Le Déserteur (Version non censurée)

Monsieur le Président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Monsieur le Président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens
C’est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m’en vais déserter

Depuis que je suis né
J’ai vu mourir mon père
J’ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants
Ma mère a tant souffert
Elle est dedans sa tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers
Quand j’étais prisonnier
On m’a volé ma femme
On m’a volé mon âme
Et tout mon cher passé
Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J’irai sur les chemins

Je mendierai ma vie
Sur les routes de France
De Bretagne en Provence
Et je dirai aux gens:
Refusez d’obéir
Refusez de la faire
N’allez pas à la guerre
Refusez de partir
S’il faut donner son sang
Allez donner le vôtre
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le Président.
“Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n’aurai pas d’armes
Et qu’ils pourront tirer”
Quella che segue è la chiusa originaria della canzone, poi eliminata da Boris Vian e Marcel Mouloudji. Giudicata dallo stesso Vian inopportuna , non è mai stata né trasmessa da incisa, sebbene alcune versioni della canzone (come quella in berbero di Mohand Ouhyahya/Ferhat Mehenni o quella in russo di I. Bojkov) la riprendano volutamente. E’ seguita da una traduzione letterale in italiano e in inglese.
Negli ultimi tempi era stata messa in dubbio l’esistenza di tale “chiusa originaria”, facendola quasi passare per una sorta di leggenda metropolitana. La sua esistenza è stata invece comprovata documentalmente.

Le dernier couplet originel de la chanson qui a été éliminé par Boris Vian and Marcel Mouloudji. Vian même l’ayant jugé inapproprié, il n’a jamais été chanté et enregistré; pourtant, un certain nombre de versions (p.ex. la version kabyle de Mohand Ouhyahya/Ferhat Mehenni ou la version russe d’I. Boïkov l’utilisent exprès. Elle est accompagnée d’une traduction italienne et anglaise.
Dans les derniers temps, l’existence de ce “dernier couplet original” a été mise en question et même considérée comme une sorte de légende métropolitaine. Par contre, son existence a été documentalement confirmée.

The following is the original final stanza of the song, which was later removed by Boris Vian and Marcel Mouloudji. Vian himself thought it was inappropriate, so it has never been recorded or broadcast, though a number of versions of the song (f.ex. the Berberian version by Mohand Ouhyaya/Ferhat Mehenni, or the Russian version by I.Boykov) deliberately use it. It i followed by an Italian and English translation.
In recent times, the existence of this “original final verse” has been questioned and even presented as a sort of metropolitan legend. However, its existence has been documentally confirmed.

Si vous me poursuivez
prévenez vos gendarmes:
que je serai en arme[s]
et que je sais tirer.Se mi perseguite
dite ai vostri gendarmi:
che sarò armato,
e che io so sparare.
If you go after me
warn your policemen
that I shall be armed
and that I can shoot well.

https://www.antiwarsongs.org/canzone.php?id=1&lang=it

 

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