Burkina : qui sont les principaux acteurs du 30 octobre ? Il golpe contro (o con) Compaoré; Frantz Fanon

Crise au Burkina

Burkina : qui sont les principaux acteurs du 30 octobre ?

opposition burkinabè(53)

30/10/2014 à 21:46 Par Vincent Duhem et Mathieu Olivier

Des manifestants devant l’Assemblée nationale du Burkina Faso à Ouagadougou le 30 octobre 2014. © AFP

La situation restait confuse jeudi en fin de journée au Burkina Faso. L’armée semblait avoir pris le contrôle de la situation en annonçant la dissolution du gouvernement et en instaurant une transition de douze mois. Mais Blaise Compaoré s’est à nouveau exprimé plus tard dans la soirée pour assurer qu’il restait au pouvoir. Portraits des acteurs de ce 30 octobre.

(Mis à jour le 30 octobre à 23h15)

La date du 30 octobre est entrée dans l’histoire du Burkina Faso. Au terme d’une journée marquée par l’annulation de l’examen du projet de loi sur la modification de la Constitution, de violents affrontements et plusieurs heures de tractations, l’armée a dissous l’Assemblée nationale et instauré un organe transitoire de douze mois, sans qu’on sache pour le moment qui le dirigera. Un peu plus tard, c’est Blaise Compaoré lui-même qui a pris la parole pour appeler à une transition, assurer qu’il restait au pouvoir et qu’il transmettrait ce dernier au président démocratiquement élu.

En attendant de connaître l’identité de ceux qui gèreront une éventuelle transition au Burkina, retour sur les personnalités qui ont marqué les événements de la journée.

  • Blaise Compaoré

Au pouvoir depuis 27 ans, le chef de l’État burkinabè ne s’attendait sûrement pas à vivre un tel 30 octobre… Pendant toute la journée, les rumeurs de la fuite de Blaise Compaoré vont bon train. Les villes d’Abidjan, de Dakar, de Casablanca sont citées comme possible point de chute. Finalement, un communiqué de la présidence est lu à la radio en fin d’après-midi. Son annonce est ensuite en partie répétée par l’armée, qui va bien plus loin et semble le désavouer. Mais vers 22 heures (heure burkinabè), il reprenait la parole à la télévision en assurant qu’il restait au pouvoir, qu’il convoquait une dissolution, qu’il organiserait une transition et remettrait le pouvoir au président démocratiquement élu.

© AFP

  • François Compaoré

Le domicile de François Compaoré, frère cadet du président, est saccagé par les manifestants en fin de matinée. Plusieurs sources font ensuite état de son arrestation à l’aéroport de Ouagadougou alors qu’il tentait de quitter le pays. Information démentie par la suite par la garde présidentielle. Au moment où nous écrivions ces lignes, nous étions dans l’incapacité d’affirmer où François Compaoré se trouvait.

© Hippolite Sama pour J.A.

  • Général Kouamé Lougué

C’est la personnalité qui émerge dans les premières heures du soulèvement populaire. Le nom du général Kouamé Lougué, chef d’état-major des armées et ministre de la Défense, avant d’être limogé par le président Compaoré en 2003, est scandé par les manifestants. Acclamé par la foule place de la Nation, il se rend au siège de l’opposition pour s’entretenir avec le général Honoré Traoré, chef d’État-major des armées. En fin de journée, alors que ce dernier semblait reprendre la main, le nom de Kouamé Lougé était moins régulièrement cité.

© D.R.

  • Général Honoré Nabéré Traoré, chef d’état-major des armées

Il semble avoir été au centre des tractations entre l’opposition, le clan Compaoré et le général Kouamé Lougé. Dans l’après-midi, c’est à lui qu’a été confié le soin de prendre la parole lors d’une conférence de presse. Il est toutefois devancé par l’annonce de Blaise Compaoré de l’état d’urgence et de la dissolution du gouvernement. Ce n’est que quelques heures plus tard qu’il finit par faire lire une déclaration par l’un de ses subordonnés, annonçant une transition de douze mois, la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale et un couvre-feu. Difficile de dire avec certitude qu’il a véritablement pris la main sur la destinée à court terme du Burkina.

  • Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition

C’est au siège du chef de file de l’opposition, situé non loin de l’ambassade de France, que les principaux leaders du mouvement se regroupent à la mi-journée pour discuter de la stratégie à adopter. Diabré a notamment reçu la visite de diplomates, dont l’ambassadeur de France, dans la journée. Peu après l’annonce de Blaise Compaoré, c’est également lui qui prend la parole afin de rejeter l’état d’urgence. Il a réaffirmé réclamer la démission du président et maintenu la stratégie de désobéissance civile.

© Hippolite Sama pour J.A.

  • Le Mogho Nara

Le “roi” des Mossi – l’ehtnie majoritaire au Burkina -, celui qu’on appelle aussi le roi de Ouagadougou, a reçu tous les principaux protagonistes dans la journée à l’exception de Blaise Compaoré. Le général Kouamé Lougé fut le premier à s’entretenir avec cette une autorité morale et coutumière très respectée dans le pays. Il fut rapidement suivi par les principaux leaders de l’opposition : Zephirin Diabré, Rock Marc Christian Kaboré et Ablassé Ouédraogo.

  • Gilbert Diendéré, chef de la garde présidentielle

Lorsque les manifestants tentent de se diriger vers le palais de Kosyam, ce sont ses éléments qui font barrage. Le face-à-face durera toute la journée.

© Présidence du Faso

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Il golpe contro (o con) il presidente Compaoré in Burkina Faso

 
di Matteo Giusti
L’intervento dell’esercito a Ouagadougou è stato deplorato dalle opposizioni e potrebbe mantenere l’attuale capo di Stato al potere. In fondo, Francia e Stati Uniti si fidano di lui…
[Carta di Laura Canali]

In Burkina Faso, la manovra del presidente Blaise Compaoré per cambiare la Costituzione e potersi ricandidare alle elezioni presidenziali del 2015 ha innescato delle violenti proteste che hanno portato all’ennesimo colpo di Stato militare.

Giovedì 30 ottobre il generale Honoré Traoré, capo di Stato maggiore delle Forze armate del Burkina Faso, ha annunciato lo scioglimento del governo e del parlamento e la formazione di un esecutivo di transizione fino a quando (entro un anno) non verrà ristabilito l’ordine costituzionale.

Compaoré ha successivamente annullato lo scioglimento dell’Assemblea nazionale e l’imposizione del coprifuoco, dicendosi pronto a lasciare il potere nel 2015 – al termine del suo attuale mandato – e ritirando l’emendamento costituzionale che gli avrebbe consentito di ricandidarsi.

Che il 30 ottobre non fosse un giorno qualunque nel parlamento di Ouagadougou lo si era capito dall’imponente manifestazione dei giorni scorsi: un milione di burkinabé aveva protestato contro la forzatura del presidente, al potere ininterrottamente da 27 anni (1987). Il Burkina Faso è diventato indipendente dalla Francia nel 1960.

L’opposizione al padre-padrone del Burkina Faso aveva lanciato una cosiddetta “primavera nera” sulla falsariga delle primavere arabe, ma a causa di fratture interne i partiti politici che si oppongono a Compaoré non sono riusciti a prendere il controllo della situazione; le redini della situazione sono in mano ai militari.

Tutto si è svolto molto rapidamente: dopo una notte in un albergo accanto all’Assemblea Nazionale protetti dalla Guardia Presidenziale, i deputati burkinabé la mattina del 30 ottobre vanno in parlamento a votare. La tensione cresce e alcuni manifestanti forzano il cordone di sicurezza irrompendo nel palazzo del parlamento e appiccando un incendio. Mentre la polizia fa uscire i deputati per metterli in salvo, la folla inferocita comincia a marciare verso il palazzo presidenziale e la sede della televisione. Tutto sotto gli occhi dell’esercito, che in questa fase si rifiuta di intervenire.

