Times, molto probabilmente Arabia Saudita, paesi sunniti e Israele – tra i paesi contrari all’accordo al Congresso Usa – intensificherebbero l’ostruzione politica.

Se si dovesse giungere a un accordo che consente a Teheran di mantenere il carburante, scrive il quotidiano statunitense, “l’amministrazione Obama potrebbe sostenere che questo non sarebbe un rischio, particolarmente se potrà essere ispezionato”.

Tra gli sviluppi geopolitici che nell’ultimo periodo si sono spostati in favore dell’Iran, c’è la guerra in Yemen, che vede le forze militari della coalizione del Golfo unite insieme a Usa e Regno Unito contro i ribelli sciiti Huti appoggiati dall’Iran.

Ora che il conflitto è entrato nel vivo, Teheran ha più ampio margine di manovra e una maggiore forza negoziale nelle trattative sul nucleare, dal momento che lo Yemen ha una grande importanza per sauditi e statunitensi, mentre per l’Iran non conta un gran che.

Lo Yemen produce appena lo 0,2% del petrolio commercializzato su scala mondiale, ma si trova in una posizione strategica. Il golfo di Aden, nella parte meridionale del paese, è infatti una via d’acqua fondamentale per il passaggio del petrolio del Golfo Persico.

Non va sottovalutato poi il ruolo dell’Iran in Iraq, dove la Repubblica Islamica è un alleato insolito ma molto prezioso degli Stati Uniti e dell’Occidente più in generale nella lotta contro le milizie estremiste dell’ISIS in Iraq.

Fonte principale: New York Times

http://www.wallstreetitalia.com/article/1808612/nucleare-iran-accordo-sta-per-saltare.aspx

Offensive armée sur le Yémen : l’Arabie saoudite enclenche un engrenage à haut-risque

Publié par Jean-Bernard PINATEL, le 28 mar 2015, dans Analyses, Yemen

La capitale du Yémen et ses alentours ont connu des bombardements intensifs dans la nuit de vendredi à samedi, troisième nuit consécutive de l’opération saoudienne « Tempête décisive ». Les clefs pour comprendre les évènements qui secouent ce pays de la péninsule arabique.

Le Moyen-Orient est aujourd’hui en plein chaos. Voici qu’à la guerre contre Daesh avec l’intervention terrestre de l’Iran en Irak et l’appui aérien d’une coalition internationale, s’ajoute au Yémen, les mêmes causes produisant les mêmes effets, une nouvelle guerre civile confessionnelle, entrainant une intervention extérieure dirigée par l’Arabie Saoudite et soutenue par les Etats-Unis.

Yemen

Le contexte

Au conflit israélo-palestinien et aux affrontements géopolitiques régionaux pour la suprématie dans le Golfe Persique – qui opposent depuis longtemps l’Iran et l’Arabie Saoudite, soutenus réciproquement par la Russie et les Etats-Unis – se superposent aujourd’hui des guerres civiles confessionnelles Sunnites contre Shiites et, depuis juin 2014, la guerre des salafistes radicaux de Daesh contre toutes les autres religions et l’Occident.

En effet, une guerre civile confessionnelle déchire la Syrie depuis quatre ans avec l’appui ou la complicité de l’Arabie Saoudite, du Qatar, de la Turquie et aussi des occidentaux dont les dirigeants ont cru naïvement qu’ils assistaient à un printemps arabe. Par ailleurs, en Irak, la rébellion latente des tribus sunnites contre le pouvoir sectaire du shiite Al Maliki (L’origine de ce chaos remonte à la guerre d’Irak et à l’occupation américaine qui a cru pouvoir remplacer le pouvoir dictatorial du leader bassiste Saddam Hussein par une démocratie parlementaire. Mais le Premier Ministre Shiite Al Maliki n’a pas voulu partager le pouvoir avec les minorités Chiites et Kurdes qui représentent chacune environ 20% des habitants . Se comportant de manière sectaire, il a suscité une rébellion latente des sunnites dans les cinq gouvernorats où ils sont majoritaires) a permis en juin 2014 aux terroristes salafistes dirigés par Abou Bakr Al Baghdadi (autoproclamé calife et imam des Musulmans du monde entier) – qui avait unifié ou éliminé tous les groupes rebelles syriens – d’occuper sans réelle opposition les cinq gouvernorats sunnites d’Irak et de créer ainsi le premier Etat terroriste dans un territoire grand comme la moitié de la France. Le double jeu de la Turquie d’Erdogan, qui maintient sa frontière ouverte avec l’Etat Islamique, permet à Daesh de recevoir des renforts humains et de se ravitailler en échangeant le pétrole brut issu des territoires occupés contre des armes et des munitions.

