Se Auschwitz è nulla : Contro il negazionismo- Robert Faurisson, portrait d’un négationniste, de Valérie Igounet e alcuni video

 

”Falsari di parole, becchini di testimonianze, profanatori di tombe”. La filosofa Donatella Di Cesare sceglie accuratamente i termini per descrivere il negazionismo nel libro ‘Se Auschwitz è nullà (Il Melangolo), nel quale passa in rassegna un fenomeno di dimensioni internazionali, ”radicato e diffuso anche in Italia”. L’autrice ripercorre il filo rosso che lega tra loro i molti esponenti di questa ‘opinione’: da Faurisson ai suoi epigoni, fino al presidente iraniano Mahmoud Ahmadinejad.

recensione di Stella Maria Sablone

«Le camere a gas non sono mai esistite, lo sterminio non ha avuto luogo. Piuttosto la Shoà è una “favola”che gli ebrei vanno raccontando da decenni, un “mito” accortamente costruito per raggiungere i loro scopi politici e finanziari». Queste le argomentazioni fondanti del negazionismo denunciate nel testo Se Auschwitz è nulla. Contro il negazionismo, in cui l’autrice Donatella Di Cesare sposta l’attenzione dal come al perché della negazione, ritenendola l’unica via percorribile per dimostrare la stretta relazione che intercorre tra quest’ultima e l’annientamento, nesso fin ora pericolosamente rimasto inosservato. Ma che cosa vuol dire negare? La domanda non è solo storica ma anche politica e filosofica e apre a altre questioni da chiarire: chi sono i negazionisti? Perché negano? Qual’è l’intento che li muove, lo scopo che hanno di mira? L’evidenza dei contenuti sottesi alle parole «non è» e «non esiste» mostra il reale rischio del negare in quanto «il non-essere nega l’essere, lo annienta e lo nullifica»; questa «patologia del negare» sconfina dunque in un nichilismo aberrante, senza possibilità dialogica e apre a problemi urgenti come quello ontologico – dettato dalla rimozione del reale che invece dovrebbe essere parte integrante della realtà condivisa – e quello politico – strettamente legato alle domande sul chi e sul perché, sul fine ultimo della negazione.
L’allarme denunciato dall’autrice è lo stesso che tormentava Primo Levi il quale, nella conclusione de I sommersi e i salvati, scriveva: «E’ avvenuto, quindi può accadere di nuovo», così come la Di Cesare afferma che «La negazione di ciò che ha avuto luogo è il dover-essere dell’antisemitismo assoluto», la conclusione del progetto lasciato irrisolto. L’autrice prosegue la sua disamina del profilo del negazionista osservandone la storia e le modalità d’affermazione che lo accompagnano: il negazionista è colui che si serve della «lingua» prima che del «sangue» – rovescia i ruoli servendosi dell’astuzia dialettica cosicché la realtà venga mistificata e la responsabilità dissolta, con il risultato nefasto che «i veri carnefici sono le presunte vittime e le vere vittime sono i pretesi carnefici». Come nel caso, fra i tanti, di Robert Faurisson professore di letteratura francese all’università di Lione 2 che «verso la metà degli anni settanta ha cominciato a focalizzare la sua pretesa capacità di scovare truffe e contraffazioni sui testi e i documenti della seconda guerra mondiale» con il risultato di mettere in dubbio l’autenticità dei diari di Anne Frank e quindi il «primo accesso alla storia della Shoà», insinuando il «dubbio che tutto sia un’invenzione», che Auschwitz non sia altro che una “diceria”. Il caso di Faurisson, molto più articolato e controverso, ben si accoda al profilo del negazionista tipo come Butz e Irving che saldi nell’intenzione di screditare i fatti oltre a predicare la negazione, pubblicano articoli e raccolte nella speranza di fare proseliti.

Si può allora dire che il negazionismo sia un’opinione? È giusto ammettere la partecipazione di chi nega nel discorso pubblico e democratico? La riflessione dell’autrice sulle questioni poste sembrano condurre all’ingiunzione ebraica zakhòr, “ricorda” parola d’ordine, passepartout per un futuro libero da aberrazioni e strappi all’umanità; è fondamentale inoltre aprirsi alla comprensione – nonostante quest’ultima non conduca alla spiegazione – perché «la lotta contro i negazionisti sarebbe già persa se si concedesse l’indicibilità di Auschwitz», infatti «trincerarsi dietro l’indicibile, l’incomprensibile, comporta gravi pericoli: dal non dire al negare il passo è breve».