A mezzogiorno il governo annulla il progetto di modifica della Costituzione e invita la popolazione alla calma, ma l’ondata di violenza è ormai inarrestabile. Alla radio i leader dell’opposizione chiudono l’era Compaoré in Burkina Faso, ma si oppongono fermamente a un colpo di Stato. Intanto i morti si contano a decine e si diffondono le prime voci su militari fuori dalle caserme. I soldati francesi di stanza nel paese circondano l’ambasciata transalpina per difenderla.

La confusione si protrae fino alla sera quando il generale Traoré dichiara lo scioglimento dell’Assemblea Nazionale e del governo, la creazione di un organismo transitorio e il coprifuoco notturno. I morti per ora sono più di 30 e i feriti alcune centinaia, ma l’esercito ha ripreso il controllo della situazione.

L’opposizione per bocca di Bénéwendé Sankara grida al golpe, rivendicando il ruolo dei partiti nella deposizione di Compaoré. Proprio il ruolo del presidente resta da chiarire: di lui, dopo che ha dichiarato che rimane in carica, non si sa più nulla. Molti sospettano che i militari abbiano agito in accordo con lui per calmare la popolazione e ridurre al silenzio le opposizioni.

Di sicuro Compaoré non si è precipitato all’aeroporto per scappare in Costa d’Avorio dal suo amico Outtara come molti pensavano: è sempre rimasto nel suo palazzo, difeso dai fedelissimi della Guardia presidenziale. In corso ci sono trattative con i massimi esponenti dell’esercito e non sarebbe strano se Compaoré finisse per diventare capo di una giunta militare – d’altra parte, arrivò al potere con un golpe. 

Il Burkina Faso, 1° produttore al mondo di cotone e ricco di giacimenti auriferi, rappresenta un solido alleato di Stati Uniti e Francia. Le operazioni militari francesi in Mali e Costa d’Avorio sono partite da qui e questo paese a maggioranza musulmana è la base dellla lotta al terrorismo islamico nel Sahel. Tutto ciò per merito di Compaoré, sempre molto abile a tessere rapporti internazionali.

La Francia tramite il suo ambasciatore a Ouagadougou ha incontrato le opposizioni, ma non ha mai abbandonato il presidente. Perdere l’ex Alto Volta, con il rischio di un effetto domino in tutta l’area, per i francesi sarebbe inaccettabile: qui la presa di Parigi è fortissima.

Per approfondire: Fronte del Sahara

(31/10/2014)

http://temi.repubblica.it/limes/il-golpe-contro-o-con-il-presidente-compaore-in-burkina-faso/67450

L’extase des damnés, Frantz Fanon et la violence …

Frantz FANON LES DAMNÉS DE LA TERRE – Fanon, Peau …

Frantz Fanon Documentary | controappuntoblog.org

Frantz Fanon, Pour la révolution africaine. Écrits politiques.

LA SOCIETE SAVANTE DES … – Mémoire d’Afrique

Aimé Césaire – Cahier d’un retour au Pays natal …

UN GRAND ERUDIT DE LA NIGRITIE AU XVIe SIECLE …

Marx sul colonialismo come genesi originaria del modo di …

France / Rwanda : Génocide et complicité Frantz FANON – Aimé Césaire – Marx sul colonialismo come genesi originaria del modo di produzione capitalista

http://www.controappuntoblog.org/2014/04/08/france-rwanda-genocide-et-complicite-frantz-fanon-aime-cesaire-marx-sul-colonialismo-come-genesi-originaria-del-modo-di-produzione-capitalista/

Frantz Fanon, la colère vive – Les damnés de la terre Préface à l’édition de 1961 par Jean-Paul Sartre

http://www.controappuntoblog.org/2012/04/09/frantz-fanon-la-colere-vive-les-damnes-de-la-terre-preface-a-ledition-de-1961-par-jean-paul-sartre/

Paulo Freire e la psicologia della liberazione di Frantz Fanon

http://www.controappuntoblog.org/2012/04/09/paulo-freire-e-la-psicologia-della-liberazione-di-frantz-fanon/

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