Le collier de la colombe IBN HAZM

“II collare della colomba” è uno dei capolavori assoluti della letteratura araba medievale, tradotto in numerose lingue del mondo. È un trattato sull’amore scritto circa mille anni fa in Andalusia dal teologo e poeta Ibn Hazm di Córdoba. Ma non è un libro di teoria o di filosofia: nulla a che vedere con le allegorie spirituali e i “sensi mistici” di Dante. L’autore descrive infatti l’amore in tutti i suoi aspetti naturali e terreni. I suoi innamorati e le sue Beatrici sono creature in carne ed ossa. Il tema dei racconti e degli esempi è quello dei dolori e dei piaceri dell’amore sentimentale e sessuale. Le sue osservazioni sulla fenomenologia dell’amore sono assolutamente libere da ogni sorta di pregiudizi: ed è questa, insieme alla piacevolezza dei suoi racconti, la ragione principale dell’interesse che questo autore può suscitare nel momento attuale. È grazie a questo che ci fa entrare, come in un sogno a occhi aperti, nella Córdoba califfale dell’anno Mille, cioè nella città che allora – e da almeno due secoli prima di allora poteva dirsi a buon diritto la metropoli più civile, splendida e progredita di tutto il continente europeo.

http://www.ibs.it/code/9788850326488/ibn-hazm/collare-della-colomba.html

Le Collier de la colombe

(De l’amour et des amants)

IBN HAZM

L’amour est une fitna, une sédition, une guerre civile. Aimer, c’est choisir, contre tous les autres, un seul être qui se distingue par l’amour même qu’on lui porte. C’est donner un sens singulier aux gestes, aux signes, aux mots. Car l’amant est un étranger au pays du partage, un barbare travesti dans la cité, hostile à ses lois, à ses usages. Et quelle force, sinon l’amour, serait en mesure de tisser dans la mémoire des liens qui uniraient les hommes, après avoir su rompre ceux du quotidien ? “L’amour commence en plaisanterie et s’achève gravement.” Ainsi commence ce traité universel qui mêle réfl exions, souvenirs et poèmes pour évoquer, des prémices de la passion à la trahison, la séparation ou… l’abstinence, toutes les péripéties d’une relation amoureuse.
Ibn Hazm, homme de l’An Mil et somptueux représentant du génie de l’Andalousie, est né en 994, à Cordoue, et mort en 1064. Fils de haute lignée omeyyade, il dut à son nonconformisme plusieurs emprisonnements et la haine des “légistes” : on brûla ses livres. D’une culture polyphonique, il fonde sa pensée sur une exigeante recherche du vrai. Ses quelques grands traités ont légué à la civilisation arabomusulmane un modèle prestigieux pour affronter le changement redoutable des idées et des moeurs.

http://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/le-collier-de-la-colombe

Une heure ...

Quelqu’un m’a demandé mon âge,
Après avoir vu la vieillesse grisonner sur mes tempes
Et les boucles de mon front.

Je lui ai répondu : une heure.

Car en vérité je ne compte pour rien
Le temps que j’ai par ailleurs vécu.
Il m’a dit : Que dites-vous là ? Expliquez-vous.
Voilà bien la chose la plus émouvante.

Je dis alors :

Un jour, par surprise, j’ai donné un baiser,
Un baiser furtif, à celle qui tient mon cœur.

Si nombreux que doivent être mes jours,
Je ne compterai que ce court instant,
Car il a été vraiment toute ma vie.

lBN HAZM  (écrivain Andalou Xem et XIem s) in “Le collier de la colombe” (“De l’amour et des amants”) éditions Actes Sud, Collection Babel traduit par Gabriel Martinez Gros. 2009.

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IBN HAZM est un homme de l’an mil, un philosophe de souche andalouse né à Cordoue en 994 (384 de l’Hégire) mort en 1064, converti à l’Islam. (ABÛ MUHAMMAD ALÎ IBN AZM ou AL HAZM), fût poète, historien, juriste, philosophe et théologien il mît son érudition, au service de ses convictions politiques et théologiques. Son oeuvre est immense, 400 titres environ, (dont beaucoup de livres perdus ou brûlés par punition), “Tawq al-Hamama” ou “Le collier de la colombe”, son ouvrage le plus célèbre, a été souvent comparé aux livres d’amour courtois, à la poésie des troubadours, composé à Jativa en 1027, il est consacré à l’Amour et aux amants. La dissimulation du langage est un des traits de l’amour. L’amant, quand on l’interroge, nie et se compose une apparence sereine :

 Il est donc vrai que l’amour est séduction spirituelle, une fusion des âmes […] L’âme de l’amant est libre. Elle sait la place qu’elle partage avec l’autre ; elle vise à son voisinage, y tend, la recherche, désire l’aborder, l’attirer si elle pouvait, comme l’aimant attire le fer.