Stella Maria Sablone

http://www.filosofiprecari.it/wordpress/?p=2604

Publié le 15 Mars 2012

Robert Faurisson, portrait d’un négationniste, de Valérie Igounet

Par Marc Knobel

Quelle idée saugrenue me direz-vous ? Comment cela, pourquoi faut-il publier un livre (Denoël, mars 2012, 455 pages) sur Robert Faurisson ? Faut-il lui faire ainsi de la publicité ? Eh bien non, ce n’est pas de la publicité, je l’affirme. Ce livre de 448 pages est une merveille, il est aussi le fruit d’un travail immense. 

« En définitive, le travail titanesque de Valérie Igounet mérite notre reconnaissance. Il était temps que l’on parle et que l’on dissèque tous ces gens, qu’on montre qui ils sont vraiment »

Valérie Igounet n’a pas dû ménager son temps, sa force et avec une incroyable détermination, un immense courage et un indéniable talent (et pas seulement au niveau de la narration et de l’écriture), elle révèle tout de l’homme, de sa famille, de sa sœur (Yvonne Schleiter), l’alter égo féminin de son ainé (Robert Faurisson), de l’époux de celle-ci et de leurs fils, militants connus du Front national.

A propos du FN justement, elle rappelle comment Jean-Marie Le Pen (l’actuel Président d’honneur du FN, faut-il une fois encore le rappeler ?) fit scandale en proférant ses thèses, ses « dérapages » et la réactivisation récurrente du thème du « complot Juif » qui participent à la logique négationniste frontiste. Car, explique-telle (p.290), à partir de l’été 1989, et ce, pendant plusieurs années, l’antisémitisme est devenu l’un des thèmes réguliers de la propagande politique du FN. Il s’est agit alors de montrer la « domination juive » en France, afin de délégitimer le pouvoir politique en place.

Mais revenons au personnage.

Dans son livre, Valérie Igounet a retrouvé des camarades de classe de Robert Faurisson. Ce dût être une tâche difficile que de remonter à eux et aux années 1947-48. Elle raconte (p.44) ce que Charles Malamoud, qui fut en en Khâgne avec lui, dit de lui : Déjà à cette époque, Faurisson était un véritablement fasciste. Il faisait l’apologie de l’Italie fasciste et de l’Allemagne nazie – un discours marginal, trois ans après la fin de la guerre, tenu par une extrême droite discréditée. Et, dès ces années, rapporte-t-elle, Faurisson montra indéniablement les signes attestant de sa haine des Juifs (p.45). Plus tard, Faurisson enseigna à Vichy. A plusieurs reprises, des élèves se sont trouvés mal à cause de l’atmosphère pénible et anxiogène de ses cours (p.56). Entre 1958 et 1963, il a reçu des mises en garde écrites mettant en cause son attitude, ses propos vis-à-vis de certaines élèves et son comportement envers la direction. Des témoignages de ses anciennes élèves ont corroboré ces informations et au fil du temps, les élèves ont de moins en moins supporté les excès de cet enseignant. Une élève (Line Corre) se rappelle, par exemple, qu’il incitait ses élèves à lire Mein Kampf (p. 62).

C’est à peu près à cette période que Faurisson a entendu parler de Paul Rassinier et qu’il a entrepris la lecture du « Mensonge d’Ulysse ». A partir de ce moment, « l’idée que les chambres à gaz nazies n’avaient peut-être pas existé à cheminé dans mon esprit », se remémore Faurisson (p.67). Au début des années 60, le thème des chambres à gaz s’est donc imposé à Faurisson, c’est le glissement vers la négation historique, si parfaitement montré par Valérie Igounet. L’historienne rapporte aussi comment et pourquoi Robert Faurisson est littéralement passionné par Luis-Ferdinand Céline qu’il tient pour le « plus grand de nos stylistes et le plus fin connaisseur des ressources de notre langue » (p. 135).

