[Québec] Intervention policière sur le campus de l’Université de Montréal pour casser la grève – 27 août 2012

[Québec] Intervention policière sur le campus de l’Université de Montréal pour casser la grève – 27 août 2012

Publié le 28 Août 2012

Rentrée des classes perturbée à l’UQAM et à l’Université de Montréal

La rentrée dans les universités montréalaises a été perturbée, lundi matin, et s’il y a eu levée des cours sans trop de frictions à l’UQAM, il en a été autrement à l’Université de Montréal, où la police a du intervenir.

L’intervention s’est toutefois faite sans arrestation, puisque les sept personnes qui avaient été interpellées ont finalement été relâchées sans être mises en accusation, a indiqué le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

À l’Université de Montréal, des étudiants qui étaient entrés pour empêcher la tenue des cours étaient retenus dans une salle de classe par des agents de sécurité.

C’est la direction de l’université qui a demandé au service de police d’intervenir. «Des accès avaient été bloqués», a rapporté Ian Lafrenière, responsable des relations avec les médias au SPVM. Il y avait également «des allégations de méfaits», a-t-il ajouté.

Vers 10h30, un avis d’expulsion en vertu du Code criminel, et non de la loi spéciale, a été donné, a-t-il précisé. La plupart ont quitté, mais un petit groupe est resté. Ces sept personnes ont d’abord été retenues, ou «interpellées» pour que leurs actions soient évaluées, a rapporté M. Lafrenière. Finalement, aucune accusation n’a été portée contre elles.

«À prime abord, les gens ont quitté rapidement; ça s’est très bien déroulé», a résumé le porte-parole policier.

À l’Université du Québec à Montréal, un groupe de quelques dizaines d’étudiants, dont certains masqués, s’est rendu dans les classes dès 8h30, en faisant du tintamarre, pour clamer la levée immédiate des cours et convaincre les étudiants de sortir.

Ils devaient procéder ainsi à 11h et midi et toute la journée, à chaque cour qui reprenait. «Dans les cours qui se donnaient ce matin, il y a une centaine de cours qui étaient supposés se donner et aucun n’a eu lieu. Les levées de cours ont fonctionné», a rapporté Alexandre Poulin, coordonnateur aux affaires externes à l’Association facultaire des étudiants en arts de l’UQAM.

Ces levées de cours à l’UQAM auront lieu “toute la semaine”, a-t-il prévenu. «Il y a plus de 1000 cours à lever à l’UQAM cette semaine et on sera là à chaque porte de cours.»

M. Poulin a expliqué qu’il trouverait injuste que ceux qui désirent rentrer en classe bénéficient d’un enseignement dont ceux qui désirent rester en grève ne peuvent bénéficier.

Quatre représentants d’associations étudiantes en grève, tant de l’UQAM que de l’UdeM, ont rencontré la presse devant un pavillon de l’UQAM pour commenter cette rentrée perturbée.

Jeanne Reynolds, coporte-parole de la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante, a avancé sa propre explication au fait que c’est surtout à l’Université de Montréal qu’il y a eu des frictions, et non à l’UQAM, traditionnellement plus militante.

«À l’UQAM, qui est un bastion militant assez important, il y a quand même un certain consensus à travers la communauté de l’université, à travers les étudiants et le personnel. Ils ne souhaitent pas faire entrer la police à l’intérieur. Il y a peut-être moins de support à l’Université de Montréal, parce que ce sont des gens qui ont été moins habitués. En même temps, il faut reconnaître qu’actuellement, l’Université de Montréal est très, très militante, a voulu poursuivre la grève et tout. À tel titre que les administrations ont respecté le droit des gens de retourner en classe, elles doivent respecter le droit des étudiants de retourner en grève», a dit Mme Reynolds.

Pour M. Poulin, c’est le scrutin du 4 septembre qui sera l’élément déterminant.

«Nous, ce qu’on a vu dans les assemblées générales, c’est qu’il y avait vraiment une volonté de rester en grève pour mettre en garde les partis politiques que c’est seulement l’annulation de la hausse qui va mettre fin à la grève. Que ça soit le Parti québécois, la CAQ, que ce soit le PLQ qui soit élu, on envoie le message “nous resterons en grève tant et aussi longtemps que la hausse des frais de scolarité sera en place”», a encore prévenu M. Poulin.

