Ce petit atelier de Brooklyn qui confectionne la combinaison spatiale que VOUS pourriez porter dans quelques années

Ce petit atelier de Brooklyn qui confectionne la combinaison spatiale que VOUS pourriez porter dans quelques années

Alors que les hommes sont de plus en plus nombreux à sillonner le noir espace, des entrepreneurs réfléchissent à la tenue des prochains touristes qui s’y rendront.

Depuis le début des années 1960, un peu plus de 500 êtres humains ont visité l’espace. L’image que retient le grand public de ces voyages est généralement cette combinaison blanche lourde et massive, surmontée d’un casque opaque, qui empêche de distinguer le visage de celui qui s’y cache. Tout le monde a en tête les premiers pas sur la lune de ces énormes scaphandres mais peu de personnes seraient capables de reconnaître le portrait de Neil Armstrong ou Buzz Aldrin. Pourtant, en 50 ans, les combinaisons ont bien changé.

Toujours plus sophistiquées, les tenues des derniers astronautes à être partis sur la Station Spatiale Internationale, vendredi 27 mars, n’ont plus grand-chose à voir avec les combinaisons argentées, dignes de Star Trek, du programme américain Mercury, lancé en 1958. Surtout, celles qui sont développées actuellement pour les missions futures vont révolutionner le monde de l’espace.

A Brooklyn, une petite start-up fondée par un Américain et un Russe, réfléchit activement aux prochains modèles. Ted Southern et Nikolai Moiseev développent ainsi ce qui sera la combinaison spatiale des prochains pionniers mais aussi des touristes de l’espace dont le nombre devrait exploser dans les 30 prochaines années. Efficace, confortable et élégante, la tenue du futur doit être parfaite et surtout bien plus pratique que ces pénibles scaphandres dont sont affublés les astronautes actuels.

La rencontre entre ces deux hommes date de 2007. Cette année-là, la Nasa lance son concours annuel pour le développement d’un gant spatial, la pièce la plus difficile à réaliser puisqu’elle doit protéger son propiétaire tout en lui donnant le plus de liberté possible. Nikolai Moiseev travaille alors pour NPP Zvezda, l’entreprise moscovite qui réalise les combinaisons russes, dont sont parfois équipés les astronautes européens. Il veut tenter sa chance aux Etats-Unis. Ted Southern a un profil bien plus atypique. C’est un artiste réputé et son travail habituel est très loin de toute considération spatiale. C’est par exemple lui qui a réalisé les costumes du Cirque du Soleil ou encore qui a dessiné les fameuses ailes que portent les mannequins de la marque de lingerie Victoria’s Secret. Il existe un fossé entre les astronautes en armure lourde et ces jeunes femmes légèrement vêtues. Qu’importe pour lui, après tout, la marque de sous-vêtements Playtex a bien réalisé, dans les années 60, les combinaisons des astronautes américains… Ni Moiseev ni Southern ne gagnent le concours mais après s’être rencontrés, ils décident néanmoins de s’unir pour l’emporter deux ans après et finalement créer une start-up spécialisée dans les prochaines combinaisons spatiales. Leur but : la rendre moins volumineuse mais toujours protectrice.

Une combinaison à la fin des années 1950Car rien ne doit être pris à la légère pour ce type de vêtements. Plusieurs pionniers de l’air ont fait l’amère expérience des dangers que représente l’altitude sans être convenablement protégé. En 1875, trois jeunes savants français se lancent dans une course aux records en ballon. Deux vont mourir, un seul pourra témoigner. “Bientôt nous montons, tout en respirant de l’oxygène qui produit un excellent effet” raconte ainsi ce troisième passager. “A une heure vingt, nous sommes à l’altitude de 7000 mètres. La température est de -10 degrés, Sivel et Crocé (ses deux compagnons) sont pâles et je me sens faible. Je respire de l’oxygène qui me ranime un peu. Nous montons encore.” A cette faible altitude, la température chute et l’oxygène se raréfie. La pression diminue entrainant des réactions terribles sur le corps. Si Felix Baumgartner avait sauté de ses 39 km de haut sans son impressionnante combinaison, son corps se serait littéralement dilaté. Et encore, il n’est pas allé jusque dans l’espace, dont le début est défini à 100 km d’altitude. On n’ose imaginer le destin atroce des astronautes de la Station Spatiale Internationale, en orbite à 400 km d’altitude, si l’un d’eux décidait, dans un coup de folie, de sortir en T-shirt dans l’espace.

Pour développer la combinaison du futur, Moiseev et Southern peuvent déjà compter sur les recherches commencées au début du 20ème siècle, lorsque des aviateurs de l’extrême ont réfléchi aux premières combinaisons protectrices. Celles-ci ressemblaient à  s’y méprendre aux scaphandres marins, imaginés par Jules Vernes. Wiley Post, un pilote américain a ainsi testé en 1932 la première tenue pressurisée, gonflée à l’air comme un ballon, pour éviter l’éclatement des cellules. L’aventurier bat un record d’altitude mais va mourir deux ans plus tard dans un crash d’avion. Il a néanmoins posé les bases des combinaisons.

http://www.atlantico.fr/decryptage/petit-atelier-brooklyn-qui-confectionne-combinaison-spatiale-que-pourriez-porter-dans-quelques-annees-2055405.html

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