Ethiopie: la rébellion des Oromo en cinq points ; chi sono gli Oromo?- post etiopia

Ethiopie: la rébellion des Oromo en cinq points

Funérailles de Dinka Chala, tué par les forces de l’ordre éthiopiennes, dans le village de Yubdo, dans la région d’Oromia, le 17 décembre 2015.
© AFP/ZACHARIAS ABUBEKER

Par Tirthankar Chanda Publié le 11-01-2016 Modifié le 12-01-2016 à 09:17

Depuis deux mois, l’Ethiopie connaît des manifestations quasi quotidiennes suite à la publication du nouveau plan d’urbanisme d’Addis-Abeba qui menace d’empiéter sur le territoire environnant appartenant à la communauté oromo. La répression brutale des manifestants par le pouvoir a fait 140 morts et de nombreux blessés. Explication en cinq points des tenants et aboutissants de cette grave crise que traverse le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique.

Qui sont les Oromo ?

Les Oromo sont l’une des nationalités linguistiques et culturelles reconnues par le système fédéral éthiopien qui a été instauré par la Constitution de 1995. La « nationalité oromo » regroupe officiellement près de 30 millions d’habitants, soit un tiers de la population éthiopienne, répartis sur un territoire grand comme la France. L’Etat régional Oromia qui entoure la capitale fédérale Addis-Abeba est la principale entité politique et démographique de la fédération éthiopienne. Les Oromo ont leur propre langue, l’afaan oromo, distincte de l’amharique, la langue de l’administration.

Pourquoi les Oromo, manifestent-ils ?

Les Oromo manifestent depuis novembre dernier pour protester contre un projet d’agrandissement de la capitale Addis-Abeba suscitant des craintes d’expropriation de leurs terres ancestrales. Ces manifestations généralement pacifiques touchent les villes importantes de l’Oromia comme Haramaya, Jarso, Walliso et Robe. Les manifestants craignent que le programme d’agrandissement de la capitale n’oblige les fermiers oromo à quitter leurs terres. C’est précisément ce qui est en train de se passer depuis plusieurs années, avec la capitale fédérale en proie à une explosion démographique inédite empiétant progressivement sur le territoire oromo. Au cours de la décennie écoulée, 150 000 fermiers oromo ont été obligés de quitter leurs villages sans recevoir des compensations financières adéquates. Pour les militants du mouvement oromo, il s’agit d’un véritable accaparement de leurs terres ancestrales, dont le but serait de modifier radicalement la configuration démographique et culturelle de la région. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que les Oromos manifestent. Ils l’avaient déjà fait une première fois lors de la présentation en 2014 de la précédente version du plan d’expansion de la capitale. La police avait alors ouvert le feu et tué des dizaines de manifestants. Selon l’ONG américaine Human Rights Watch (HRW), la menace d’éviction de leur terre ancestrale s’ajoute à une longue liste de griefs des Oromo contre le gouvernement fédéral.

Quels sont les autres griefs des Oromo ?

Les griefs économiques se mêlent aux griefs politiques et culturels. Historiquement, les Oromo se sont sentis marginalisés par le pouvoir central dominé par les Tigréens et les Amharas. Malgré le principe fédéraliste adopté dans les années 1990, la dévolution des pouvoirs aux régions n’a pas vraiment eu lieu et par conséquent les entités régionales n’ont toujours pas leur mot à dire, s’agissant, par exemple, du partage des eaux des fleuves, ou de la location à long terme des terres cultivables aux capitalistes étrangers ou encore du plan d’urbanisme de la capitale qui touche de près les Oromo. La reconnaissance officielle de la diversité linguistique et culturelle n’est pas à l’ordre du jour non plus, ce qui suscite d’énormes frustrations parmi les 80 groupes ethniques que compte le pays.

Quel est le bilan des violences suscitées par les manifestations ?

Selon les chiffres rapportés par HRW, au moins 140 personnes ont été tuées dans l’Oromia pendant les manifestations antigouvernementales violemment réprimées par le pouvoir depuis novembre. Le gouvernement a également arrêté des intellectuels oromo qui sont accusés de manipuler la population. C’est la plus grave crise que traverse l’Ethiopie depuis les tueries liées aux élections que ce pays avait connues en 2005.

Comment s’explique que la communauté internationale n’ait pas encore condamné vigoureusement la terrible répression qui s’abat en Ethiopie sur des manifestants pacifiques ?