«Aujourd’hui Pauline Marois a affirmé que si son gouvernement était majoritaire, elle annulerait la loi 78 et elle annulerait la hausse des frais de scolarité. Bien nous, on demande à Pauline Marois si elle était minoritaire, est-ce que sa promesse électorale tiendrait toujours — celle qu’elle nous a faite quand elle portait le carré rouge, le printemps dernier?» a demandé M. Poulin.

Leur presse – Le Devoir.com, 27/08/2012 à 15h33

Ci-dessous le communiqué de la CLASSE suite à la répression policière à l’Université de Montréal:

MONTRÉAL, le 27 août 2012 /CNW Telbec/ – Ce lundi, la CLASSE tient à dénoncer la violence et la répression policière qui sévissent sur le campus de l’Université de Montréal. Plusieurs dizaines de milliers d’étudiant-e-s, notamment à l’UQAM et à l’UdeM, débraient aujourd’hui suite aux décisions qui ont été prises dans leurs assemblées générales respectives. L’application de ces mandats de grève est toutefois beaucoup plus difficile à l’Université de Montréal, où l’administration a appliqué la loi 12, qui restreint le droit de manifestation, d’expression et d’association.

La CLASSE tient à rappeler qu’avant les administrations forcent le retour en classe, le climat sur les campus était calme.  Depuis le début de ce conflit, le gouvernement pellette ses responsabilités dans la cour des administrations et des forces policières. Au final, les étudiant-e-s subissent les coups, les amendes et les propos déplacés alors que peu d’élu-e-s portent une oreille aux revendications étudiantes. «Pourtant les milliers d’étudiant-e-s ont de bonnes raisons de poursuivre cette grève et la répression n’a jamais été et ne sera pas une solution», dit Jeanne Reynolds, porte-parole de la CLASSE.

Aujourd’hui, des forces policières ont pénétré dans certains pavillons de l’Université de Montréal à la demande de l’administration pour contraindre les grévistes. «Il s’agit d’une réaction démesurée face aux décisions démocratiques prises par les étudiant-e-s. Les administrations doivent reconnaître le droit aux associations étudiantes de poursuivre la grève, tout comme elles ont reconnu la légitimité des votes de retour en classe pour les autres», rajoute Jeanne Reynolds.

Tout le monde sort perdant de l’intervention des forces policières et du non-respect de la démocratie étudiante. «Enseigner sous pression alors que des agents de sécurité et des policiers font la garde à l’extérieur de la classe ne crée pas un climat propice à l’apprentissage,» déclare Michel Seymour, professeur au département de philosophie de l’université de Montréal. La CLASSE salue la solidarité des professeur-e-s, notamment ceux et celles de l’UQAM.

La CLASSE demande aux administrations d’être à l’écoute des étudiant-e-s et professeur-e-s, car après tout, elles ne devraient pas représenter des intérêts différents de ceux de la communauté académique. «La loi 12 s’est avérée inapplicable dès le début. Au lieu d’être complice du parti libéral dans cette dérive répressive et autoritaire, les administrations devraient s’entendre avec les intervenant-e-s de leur milieu. Au lieu de faire appel à la force, elles devraient faire appel à la discussion», poursuit Camille Robert, porte-parole de la CLASSE.

De CNW Telbec, 27 août 2012 à 16h13

Grève étudiante : des cours perturbés à l’UQAM et l’Université de Montréal

Des cours ont subi des perturbations étudiantes, ce matin, à la suite du retour en classe à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et l’Université de Montréal.

Une classe de sexologie a même été annulée à l’UQAM à la suite d’une manifestation d’une vingtaine d’étudiants dans la classe, rapporte The Gazette.

Les classes sont destinées aux étudiants de certains programmes qui ont été touchés par la grève étudiante, du printemps dernier.

Échelonnées sur cinq semaines, elles visent à leur permettre de terminer leur dernière session.

«Nous étions en train de discuter en classe comment nous serions évalués. Puis, dès que le cours a débuté, des manifestants sont entrés dans la classe pour protester contre sa tenue», a expliqué Tamara Ginn, une étudiante de deuxième année en psychologie.

«Ils ont fait beaucoup de bruit. Ils avaient des trompettes et des casseroles», a-t-elle ajouté.

Leur presse – Les News.ca, 27/08/2012 à 11h17

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