On connaît de lui un diwan, recueil de poésies qui reflètent ses tristes expériences. Ce livre reprend les idées courantes de la littérature arabe sur l’amour et le comportement des amants. Il s’inscrit dans la tradition d’une idéalisation “platonique”. IBN HAZM s’est appliqué à faire éclater les idées reçues. Il s’est posé rapidement la question de la sincérité, il s’inspire finement de son expérience personnelle, pour atteindre des considérations psychologiques bien avant l’avant l’avènement de cette discipline, qui mettent en question le mystère de la sincérité de l’homme : 

L’homme se sert-il des mots pour se masquer, pour se donner telle ou telle apparence, ou trouve-t-il dans la puissance de ces mots les miroirs vivants dans lesquels il offre sa véritable image ?

Ainsi est posé le problème de la nature et de la valeur du langage, qui a inspiré à IBN HAZM les idées fondamentales de sa réflexion religieuse. On trouve dans son Kitab al-ahlaq wa’l-siyar (Épître morale) d’autres exemples de son acuité psychologique et ses ouvrages théoriques sont les plus connus dans son oeuvre. Selon IBN HAZM, le langage est fait pour la communication et son but est l’intercompréhension (tafahum).  Ce langage doit être clair, ne pas se construire sur des sous-entendus (taqdir) et ne pas être énigmatique. IBN HAZM a étudié le Coran, ses lois grammaticales, son lexique sa logique, mais nous ne traiterons pas ce sujet ici car un blog entier ne suffirait pas.

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rh…

Son oeuvre est inspirée d’un fil conducteur que l’on retrouve dans toutes ses oeuvres, le pessimisme et une certaine misanthropie, IBN HAZM  est un des auteurs les plus personnels, les plus vivants de toute la littérature arabe, il a pourchassé, dans la religion et dans la connaissance en général, tout ce qui venait de l’homme comme erreur, vaine prétention, révolte. Son idéal était de retrouver, en toute humanité la pureté, la foi et la loi. 

Une amitié sincère ne naît pas en un instant et l’on ne fait pas jaillir la flamme à volonté. Elle se développe lentement et elle est enfantée grâce à une longue intimité ; ainsi elle acquiert des base solides, Elle n’est point sujette au déclin ni à la diminution ; sa stabilité et son accroissement ne sont compromis par rien. Ce qui confirme cela, c’est que tout ce qui naît et croit rapidement ne tarde pas à périr.

Pour IBN HAZM aimer, est une guerre civile, c’est choisir, contre tous les autres, un seul être, qui se distingue par l’amour même qu’on lui porte. “Car l’amant est un étranger au pays du partage, un barbare travesti dans la cité, hostile à ses lois, à ses usages. Et quelle force, sinon l’amour, serait en mesure de tisser dans la mémoire des liens qui uniraient les hommes, après avoir su rompre ceux du quotidien ?” (Extr du texte de présentation de l’ouvrage)

“Le collier de la colombe” débute ainsi :

“L’amour commence en plaisanterie et s’achève gravement”.

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/03/14/une-heure.html

Télécharger Les affinités de l’amour dans les traditions .

Ibn al-Hazm, de son nom complet Abû Muhammad Alî ibn Ahmad ibn Sa’îd ibn Hazm az-Zahiri al-Andalussi1 (en arabe أبو محمد علي بن احمد بن سعيد بن حزم) (7 novembre 994/384H à Cordoue – 15 août 1064/456H à Montíjar) est un poète, historien, juriste, philosophe et théologien musulman de souche andalouse convertie à l’islam depuis plus de deux siècles2.

Biographie

Deux fois ministre (vizir) au service de la dynastie omeyade alors en pleine décomposition, Ibn Hazm mit ses connaissances encyclopédiques au service de ses convictions politiques et théologiques3 .

Œuvre

L’œuvre d’Ibn Hazm est immense. Elle comprend 400 titres environ (beaucoup sont perdus car brûlés par un gouverneur pour le punir) couvrant la totalité des sciences islamiques.

En logique, il dénonce l’identification abusive de l’induction et de la déduction avec le syllogisme.