L’Ethiopie est considérée par les Occidentaux comme un allié clé dans la lutte contre l’extrêmisme islamiste dans la Corne de l’Afrique. Addis-Abeba n’entretient-elle pas un contingent de plus de 4 000 soldats au sein de la force de l’Union africaine en Somalie, l’Amisom ? En contrepartie, le régime éthiopien reçoit de la part des Américains une enveloppe d’aide substantielle, s’élevant à quelque 3,3 milliards de dollars par an. Inquiets par la tournure que prennent les événements, les Etats-Unis ont appelé « le gouvernement d’Ethiopie à permettre que des manifestations pacifiques aient lieu et à ouvrir un dialogue constructif pour faire face à des doléances légitimes ». Le régime éthiopien sait qu’il y a peu de risque que ces appels soient suivis d’action. Même l’Union africaine dont le siège se trouve à Addis-Abeba, est demeurée étrangement silencieuse jusqu’ici sur le massacre des Oromo qui est en train de se dérouler quasiment sous ses fenêtres.

http://www.rfi.fr/afrique/20160111-ethiopie-rebellion-oromo-cinq-points

Un secolo di resistenza per la sopravvivenza e la libertà

“Tutti i popoli hanno il diritto di autodeterminazione, il diritto di determinare liberamente il loro stato politico e di cercare liberamente il loro sviluppo economico, sociale e culturale.”

Articolo 1 dei Patti internazionali sui diritti civili e politici

Cartina dell'Etiopia con la regione dell'Oromia in verde

La terra del caffè
L’Etiopia è un paese del Corno d’Africa che presenta enormi differenze tra i popoli del nord (amhara 16%, tigrini 5%) aristocratici, cristiani, semiti, e monarchici e i popoli del sud cusciti ed egalitari. Gli Oromo sono un popolo del sud e sono più di 20 milioni (metà della popolazione etiope) che abita da millenni una terra distinta con una identità linguistica e culturale propria.

La terra degli Oromo si chiama Oromia. È una terra di 600.000 km2, va dai confini col Sudan ai confini con la Somalia, ai confini con la terra degli Afar, fino all’altipiano abissino. È una terra di montagne (fino ai 4340 m di altitudine), è sede di 10 laghi ed è percorsa da 16 fiumi che forniscono energia idroelettrica all’intera area del Corno d’Africa.

L’Oromia è la terra in cui nacque il caffè, precisamente nella regione del kaffa da cui appunto prende il nome. Attualmente produce l’80% delle esportazioni di caffè dell’Etiopia. È una terra ricca di oro, marmo, platino, nichel, ferro, produce in abbondanza pelli, cuoio, legumi e olio di semi e ospita 3/4 del bestiame del Corno d’Africa. Da ciò si può dedurre perché gli Oromo detengano una posizione strategica e perché siano stati oppressi.

Il genocidio senza memoria
Verso la fine dell’800 il popolo oromo viveva libero, organizzato nel sistema Gada, un complesso ordinamento politico democratico ed egalitario. Ma le potenze europee che stavano divorando il resto dell’Africa videro nell’imperatore del regno abissino (nord dell’attuale Etiopia), Menelik II, l’unico partner nero nella conquista dell’Africa e perciò gli diedero il compito di “civilizzare” i popoli del Sud. Così, alla fine dell’800, milioni di Oromo vennero massacrati dalle armi da fuoco acquistate in Inghilterra dall’imperatore abissino, il resto venduti come schiavi o resi tali nella loro stessa casa (un genocidio). Fu una vera e propria colonizzazione, anche se di africani su altri africani. Nel frattempo compagnie inglesi saccheggiavano le miniere dell’Oromia.

Dopo la morte di Menelik II, il potere passò nelle mani di Haile Salassie, che istituzionalizzò la confisca della terra e impose la lingua amarica a tutti i popoli. Veniva consolidato sotto questo imperatore il sistema feudale e schiavistico in cui la stragrande maggioranza dei servi della gleba (i gabbar) era costituita da Oromo. Mentre le ricchezze e le terre erano completamente nelle mani dei latifondisti e della chiesa abissina, il cotone dell’Oromia veniva saccheggiato dall’Inghilterra.