Le contexte politique et militaire qui prévaut en Irak fait penser qu’en l’absence d’un réel engagement de la Turquie aux cotés de la coalition, il faudra à Bagdad plusieurs années pour chasser définitivement Daesh de son sol malgré le soutien terrestre de l’Iran et les frappes aériennes conduites par les Etats-Unis.

Cette révolution syrienne, que l’Arabie Saoudite a initiée et soutenue, tend à se retourner contre elle. Daesh, qui contrôle le gouvernorat d’Al Anbar en Irak, dispose aujourd’hui d’une frontière commune de 400 km commune avec l’Arabie Saoudite et a fait part de sa volonté de libérer les lieux saints de l’Islam. Ryad perçoit désormais l’Etat islamique comme une menace, à tel point qu’elle a demandé au Pakistan et à l’Egypte de déployer au moins 30 000 hommes le long de cette frontière. Mais aujourd’hui, avec la guerre au Yémen, cet effet boomerang ne se limite pas à sa frontière Nord (Israël, de son coté, espère tirer les marrons du feu : le Hezbollah engagé en Syrie et au Yémen s’affaiblit, la communauté internationale les yeux rivés sur Daesh lui laisse les mains libres pour poursuivre sa colonisation rampante de la Palestine).

Les derniers développements militaires

Au Yémen, une rébellion d’obédience shiite dont le foyer est situé de part et d’autre de la frontière Sud de l’Arabie Saoudite a pris le contrôle de l’Ouest et du Sud du pays. En effet, le 25 mars 2015, les rebelles chiites étaient arrivés à 30 km d’Aden, entrainant le départ du président Hadi vers l’Egypte et l’évacuation de tous les étrangers, dont la très nombreuse communauté saoudienne. Les Houthis se sont aussi emparés de la base aérienne d’Al-Anad, la plus importante du pays, évacuée la semaine précédente par des militaires américains.

Parallèlement ils menacent le port de Mocha sur la mer Rouge, qui ouvre la voie au détroit stratégique de Bab al-Mandeb.

Les origines de la crise

Ce pays de 25 millions d’habitants est un État islamique régi par la Sharia. L’islam yéménite est composé de deux courants religieux principaux qui rassemblent 98% de la population : le zaydisme, issu du chiisme, très implanté dans le nord du pays (env. 45 % de la population) et le chaféisme, issu du sunnisme et davantage implanté dans le Sud et l’Est (environ 55 % de la population). Depuis sa réunification en 1990, les shiites ont été marginalisés puis réprimés après la rébellion de 2004 conduite Hussein Badreddin al-Houthi qui visait à obtenir une plus grande autonomie pour les shiites au sein de la province de Saada. C’est de ce leader, tué par l’armée yéménite, que la rébellion Houthi a tiré son nom.

Soutenus par l’Iran, mais également par le Hezbollah (l’organisation chiite du Liban), les Houthis se sont ralliés en 2011 à la vague de protestation contre le président Ali Abdallah Saleh, née dans le sillage du « Printemps arabe » et en ont tiré profit pour renforcer leur contrôle territorial. En février 2004, ils s’opposent au plan du président de transition Abd Rabo Mansour Hadi, qui prévoyait de faire du Yémen une fédération de 6 régions et s’engagent dans une rébellion armée.

Face à cette offensive [1], une coalition [2] des Etats sunnites dirigée par l’Arabie Saoudite et soutenue par les Etats-Unis s’est formée et va intervenir au Yémen par des actions aériennes et peut-être par des actions terrestres.

L’Arabie Saoudite craint en effet pour sa propre stabilité car ses dirigeants n’ont qu’une confiance limitée dans leur propre armée suréquipée et entrainée par les Etats-Unis.

