Louise michel : manifestation de la paix
est le soir, on s’en va marchant en longues files,
Le long des boulevards, disant : la paix ! la paix !
Dans l’ombre on est guetté par les meutes serviles.
O liberté ! ton jour viendra-t-il jamais ?
Et les pavés, frappés par les lourds coups de canne,
Résonnent sourdement, le bandit veut durer ;
Pour rafraîchir de sang son laurier qui se fane,
Il lui faut des combats, dût la France sombrer.
Maudit ! de ton palais, sens-tu passer ces hommes ?
C’est ta fin ! Les vois-tu, dans un songe effrayant,
S’en aller dans Paris, pareils à des fantômes ?
Entends-tu ? dans Paris dont tu boiras le sang.
Et la marche, scandée avec son rythme étrange,
A travers l’assommade, ainsi qu’un grand troupeau,
Passe ; et César brandit, centuple, sa phalange
Et pour frapper la France il fourbit son couteau.
Puisqu’il faut des combats, puisque l’on veut la guerre,
Peuples, le front courbé, plus tristes que la mort,
C’est contre les tyrans qu’ensemble il faut la faire :
Bonaparte et Guillaume auront le même sort.
LA MANIFESTAZIONE DELLA PACE
Van nella notte marciando
in file ininterrotte
lungo i “boulevards”:
la pace! La pace!
Seguiti dalla truppa servile
o libertà
non verrà mai il tuo giorno?
Il selciato colpito da lance
risuona sordamente. Il brigante
vuol ritardare un po’ la sua caduta.
Ha bisogno di guerra, se pure
la Francia dovesse soccombere.
Maledetto,
senti gli uomini che passano?
E’ la tua fine!
Tu li vedi nell’incubo?
Van per Parigi come fantasmi.
In questa Parigi
di cui berrai il sangue?
E la marcia scandita
con ritmo strano
attraverso la rissa
un gregge avanza. E Cesare il brigante
centuplica la sua falange.
Per colpire la Francia affila il suo coltello.
Si vuol la rissa
si vuol la guerra.
Popoli schiavi costretti
a darvi l’un l’altro la morte
invece insieme ci batteremo
contro i tiranni di sempre.
Bonaparte e Guglielmo avran la stessa sorte.
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