23 settembre 2014
David Van Reybrouck
Congo
Feltrinelli, 2014
Si parte dal gigantesco estuario del fiume Congo, come i colonizzatori, i missionari, i bianchi hanno sempre fatto. Un getto possente di detriti, terra, alberi che trasforma l’oceano in un brodo torbido per centinaia di chilometri: “Le immagini del satellite lo mostrano chiaramente: una macchia brunastra che, durante il picco della stagione dei monsoni, si estende verso ovest per ottocento chilometri. Quando ho visto per la prima volta delle fotografie aeree mi è venuta in mente una persona che si era tagliata i polsi e li teneva sotto l’acqua, ma per sempre. Così, quindi, comincia un paese: diluito in una grande quantità di acqua di oceano”. E poi, attraverso centinaia di interviste con congolesi di tutte le età e le etnie, attraverso lo studio della storia, dell’archeologia, della geografia e della climatologia, attraverso una scrittura tersa e coinvolgente, si va alla scoperta di un paese, di un popolo, di un continente. Dai primi insediamenti preistorici agli orrori della dominazione coloniale belga, dall’indipendenza alle guerre civili, attraverso giungle e città, montagne di ghiacciai perenni e pianure rigogliose, miniere di ogni minerale prezioso e una natura ricchissima e incontaminata, un libro che davvero restituisce un mondo.
http://bub.ilcannocchiale.it/2014/09/23/congo.html
Hailed as “a monumental history . . . more exciting than any novel” (NRC Handelsblad),David van Reybrouck’s rich and gripping epic, in the tradition of Robert Hughes’ The Fatal Shore, tells the extraordinary story of one of the world’s most devastated countries: the Democratic Republic of Congo.
Epic in scope yet eminently readable, penetrating and deeply moving, David van Reybrouck’s Congo: The Epic History of a People traces the fate of one of the world’s most critical, failed nation-states, second only to war-torn Somalia: the Democratic Republic of Congo.
Van Reybrouck takes us through several hundred years of history, bringing some of the most dramatic episodes in Congolese history. Here are the people and events that have impinged the Congo’s development—from the slave trade to the ivory and rubber booms; from the arrival of Henry Morton Stanley to the tragic regime of King Leopold II; from global indignation to Belgian colonialism; from the struggle for independence to Mobutu’s brutal rule; and from the world famous Rumble in the Jungle to the civil war over natural resources that began in 1996 and still rages today.
Van Reybrouck interweaves his own family’s history with the voices of a diverse range of individuals—charismatic dictators, feuding warlords, child-soldiers, the elderly, female merchant smugglers, and many in the African diaspora of Europe and China—to offer a deeply humane approach to political history, focusing squarely on the Congolese perspective and returning a nation’s history to its people.
http://www.amazon.com/Congo-The-Epic-History-People/dp/0062200119
Congo di David Van Reybrouck (Feltrinelli) è un grande reportage, diventato best seller in patria e vincitore di numerosi premi in tutto il mondo. L’autore, attraverso centinaia di interviste con congolesi di tutte le età e le etnie, attraverso lo studio della storia e dell’archeologia, attraverso una scrittura tersa e coinvolgente, va alla scoperta di un popolo, di un continente, passando per gli orrori della dominazione coloniale belga, per giungle e città, montagne di ghiacciai perenni e pianure rigogliose.
Contre les élections
David Van Reybrouck
David Van Reybrouck est belge. Dans ce pays complexe, on a l’habitude des solutions originales pour sortir d’ornières politiques qui semblaient insurmontables. Son livre prend le parti de la provocation dès le titre : « Contre les élections ». Est-il antidémocrate ? Au contraire, il estime que ce sont les élections qui le sont.
L’auteur part d’un constat, ce qu’il appelle le « syndrome d’épuisement démocratique ». Manifesté par la montée de l’abstention et la défiance mutuelle entre citoyens et dirigeants, il le constate partout dans les vieilles démocraties occidentales. La cause de ce syndrome, il la voit dans l’identification de la démocratie avec les élections. Cette identification empêche, entre autres, l’apparition de formes démocratiques autres dans le monde, formes qui pourraient émerger d’institutions locales, ancrées dans les cultures des peuples. Les ratages de la démocratie élective dans des pays comme l’Irak, l’Afghanistan ou les pays africains après les printemps arabes doivent sans doute beaucoup à l’exclusion des structures traditionnelles de concertation et à l’imposition forcée d’un modèle occidental peu adapté aux réalités culturelles, historiques voire ethniques.
Cette identification, David Van Reybrouck la remet en cause. À travers une étude historique assez fouillée, il montre que jusqu’au début du XIXe siècle l’élection a été considérée comme un mode de désignation des dirigeants de nature aristocratique. Parce qu’il s’agit de désigner les meilleurs (aristos en grec). Que les républiques naissantes du début du XVIIIe siècle (USA, France) l’ont adoptée pour éviter la démocratie. Que le mode proprement démocratique de gouvernement est le tirage au sort. Si l’exemple d’Athènes est bien connu et ici analysé finement, il n’est pas unique. Des exemples de son emploi, mêlé à des élections, se trouvent en Italie et en Espagne. On pourrait regretter que l’étude, si elle est fouillée sur les États de l’Antiquité et de la Renaissance, soit plus faible sur les communautés locales du Moyen Âge. L’impasse est notamment visible sur le mouvement communal du XIIIe siècle. Mais cela ne modifierait sans doute pas de beaucoup le diagnostic du livre.
Celui-ci ne se contente pas de cette étude historique. Il analyse aussi des expériences contemporaines de « démocraties délibératives » fondées sur le tirage au sort et propose, en s’appuyant sur plusieurs penseurs, des solutions pour introduire une part de hasard dans nos institutions et, par là même, revitaliser la démocratie.
Le grand intérêt de ce livre est qu’il montre le sérieux et les avantages du tirage au sort pour nos pays. Loin d’être une idée issue d’esprits farfelus, le principe d’une représentation au moins partielle des citoyens fondée, comme pour les jurys populaires, sur le hasard est à prendre au sérieux.
Tout le monde constate la dérive oligarchique des démocraties occidentales. Il n’est pas absurde de l’imputer au mécanisme électoral. Son impuissance actuelle et les désastres auxquels il a pu conduire dans le passé devraient nous faire considérer la proposition de M. Van Reybrouck.
://www.bvoltaire.fr/pierrevanommeslaeghe/livre-contre-les-elections-david-van-reybrouck,57311