En droit musulman, il se tient à distance des écoles chafite et malikite. Refusant l’induction canonique, la recherche des causes, l’opinion, la bonne appréciation et la tradition, il prône le « respect total du texte » et « la nécessité d’une méthode rationnelle ». Il nomme cette nouvelle méthode d’interprétation la zahiria. Le zahirisme prône le phénoménalisme dans l’interprétation du texte sacré. Il s’agit donc de considérer le texte sacré comme un objet contenant toute sa vérité, exactement comme on pourrait étudier une production de la nature. Les prescriptions coraniques doivent donc être étudiées comme telles, sans chercher à les interpréter ou à les justifier. Elles sont ce qu’elles sont et cela suffit. Ibn Hazm fustige les juristes et les théologiens qui ont opté pour la subjectivité, source intarrissable de déviations. Le Coran doit donc être examiné comme un tout achevé à quoi l’on ne doit rien retrancher ni ajouter. Le texte sacré s’impose alors par son évidence. Il est inutile et néfaste de vouloir le démontrer. Il suffit, en fait, de le montrer. Toute autre position consisterait à se substituer au texte et par la même occasion reviendrait à égaler ou dépasser le prophète de Dieu, prétention absurde et condamnable.

À la suite de son modèle Ibn Dawoud, son traité de morale, le Collier de la colombe, le situe parmi les représentants majeurs du platonisme en Islam. A.R. Nykl a signalé l’étroite ressemblance qui unit ses théories de l’amour platonique et celle du gai savoir des fidèles d’amour et des troubadours4.

Le Traité sur les religions et les écoles de pensée est considéré comme le premier traité d’histoire comparée des religions (dans le monde et en langue arabe). Il y analyse toutes les attitudes possibles face au phénomène religieux, du scepticisme à la foi du charbonnier.

Autres œuvres :

  • Le Livre des mœurs et des conduites
  • Al-Fisal
  • Al-Mouhalla (livre de fiqh)

Postérité

En 1078, lors de la « dispute de Saragosse », Hugues de Semur, abbé de Cluny et Abû al Walîd al Bâjï, jurisconsulte, acceptent de se rencontrer et de défendre leurs thèses autour d’un essai critique sur les dogmes d’Ibn Hazm5. Cette « dispute » (orale) met en lumière le rôle de Cluny dans l’ouverture à l’Islam, qui n’intéresse alors pas les « intellectuels » européens. Dans le même esprit, Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, entreprit de faire traduire non seulement le Coran (par Robert de Ketton) mais aussi des légendes et récits divers sur le Prophète de l’islam et les premiers califes. Il fit aussi traduire l’œuvre de Risalâ de Al-Kindî (œuvre touchant à tous les aspects du savoir, cour de Bagdad, avant 820), la Nûr muhammadî et la Doctrina Machumet (recueil des réponses du Prophète à quatre juifs).

Notes et références

  1. Ibn Ḥazm’s Treatise sur jstor.org [archive]
  2. Dictionnaire historique de l’Islam, p. 387
  3. (fr) « ibn Hazm, ‘Abû Muhammad Alî biographie » [archive], sur ‘Abû Muhammad Alî (consulté le 10 octobre 2010)
  4. Benjamin Péret, Anthologie de l’amour sublime, Albin Michel,‎ 1988, p. 77
  5. Pierre Aubé, Saint Bernard de Clairvaux, Fayard, Paris, 2003 (ISBN 2-213-61539-X), p. 503.

Bibliographie

  • Roger Arnaldez : Grammaire et théologie chez Ibn Hazm de Cordoue, Vrin, 1954.
  • De l’amour et des amants : Tawq al-hamâma fî-l-ulfa wa-l-ulfa (Collier de la colombe sur l’amour et les amants), traduction de Gabriel Martinez-Gros, Paris, Sindbad, 1992.
  • (fr) Rachel Arié, « Ibn Hazm et l’amour courtois », , Revue de l’Occident musulman et de la Méditerranée, 1985, Volume 40, Numéro, p. 75-89
  • Ramón Guerrero, Rafael. “Ibn Hazm of Cordova: on Porphyry’s Isagoge”, in J. Meirinhos – O. Weijers (eds.): Florilegium mediaevale. Études offertes à Jacqueline Hamesse à l’occasion de son éméritat, Louvain-La-Neuve, FIDEM, 2009, p. 525-540.
  • http://fr.wikipedia.org/wiki/Ibn_Hazm

 

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