En effet, une menace intérieure au Royaume peut venir de la communauté shiite. Bien qu’il n’existe aucune donnée statistique sur le nombre de shiites saoudiens, on peut les estimer entre 15 et 20 % de la population d’Arabie. Les sources officielles les minimisent probablement en évaluant cette communauté à 10 %, soit 2 millions de personnes. Les deux tiers de ces ressortissants saoudiens, qui sont les plus défavorisés des populations autochtones, vivent dans la région orientale (Ach-Charqiya) à proximité de Bahreim où les chiites sont majoritaires, dans la province d’Al-Ahsa et les villes de Qatif, Dammam et Khobar.

Depuis le début du XXIème siècle, les Etats-Unis ont joué au pyromane au Moyen-Orient avec leur intervention militaire contre Saddam Hussein et leur soutien aux visées saoudiennes qui, sous couvert de printemps arabe, espéraient liquider le pouvoir alaouite en Syrie.

Pour essayer d’éteindre ces incendies, ils sont aujourd’hui condamnés : 1) soit à intervenir avec des troupes au sol, ce qu’Obama se refuse de faire ; 2) soit à obtenir au minimum de la Turquie qu’elle ferme sa frontière pour asphyxier progressivement Daesh ; 3) et/ou à décider d’un renversement d’alliances ou à négocier directement avec l’Iran et la Russie car il est évident que ce sont ces deux pays qui détiennent aujourd’hui les meilleures clés pour maîtriser ces conflits.

Quant à la France, la politique étrangère « émotionnelle » de François Hollande lui a fait perdre toutes les cartes qu’elle détenait dans cette région.

Avant-dernière étape passée avec succès pour Total au Yémen. Le contrat précisant les dispositions de la coopération entre Total et les autorités yéménites pour l’exploitation des champs gaziers de Maareb et Jawf (450milliards de mètres cubes de réserves) a été signé le 24mai. Le contrat définitif, qui portera sur vingt-cinq ans et qui représentera un investissement de 6milliards de dollars, sera signé à l’automne. Total doit encore trouver des partenaires financiers pour constituer le consortium qui construira le réseau de gazoducs, les deux trains de liquéfaction et le terminal de Ras Omran.

Général (2S) Jean-Bernard PINATEL, auteur de « Carnet de guerres et de crises 2011-2013 », Lavauzelle, Mai 2014 et de « Russie, alliance vitale », Choiseul, 2011.

Autres sources : ATLANTICO

[1] – 14 octobre 2014 : Les Houthis prennent facilement le port d’Hodeida sur la mer Rouge, puis progressent vers le centre du pays. Ils ne rencontrent aucune résistance des forces gouvernementales, mais doivent combattre Al-Qaïda.

  • 20 janvier 2015 : Les Houthis s’emparent du palais présidentiel à Sanaa. Le président Hadi et son gouvernement démissionnent.
  • 6 février 2015 : Coup de force institutionnel des Houthis, qui annoncent la dissolution du Parlement et installent un Conseil présidentiel, mesures condamnées par les Etats-Unis et les monarchies du Golfe, qui accusent l’Iran de soutenir la rébellion chiite. A Sanaa, les ambassades ferment.
  • 21 février 2005 : Le président Hadi fuit Sanaa pour Aden, ex-capitale du Yémen du sud, revient sur sa démission, et proclame Aden capitale du pays.
  • 13 mars 2005 : Pour parer « à toute éventualité », les Houthis annonce l’organisation de manoeuvres militaires près de la frontière avec l’Arabie Saoudite.
  • 20 mars 2005 : Le groupe Etat islamique (EI) revendique ses premiers attentats au Yémen, avec l’attaque de mosquées chiites à Sanaa, qui fait 142 morts.
  • 22 mars 2005 : Les Houthis avancent vers le sud, et Taëz, la troisième ville du pays. Le chef des Houthis Abdel Malek al-Houthi justifie cette offensive par la lutte contre les extrémistes sunnites d’Al-Qaïda et du groupe Etat islamique (EI), qui a revendiqué ses premiers attentats au Yémen avec l’attaque de mosquées chiites à Sanaa.
  • 25 mars 2015 : La rébellion chiite est à 30 km d’Aden, dont le président Hadi est exfiltré vers l’Egypte, et prend la base aérienne d’Al-Anad, la plus importante du pays, évacuée la semaine précédente par des militaires américains. Elle se rapproche parallèlement du port de Mocha sur la mer Rouge, qui ouvre la voie au détroit stratégique de Bab al-Mandeb.