Doppia illusione: i fascisti non erano liberatori, gli Oromo non collaboravano con gli invasori
La breve colonizzazione italiana (1935-41), contrassegnata dal genocidio di civili e dall’utilizzo del gas all’iprite, cercò di sfruttare l’oppressione degli Oromo. I fascisti cercarono di porsi nei confronti di questo popolo, di cui conoscevano l’oppressione grazie ai lavori di missionari e ricercatori, come liberatori dal potere imperiale abissino: abolirono l’amarico, imposero l’italiano e l’oromo e in alcune zone diedero la terra ai contadini oromo sottraendola ai latifondisti amarici. Gli Oromo, come altri popoli oppressi nel corso della storia, vendettero in diversi casi, soprattutto inizialmente, la loro collaborazione agli Italiani in cambio di protezione; ma presto capirono che la colonizzazione italiana avrebbe danneggiato tutti i popoli etiopici. All’oppressione amarica si sostituiva il colonialismo italiano, il quale in alcuni casi cercò di usare a proprio vantaggio l’oppressione degli Oromo, in altri tentò di usare le stesse strutture del potere amarico per imporre il proprio dominio. Così, dal ’35 al ’41, in molte zone dell’Oromia si sollevò una forte resistenza agli italiani. Con l’arrivo degli Inglesi Haile Salassie riprese il trono e gli Oromo, che avevano resistito agli stranieri fascisti alleandosi con i popoli responsabili del loro genocidio, tornarono ad essere un popolo di schiavi: le loro rivolte contro l’oppressione imperiale e feudale furono soffocate nel sangue. Il negus Salassie, come alleato del blocco occidentale nel Corno d’Africa, ne ottenne l’entusiastico appoggio. Intanto, la stragrande maggioranza del caffè prodotto in Oromia e da quella terra confiscato, durante il regno di Salassie, veniva esportato negli Usa.

La Rivoluzione, Menghistu e una pagina tragica nella storia delle lotte di liberazione dei popoli
Salassie fu deposto nel 1974 dagli scioperi, dalle manifestazioni studentesche, da una rivoluzione di contadini, in gran parte Oromo. Il potere fu però usurpato da una giunta militare amarica chiamata Dergue, capeggiata dal colonnello Menghistu, che negò la rivendicazione alla base della rivoluzione popolare: l’autodeterminazione. Il negus rosso, come fu dopo definito, chiese appoggio al presidente americano Carter, ma le trattative con gli Americani fallirono. Il colonnello non si scoraggiò, si definì socialista e ottenne l’appoggio di Mosca, anche se inizialmente il suo programma non era socialista. Menghistu effettuò la riforma agraria sotto la pressione popolare, ma portò avanti un programma di distruzione delle identità etniche arrivando alla deportazione di milioni di Oromo. Dunque era un potere, quello di Menghistu, che rappresentava una elite amarica e uno stato coloniale. Gli Eritrei e il loro fronte marxista, che avevano combattuto contro Haile Salassie, continuarono a lottare per la libertà nazionale contro il governo etiope nonostante questo si fosse definito socialista; seguendo l’esempio eritreo iniziarono a lottare gli Oromo, i Somali e i Tigrini. Per sporchi giochi di guerra nel Corno, il fronte eritreo (ripeto: marxista e socialista) si ritrovò nel 1977 a combattere contro l’Unione Sovietica. Da qui una delle pagine più nere e rimosse della storia dei processi di liberazione condotti da forze popolari.

Nel quadro delle alleanze vigenti, contingenti cubani furono rivolti contro l’Eritrea. Cuba sparava contro l’Eritrea. Cuba, il paese liberato da Che Guevara, contro il fronte guevarista eritreo, un fronte popolare che lottava per l’indipendenza, la trasformazione politica e la palingenesi sociale. Molti cubani si rifiutarono di sparare. Inutile dire come la politica estera di Cuba nel Corno fu una scelta obbligata dalla subordinazione all’Unione Sovietica. Cuba e l’Urss diedero poi un contributo fondamentale alla vittoria etiope nei confronti dell’aggressione dei Somali di Siad Barre, dittatore ora alleato degli Usa. Un’aggressione pilotata dagli Usa, quella somala all’Etiopia di Menghistu, che non deve farci dimenticare che in Ogaden (regione dell’Etiopia) viveva e vive un popolo somalo, vittima del colonialismo etiope e della repressione di Menghistu, che in quella occasione appoggiò l’esercito di Siad Barre e venne straziato dalla difesa etiope-cubana-sovietica.

