Deuxième article (sur trois) présentant le mouvement des assemblées de quartier en Grèce

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Structure et fonction de l’assemblée de Deuxième article (sur trois) présentant le mouvement des assemblées de quartier en Grèce.

 quartier

L’assemblée est une institution politiquement autonome. Elle est constituée par les personnes qui y participent et pour cela elle n’a pas besoin d’être  déterminée par l’extérieur ni par des cadres idéologiques ni par des lignes de  partis politiques. Nous, habitant(e)s d’Aghia Paraskeui, y participons en toute équité.

L’assemblée n’a aucune relation institutionnelle ni avec les mouvements politiques municipaux, ni avec les partis politiques. Elle s’autofinance, c’est-à-dire que ses dépenses (pour les documents d’information et ses besoins de fonctionnement) sont couvertes par la contribution financière libre et impartiale des gens qui participent à la prise des décisions et aux activités de l’assemblée.

Ce qui nous  intéresse est la sensibilisation vitale de chacun envers les problèmes de  la ville et de sa vie, et non la logique de la médiation et de la tutelle politique. On ne croit pas aux “experts”, ni aux autorités politiques, qui auraient les solutions aux problèmes auxquels nous faisons face quotidiennement.
Au contraire, nous croyons que la détermination des sujets collectifs est une affaire commune. Selon cette idée, l’organisation de l’assemblée est “horizontale” et directement démocratique. Le but est que les décisions soient prises par toutes et tous participants en toute égalité, sur la base de la co-création. Cela signifie que nous essayons tous de contribuer aux prises de décisions de l’assemblée.
En outre, tant que le nombre des participants et le temps disponible nous le permettent, nous évitons toute procédure ou vote à la majorité. Notre but n’est pas le développement d’une identité idéologique commune, mais la promotion des sujets publics et la prise d’action directe pour les résoudre.
Les activités choisies varient selon nos vœux personnels, nos buts  et nos capacités : interventions dynamiques, manifestations massives, mouvements d’information/sensibilisation, ou encore coordination avec d’autres assemblées ou mouvements similaires pour l’organisation des activités centralisées et plus massives.

L’assemblée est hebdomadaire, les sujets à discuter étant définis pendant  l’assemblée précédente. Pour l’instant, elle n’a pas de lieu autonome et stable.
Nous nous mobilisons actuellement pour demander un lieu, particulièrement à la municipalité, étant donné que notre idée de base est que « tout est à nous », une idée que nous mettons en pratique, symboliquement, tout en satisfaisant nos besoins d’aujourd’hui.
La perspective immédiate est d’obtenir un lieu où toutes les activités de  l’assemblée ainsi que les besoins et les envies quotidiennes des habitants de la région puissent être hébergés.

Lutte et participation aux événements principaux

En  ce qui concerne la résistance et la lutte contre l’exploitation de nos vies, nous croyons que l’assemblée peut fonctionner — et fonctionne déjà — comme pôle d’attraction pour ceux/celles qui ne se sentent pas représentés par une structure syndicale (institutionnelle ou pas).
Nous pensons que les chômeurs, les élèves, les étudiants mais aussi les travailleurs (qui ne font pas partie d’un syndicat, soit parce qu’il n’en existe pas dans leur secteur, soit — plus fréquemment – à cause du caractère hypocrite et bureaucratique de la majorité des syndicats) peuvent descendre dans la rue et agir collectivement en créant une communauté de lutte avec pour point commun leur lieu de vie et d’habitation.
Cette position-là ne peut être en aucun cas en compétition avec la création, la participation et l’action des réunions, associations et syndicats de base. Bien au contraire, nous croyons qu’elle peut les soutenir par la promotion de l’autogestion dans tous les domaines de  notre vie quotidienne.
A l’heure où les patrons (grands ou petits ; locaux, européens ou internationaux) et les mécanismes d’Etat qui les servent constamment écrasent tout que pour les sauver de leur crise, la création d’une ligne de défense dans les quartiers (qui va réunir du monde et créer des réseaux de solidarité et de communication) va fonctionner comme protection contre la peur, l’insécurité sociale et l’avenir sombre qu’ils nous préparent.

http://nouvelleshorslesmurs.wordpress.com/2012/06/06/assemblee-de-quartier-daghia-paraskevi/

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