[2] Arabie Saoudite : 100 avions de combat – Emirats arabes unis : 30 avions de combat – Bahrein : 15 – Koweit : 15 avions – Quatar : 10 avions – Maroc : 6 avions – Jordanie : 6 avions, et prête à une intervention au sol – Soudan : 3 avions, et prêt à une intervention au sol – Egypte : 4 navires de guerre pour sécuriser Aden et l’entrée de la mer Rouge, et participation aux bombardements aériens. Le Caire est prêt à une intervention au sol- Pakistan : réfléchit à l’envoi de troupes au sol – États-Unis : soutien logistique et de renseignement.

http://www.geopolitique-geostrategie.fr/

L’Arabia Saudita mette in moto un meccanismo ad alto rischio

Yemen, marzo 2015 – La capitale dello Yemen e i suoi dintorni sono stati massicciamente bombardati nella notte tra venerdì e sabato, terza notte consecutiva dell’operazione saudita “Tempesta decisiva”. Le chiavi di lettura per capire quello che accade in questo paese e nella penisola araba (nella foto, l’attacco saudita)

www.geopolitique-geostrategie.fr, 28 aprile 2015 (trad. ossin)

Offensiva armata in Yemen

L’Arabia Saudita mette in moto un meccanismo ad alto rischio

Jean Bernard Pinatel (*)

La capitale dello Yemen e i suoi dintorni sono stati massicciamente bombardati nella notte tra venerdì e sabato, terza notte consecutiva dell’operazione saudita “Tempesta decisiva”. Le chiavi di lettura per capire quello che accade in questo paese e nella penisola araba

Il Medio Oriente è attualmente in pieno caos. Ecco che alla guerra contro Daech, con l’intervento terrestre dell’Iran in Iraq e l’appoggio aereo di una coalizione internazionale, si aggiunge adesso in Yemen (le medesime cause producendo gli stessi effetti) una nuova guerra civile confessionale, che trascina con sé un intervento esterno guidato dall’Arabia Saudita e sostenuto dagli Stati Uniti.


Regioni dove gli Sciiti sono maggioranza

Il contesto

Al conflitto israelo-palestinese e agli scontri geopolitici regionali per la supremazia nel Golfo Persico – che oppongono da lungo tempo l’Iran all’Arabia Saudita, sostenuti reciprocamente dalla Russia e dagli Stati Uniti – si sovrappongono oggi guerre civili confessionali tra Sunniti e Sciiti e, dal giugno 2014, la guerra dei salafiti radicali di Daech contro tutte le altre religioni e l’Occidente.

Infatti è una guerra civile confessionale quella che dilania la Siria da quattro anni, con l’appoggio e la complicità dell’Arabia Saudita, del Qatar, della Turchia, e anche degli Occidentali, i cui leader hanno ingenuamente creduto di assistere ad una primavera araba.  Peraltro, in Iraq, la latente ribellione delle tribù sunnite contro il governo settario dello sciita Al Maliki (l’origine di questo caos risale alla guerra d’Iraq e alla occupazione militare statunitense che doveva sostituire il governo dittatoriale del leader baasista Saddam Hussein con una democrazia parlamentare. Ma il Primo Ministro sciita Al Maliki non ha voluto condividere il potere con le minoranze sunnite e curde, che rappresentano ciascuna quasi il 20% della popolazione. Comportandosi in modo settario, ha suscitato una ribellione latente dei sunniti nei cinque governatorati dove sono maggioranza) ha consentito nel giugno 2014 ai terroristi salafiti guidati da Abou Bakr Al Bagdadi (autoproclamatosi califfo e imam dei mussulmani del mondo intero) – che aveva unificato o eliminato tutti i gruppi ribelli siriani – di occupare, senza incontrare una vera opposizione, i cinque governatorati sunniti dell’Iraq e di creare in tal modo il primo Stato terrorista in un territorio grande come la metà della Francia. Il doppio gioco della Turchia di Erdogan, che mantiene la sua frontiera aperta con lo Stato Islamico, permette a Daech di ricevere rinforzi umani e di rifornirsi, scambiando il petrolio brut che estrae nei territori occupati, con armi e munizioni.

Il contesto politico e militare che prevale in Iraq lascia pensare che, in assenza di un reale impegno della Turchia nella colazione, occorreranno a Bagdad diversi anni per cacciare definitivamente Daech, nonostante l’appoggio terrestre dell’Iran e gli attacchi aerei degli Stati Uniti.

