Découverte à Tautavel d’une dent humaine vieille de 560.000 ans !
28.07.2015
Une incisive fossilisée d’homme ou de femme a été trouvée jeudi dernier par deux jeunes bénévoles à Tautavel, dans les Pyrénées-Orientales. Une découverte majeure selon les spécialistes, car ce plus ancien reste humain de France devrait nous éclairer sur une période clé encore mystérieuse.
Camille Jacquey et Valentin Loescher, les deux étudiants à l’origine de la découverte de cette dent, 149e fragment humain retrouvé sur place
Denis Dainat / EPCC-CERP Tautavel © EPA / Maxppp
Camille, 16 ans à peine, et Valentin, 20 ans, n’ont sûrement pas fini de raconter leur aventure !
Ces deux jeunes archéologues ont découvert jeudi dernier la dent la plus ancienne de France et l’une des plus anciennes en Europe sur le site de la Caune de l’Arago, à Tautavel. Là où 600.000 objets ont déjà été découverts depuis plus d’un demi siècle !
Et surtout, leur travail au pinceau sur un carré de fouilles préhistoriques réputé met à jour une époque clé encore mystérieuse. D’autant qu’en juin dernier, une dent estimée de la même époque avait déjà été mise au jour.
Paléoantropologue au muséum d’histoire naturelle à Paris, Emilie Vialet explique que l'”on connaît bien la mandibule découverte en Allemagne, à Mauer (près d’Heidelberg), datée à 610.000 ans. On connaît bien après l’homme de Tautavel, du niveau de 450.000 ans, et puis entre les deux, on avait pas grand chose. Et pourtant, on a beaucoup de questions, notamment sur les modalités de peuplement”.
“La dent, ça n’a l’air de rien comme ça, mais cela dit des quantités de choses”
Professeur émérite au Collège de France, le paléontologue et paléoanthropologue Yves Coppens souligne l’importance de ce qui “a une forme qui correspond à l’alimentation du personnage en question”. Cette dent réserve a priori de l’ADN et de très nombreuses informations. Il répond à Mathilde Munos, de France Info :
“La dent, ça n’a l’air de rien comme ça, mais cela dit des quantités de choses”
Professeur émérite au Collège de France, le paléontologue et paléoanthropologue Yves Coppens souligne l’importance de ce qui “a une forme qui correspond à l’alimentation du personnage en question”. Cette dent réserve a priori de l’ADN et de très nombreuses informations. Il répond à Mathilde Munos, de France Info :