Dans les années 70, à l’Université de Lyon où il a enseigné, ses rapports avec son entourage professionnel étaient pour ainsi dire inexistants. Ses collègues évitaient cet homme. Serge Gaubert parle d’une « espèce de folie » qui s’emparait de lui, raconte Valérie Igounet (p.159). Faurisson est devenu de plus en plus controversé, que ce soit sur sa manière d’appréhender la littérature, sur son comportement ou sur la nature de ses « recherches historiques ». En octobre 1978, la publication par l’Express d’une interview de l’antisémite Louis Darquier de Pellepoix, ancien Commissaire général aux questions juives (CGQJ), sous Vichy, a permis à Faurisson de rebondir. Celui-ci a alors décidé de se mettre en scène et dès ses premières apparitions sur la scène médiatique, il s’est attiré de nouveaux adeptes qui provennaient d’une ultra-gauche en mal d’idéologie ou en phase de reconstruction (p.208). Valérie Igounet s’intéresse plus particulièrement à Pierre Guillaume et à la Vieille taupe, qu’elle décrit avec minutie (pp. 236 et suivantes). Finalement, le quotidien Le Monde a décidé de publier un texte de Faurisson, le 29 décembre 1978, auquel l’historien Georges Wellers a répondu (Wellers fut arrêté en décembre 1941, par la Gestapo, arrêté à Auschwitz et libéré à Buchenwald en avril 45). Par la suite a eu lieu la fameuse interview de Faurisson sur les ondes d’Europe 1, à une heure de grande écoute, en décembre 1980 (p. 249).

Dans ce livre, Valérie Igounet démontre bel et bien que Robert Faurisson est d’extrême droite, depuis au moins, la guerre d’Algérie ; elle démontre qu’il est antisémite, il baigne totalement dans l’antisémitisme. Par ailleurs, Robert Faurisson est un falsificateur de l’histoire, car ses méthodes de lecture, d’interprétation de documents historiques sont aux antipodes de la méthode scientifique, précise l’historienne. Enfin, particulièrement imbus de lui-même, il est un provocateur né. Parce que la littérature ne pouvait lui offrir cette « stature », parce qu’il est en mal de reconnaissance, Robert Faurisson est prêt à tout.

Prêt à tout ? Oui. Exemple : Faurisson s’identifie aujourd’hui au peuple palestinien et comme eux, il se dit victime d’un système « oppressif » (p.349) et des « arrogances » d’un peuple (comprendre le peuple juif). Mais, c’est surtout avec Mahmoud Ahmadinejad – « un nom qui restera dans l’histoire » selon lui – qu’il obtient une forme de reconnaissance. Ahmadinejad s’inscrit dans une stratégie : accréditer et utiliser le négationnisme dans sa propagande politique afin de démontrer la réalité du pouvoir « judéo-sioniste », et ce, en bravant l’« opinion mondiale » (p.359).

Au-delà, c’est toute la galaxie négationniste que Valérie Igounet présente et décortique avec talent : elle parle longuement, par exemple, de Dieudonné M’Bala M’Bala qui offrit ses lettres de noblesse à Faurisson, sur la scène du Zénith (le 26 décembre 2008). Devant une salle surexcitée, Faurisson faisait le mariole. Dans la salle, raconte Valérie Igounet (p.368), on annonçait la présence de Jean-Marie Le Pen et de sa fille Marie-Caroline, de Dominique Joly, un conseiller régional FN élu sur une liste menée par Marine Le Pen, de l’essayiste de la nouvelle droite Alain de Benoist, de Frédéric Chatillon qui est proche du FN et du … général Moustapha Tlass, ancien ministre syrien de la Défense et actuellement grand maître des services secrets de Bachar el Assad. Valérie Igounet parle aussi du pitoyable Paul-Eric Blanrue dont elle dit qu’il s’est convertir à l’Islam (p.380). Indéniablement, explique-t-elle, il existe une véritable connivence entre Robert Faurisson et Blanrue (p.398). Aujourd’hui, le réalisateur d’un film d’1h32 mn sur Faurisson (Blanrue) s’impose comme son digne successeur.

En définitive, le travail titanesque de Valérie Igounet mérite notre reconnaissance. Il était temps que l’on parle et que l’on dissèque tous ces gens, qu’on montre qui ils sont vraiment, les ressorts multiples qui animent ce conglomérat de négationnistes d’ultragauche et/ou d’extrême droite. Les uns et les autres sont mus par la haine et font du mensonge leur fond de commerce.

Alors, je me rappelle comme cela, de mon ancien maître, Georges Wellers. Un jour que je travaillais chez lui et avec lui, il me parla de Robert Faurisson. Il me fit part de son dégoût et de son mépris. Je lisais dans ses yeux la colère de l’ancien déporté. Cette colère, je l’ai faite mienne. Nous devons tous la faire notre. Peut-il en être autrement ?

L’organisation «Palestinian Human Rights Foundation» qualifie la Shoah de «mythe»

http://www.crif.org/fr/tribune/robert-faurisson-portrait-d%E2%80%99un-n%C3%A9gationniste-de-val%C3%A9rie-igounet/30345

Il morbo antico che avvelena l’Ungheria e l’Europa

http://www.controappuntoblog.org/2012/01/08/il-morbo-antico-che-avvelena-l%E2%80%99ungheria-e-leuropa/


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