La “rivoluzione siriana” che l’Arabia Saudita ha iniziato e sostenuto, tende a rivoltarsi contro di essa. Daech, che controlla il governatorato di Al Anbar in Iraq, dispone oggi di una frontiera comune di 400 chilometri con l’Arabia Saudita e ha reso nota la propria volontà di liberare i luoghi santi dell’Islam (in territorio saudita). Riyadh percepisce oramai lo Stato Islamico come una minaccia, al punto da avere chiesto al Pakistan e all’Egitto di dispiegare almeno 30.000 uomini lungo questa frontiera. Ma al momento, con la guerra in Yemen, questo effetto boomerang non si limita alla frontiera Nord (Israele, dal canto suo, spera di trarne vantaggio: Hezbollah impegnato in Siria e in Yemen si indebolisce, la comunità internazionale, gli occhi rivolti a Daech, gli lascia mano libera per proseguire la colonizzazione strisciante della Palestina).

I recenti sviluppi militari

In Yemen una ribellione di obbedienza sciita, il cui fulcro si situa da una parte e dall’altra della frontiera sud dell’Arabia Saudita, ha assunto il controllo dell’Ovest e del Sud del paese. Infatti, il 25 marzo 2015, i ribelli sciiti erano giunti a 30 chilometri da Aden, costringendo il presidente Hadi a fuggire in Egitto e provocando l’evacuazione di tutti gli stranieri, ivi compresa la numerosissima comunità saudita. Gli Houthi si sono anche impadroniti della base aerea di Al-Anad, la più importante del paese, evacuata la settimana precedente dai militari statunitensi.

Nello stesso tempo, essi minacciano il porto di Mocha sul mar Rosso, che apre la strada verso lo stretto strategico di Bab al.Mandeb.

Le origini della crisi

Questo paese di 25 milioni di abitanti è uno Stato islamico retto dalla Charia. L’Islam yemenita è composto da due correnti religiose principali, che raggruppano il 98% della popolazione: lo zaydismo, una variante dello sciismo, assai radicato nel nord del paese (circa il 45% della popolazione) e lo sciafeismo, una variante del sunnismo e più presente al sud e ad est (circa il 55% della popolazione). Dopo la riunificazione del 1990, gli sciiti sono stati emarginati, e poi repressi dopo la ribellione del 2004, guidata da Hussein Badreddin al-Houthi, che mirava a ottenere una maggiore autonomia per gli sciiti nella provincia di Saada. E’ da questo leader, ammazzato dall’esercito yemenita, che la ribellione Houthi trae il suo nome.

Appoggiati dall’Iran, ma anche da Hezbollah (l’organizzazione sciita libanese), gli Houthi si sono uniti nel 2011 alla ondata di proteste contro il presidente Ali Abdallah Saleh, nata sulla scia delle Primavere arabe e ne hanno approfittato per rafforzare il loro controllo del territorio. Nel febbraio 2004, si opposero al piano del presidente di transizione Abd Rabo Mansour Hadi, che voleva fare dello Yemen una federazione di 6 regioni e diedero il via alla ribellione armata.

Di fronte a questa offensiva (1), si è formata una coalizione (2) di Stati sunniti guidati dall’Arabia Saudita e sostenuta dagli Stati Uniti, che si prepara a intervenire in Yemen con azioni aerei e forse anche terrestri.

L’Arabia Saudita teme infatti per la sua propria stabilità, giacché i suoi leader nutrono scarsa fiducia nel proprio esercito super armato e addestrato dagli Stati Uniti.

Infatti una minaccia interna al regno può venire dalla comunità sciita. Pur in assenza di dati statistici precisi sul numero di sciiti sauditi, li si può stimare tra il 15% e il 20% della popolazione. Le fonti ufficiali minimizzano, calcolando che la comunità raggiunge il 10%, vale a dire 2 milioni di persone. I 2/3 di questi cittadini sauditi, tra i più poveri della popolazione, vivono nella regione orientale (Aich-Charqiya), vicino al Bahrein, dove gli sciiti sono maggioranza, nella provincia di Al-Ahsa e nelle città di Qatf, Dammam e Khobar.

Dall’inizio del XXI° secolo, gli Stati Uniti hanno agito da piromani in Medio Oriente, con l’intervento militare contro Saddam Hussein e il sostegno alle mire saudite che, con la scusa della primavera araba, intendevano liquidare il governo alauita in Siria.