I fronti eritreo, quello oromo e quello tigrino (minoranza del nord), fronti popolari che ritenevano di combattere contro un impero coloniale rimasto tale da Salassie a Menghistu, deposero il regime militare nel 1991. Molti Oromo fuggiti dall’Etiopia durante il regime militare tornarono a casa. Tutti erano pieni di speranze. Sarebbe iniziata un’epoca nuova?

Il colonialismo etiope ai tempi della globalizzazione
Una donna oromo mi ha raccontato le scene di giubilo all’aeroporto di Addis Abeba, quando da tutto il mondo tornavano donne e uomini oromo per rivedere la loro terra e riabbracciare i loro cari sopravissuti allo sterminio del regime del Dergue. Seguì qualche anno in cui il Fronte del popolo tigrino (minoranza del nord) e il Fronte degli Oromo governarono insieme. Il popolo eritreo ottenne, dopo 30 anni di tenace ed eroica lotta, l’indipendenza. In Etiopia cresceva invece pubblicamente, rilevata da alcuni sondaggi, la popolarità dell’OLF (fronte di liberazione del popolo oromo).

L’autodeterminazione degli Oromo tornò ad essere scomoda a superiori interessi economici e geo-strategici agli inizi degli anni ’90. Numerosi politici e rappresentanti oromo vennero massacrati, cantanti, poeti e nazionalisti oromo vennero giustiziati pubblicamente. Tra il ’92 e il ’95, l’OLF ritornò nella foresta: i guerriglieri oromo ripresero le armi e la lotta a bassa intensità contro l’esercito etiope. Mentre si conduceva il genocidio degli Oromo, si affermava il regime del leader tigrino Meles Zenawi, da allora massimo alleato degli Stati Uniti. Fu essenziale – e lo è ancora – l’appoggio incondizionato e potente degli USA al regime feroce di Meles Zenawi, un regime militare che oggi occupa l’Oromia, ne incendia le foreste, tortura e violenta la popolazione, spara sulle folle di studenti, perseguita costantemente i popoli del sud, e si macchia di genocidi tali da arrivare a sterminare centinaia di persone in un solo giorno (come nel recente caso in Gambela). Ma non basta: Meles Zenawi sta svendendo il paese alle multinazionali straniere (tanto da essere accolto trionfalmente dai salotti parigini); finanziato enormemente dalla Banca Mondiale e dal Fondo Monetario Internazionale, sta privatizzando ogni bene del paese nelle mani della famiglia mafiosa al potere e dei suoi partner stranieri.

L’esproprio economico e il colonialismo diretto con l’espulsione dei contadini oromo dalla loro terra (pratica di deportazione definita “resettlement”) si intrecciano in una forma di oppressione che vede l’imperialismo americano e i maggiori istituti economici complici del massacro di uno dei popoli più antichi e numerosi del continente africano. Intanto, le numerose comunità oromo negli Stati Uniti manifestano e gridano contro la politica razzista e ipocrita dalla Casa Bianca nel Corno d’Africa. In tutto il mondo i movimenti democratici e per l’autodeterminazione dei popoli rimangono silenti nei confronti della tragedia del popolo oromo.

A scuola di apartheid
Il 17 Aprile del 2001, 45 studenti oromo vengono uccisi durante una manifestazione ad Addis Abeba. Centinaia di ragazzi vengono feriti, duemila arrestati. I giovani chiedevano la rimozione del preside legato al regime (fonti BBC). Nel corso del 2003, 230 Oromo vengono trucidati durante manifestazioni legate a rivendicazioni territoriali e alla richiesta di autodeterminazione (Amnesty International). Nel corso della primavera del 2004 centinaia di studenti oromo vengono espulsi dall’università con incursioni notturne della polizia che pesta e terrorizza giovani ragazzi e ragazze. Gli studenti oromo avevano chiesto di organizzare uno spettacolo sulla cultura oromo. In maggio tra i 400 e i 700 ragazzi dai 14 anni ai 20 fuggono in Kenia a causa delle persecuzioni (IRIN news).

Da anni giovani oromo denunciano le persecuzioni di cui sono vittime nelle scuole e nelle università: avvelenamenti, omicidi di massa ,torture, stupri. Dopo oltre un secolo di proibizione nel 1992 gli Oromo ottengono il diritto di studiare la propria lingua nelle scuole dell’Oromia. Oggi, tuttavia, sono terrorizzati nelle scuole e nelle università dove si recano per studiare la lingua che gli è stata negata per oltre un secolo.

Associazione Bilisummaa,

http://www.gfbv.it/3dossier/africa/oromo.html

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