Per cercare di spegnere l’incendio, sono oggi condannati: 1) o a intervenire con truppe terrestri, cosa che Obama non intende fare; 2) o ad ottenere dalla Turchia almeno la chiusura della sua frontiera con la Siria, per soffocare progressivamente Daech; 3) e/o decidere un rovesciamento di alleanze o negoziare direttamente con l’Iran e la Russia, giacché è evidente che sono oggi i due paesi che si trovano nella migliore posizione per padroneggiare questi conflitti.

Quanto alla Francia, la politica estera “emozionale” di François Hollande gli ha fatto perdere tutte le carte che aveva nella regione.

Penultima tappa di successo per Total in Yemen. Il contratto che disciplina la cooperazione tra Total e le autorità yemenite per lo sfruttamento dei campi petroliferi di Maareb e Jaws (450 miliardi di metri cubi di riserve) è stato firmato il 24 maggio. Il contratto definitivo, della durata di 25 anni e che rappresenterà un investimento di 6 miliardi di dollari, sarà firmato in autunno. Total deve ancora trovare dei partner finanziari per costituire il consorzio che costruirà la rete di gasdotti, i due treni di liquefazione e il terminal di Ras Omran.

Note:

(1)    14 ottobre 2014: gli Houthi conquistano con facilità il porto di Hodeida sul mar Rosso, poi avanzano verso il centro del paese. Non incontrano alcuna resistenza da parte delle forze governative, ma devono combattere contro Al Qaeda.
20 gennaio 2015: gli Houthi si impossessano del Palazzo presidenziale di Sanaa. Il presidente Hadi e il suo governo si dimettono.
6 febbraio 2015: colpo di mano istituzionale degli Houthi, che annunciano lo scioglimento del Parlamento e istallano un Consiglio presidenziale, iniziative condannate dagli Stati Uniti e dalle monarchie del Golfo, che accusano l’Iran di appoggiare la ribellione sciita. A Sanaa le ambasciate chiudono.
21 febbraio 2015: il presidente Hadi lascia Sanaa e si rifugia a Aden, ex capitale dello Yemen del sud, revoca le proprie dimissioni e proclama Aden capitale del paese.
13 marzo 2015: per fare fronte “a ogni eventualità”, gli Houthi annunciano l’organizzazione di manovre militari vicino alla frontiera con l’Arabia Saudita.
20 marzo 2015: Lo Stato Islamico (ISIS) rivendica i suoi primi attentati in Yemen, con l’attacco contro le moschee sciite di Sanaa, che provoca 145 morti.
22 marzo 2015: gli Houthi avanzano verso sud e Taez, la terza città del paese. Il capo degli Houthi, Abdel Malek al-Houthi, giustifica questa offensiva nel quadro della lotta contro gli estremisti sunniti di Al Qaeda e dell’ISIS, che ha rivendicato i suoi primi attentati in Yemen con l’attacco alle moschee sciite a Sanaa.
25 marzo 2015: la ribellione sciita giunge a 30 chilometri da Aden, da cui il presidente Hadi scappa in Egitto, e conquista la base aerea di Al-Anad, la più importante del paese, evacuata la settimana precedente dai militari statunitensi. Si avvicina anche, nello stesso tempo, al porto di Mocha sul mar Rosso, che apre la strada allo stretto strategico di Bab al-Mandeb.

(2)    Arabia Saudita: 100 aerei da combattimento; Emirati Arabi Uniti: 30 aerei da combattimento; Bahrein: 15 aerei; Kuwait: 15 aerei; Qatar: 10 aerei; Marocco: 6 aerei; Giordania: 6 aerei e pronta per un intervento terrestre; Sudan: 3 aerei e pronto per un intervento terrestre; Egitto: 4 navi da guerra per rendere sicura Aden e l’ingresso nel Mar Rosso, nonché partecipazione ai bombardamenti aerei. Il Cairo è pronto per un intervento terrestre; Pakistan: si riserva di decidere su un intervento terrestre; Stati Uniti: appoggio logistico e di intelligence

(*) Generale e dirigente d’impresa, Jean Bernard Pinatel è un esperto riconosciuto di questioni geopolitiche e di intelligence economica

http://www.ossin.org/yemen/l-arabia-saudita-mette-in-moto-un-meccanismo-ad-alto-rischio.html

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