André Campra Tancrède

André Campra Tancrède

Opéra en un prologue et 5 actes, sur un livret d’Antoine Danchet, homme de lettres prolifique, librettiste attitré de Campra (1671 – 1748), d’après La Jérusalem délivrée du Tasse (1575). Représenté à l’Académie royale de musique le 7 novembre 1702.
La distribution réunissait : Cochereau (Un Sage enchanteur), Mlle Clément L. (La Paix), Mlles Clément P. et Loignon (Suivantes de la Paix) dans le prologue, Thévenard, baryton (Tancrède), Mlle Maupin (Clorinde, amante de Tancrède), Mlle Desmatins (Herminie, fille du roi d’Antioche), Hardouin (Argant, roi de Circassie), Dun, basse (Isménor, Magicien), Mlles Dupeyré, Lallemand et Loignon (Guerrières), Cochereau (Un Guerrier), Boutelou (Un Silvain), Mlles Loignon et Bataille (Deux Dryades), Mlle Dupeyré (Nymphe), Desvoyes (La Vengeance), sous la direction de Marin Marais.
Le rôle de Clorinde fut écrit pour Julie (ou Emilie ?) Maupin (*), à la voix exceptionnellement basse, et ce fut la première fois qu’on entendit sur scène une contralto. Le rôle fut repris par des sopranos, Mlle Journet et Mlle Antier.
(*) Mlle Maupin (vers 1670 – 1707), fille de Gaston d’Aubigny, secrétaire du comte d’Armagnac, est un personnage romanesque au parfum de scandale. Elle participa régulièrement aux spectacles de l’Opéra entre 1698 et 1705.

Avant même la première représentation, les critiques ne manquaient pas :

Fuyez Danchet, fuyez Campra,
Ne donnez plus Tancrède !
ou :
On dit que Danchet et Campra,
Vont nous donner Tancrède.
Aréthuse il secondera,
Car la pièce est très froide.
On chante toujours sur ce ton :
La faridondaine, la faridondon,
Et tous les vers n’en sont pas jolis,
A la façon de Barbari mon ami.

Mais Tancrède connut un succès éclatant : On convient que la musique est plus forte que celle d’Hésione, quoique bien des personnes de goût préfèrent la dernière comme plus galante et même plus variée.
Selon les Annales dramatiques, le rôle de Clorinde fut composé pour Mlle Maupin : sa figure hardie, son air cavalier , et la beauté de sa voix, qui était un bas-dessus admirable, réunirent tous les suffrages.

Tancrède fit l’objet de nombreuses reprises jusqu’en 1764 (179) :

le 20 octobre 1707, avec Cochereau (Un Sage enchanteur), Mlle Aubert (La Paix), Mlle Boisé (Suivante de la Paix) dans le prologue, Thévenard (Tancrède), Mlles Armand ou Journet (Clorinde), Mlle Desmatins (Herminie), Hardouin (Argant), Dun (Isménor), Mlle Aubert (Guerrière), Cochereau (Un Guerrier), Boutelou (Un Silvain), Mlles Loignon et Bataille (Deux Dryades), Mlle Aubert (Nymphe), Mantienne (La Vengeance) ;
le 8 juin 1717, avec Cochereau (Enchanteur), Mlle Joubert (La Paix) dans le prologue, Thévenard (Tancrède), Mlle Antier (Clorinde) (*), Mlle Poussin (Herminie), Hardouin (Argant), Dun père (Isménor), Mlle Pasquier (Guerrière), Mlles Pasquier et Limbourg (Deux Guerrières), Buseau (Un Guerrier), Murayre (Un Silvain), Mantienne (La Vengeance) ;

(*) selon Nicolas Boinvin, Mlle Antier interpréta le rôle de Clorinde d’une façon à ne pas faire regretter Mlle Maupin

le 3 mars 1729, avec Tribou (Le Sage, Enchanteur), Mlle Eremans (La Paix) dans le prologue, Thévenard (Tancrède), Mlle Antier (Clorinde), Mlle Pélissier (Herminie), Chassé (Argant), Dun père (Isménor), Mlle Erémans (Guerrière), Mlle Minier (Guerrière), Dumast (Un Guerrier), Murayre (Un Silvain), Mlle Erémans (Une Nymphe), Cuvillier (La Vengeance).

Mlles Prévost, Sallé et Camargo participaient aux ballets.
Cette dernière reprise, commenta le Mercure de mars 1729, n’a pas démenti les précédentes, et comme les bons sujets n’ont pas été plus nombreux sur ce théâtre, et plus judicieusement employés, on n’a pas été surpris du succès d’un opéra si digne de réussir par son propre fonds.
Dès le 10 mars, une parodie en un acte, Pierrot-Tancrède, fut jouée à l’Opéra-Comique. Le 21 mars, paraissait une autre parodie, Arlequin-Tancrède, de Dominique et Romagnesi.
Les 26 et 27 mars, à la fin de la représentation, fut dansé un « pas de trois », sur une pièce de symphonie de Rebel le père, intitulée La Fantaisie. Les danseurs Blondy, Dumoulin et Mlle Camargo figuraient un Maître jaloux et deux écoliers, et leur exécution fut regardée par les connaisseurs du temps comme le triomphe de la danse.
Le 29 mars, Louis XV se décida à venir entendre Tancrède. Il alla dîner à la Muette, puis se rendit à l’Opéra, accompagné notamment du comte de Toulouse (né en 1678, dernier enfant de Louis XIV et de Madame de Montespan), du duc de Noailles (né en 1678, pair et maréchal de France) et du duc de Mortemart (né en 1681, général et pair de France), sans qu’on en sut rien à Versailles et à Paris. Trois cents soldats firent la haie jusqu’à l’Opéra où le Roi pénétrait pour la première fois. Il parut très satisfait de l’Opéra qui, selon le Mercure d’avril 1729, fut joué dans sa plus grande perfection.
Les représentations, interrompues le 31 mars, reprirent le 2 mai, toujours avec le Ballet à trois.
Tancrède fut exécuté aux Concerts de la Reine, le prologue et les deux premiers actes, le 13 juin, puis les autres actes quelques jours après, avec Mlles Antier et Lenner, et Chassé et d’Angerville, sous la direction de Campra. Ce concert fit beaucoup de plaisir à la Cour. L’exécution en fut parfaite, sous l’inspection de M. Destouches, et Campra reçut en cette occasion de nouveaux applaudissements.

les 6 et 9 août 1738, aux Concerts de la Reine, avec Mlles Huquenot et Rotisset dans les principaux rôles, qui furent vivement applaudies ;
le 23 octobre 1738, avec Bérard (Le Sage, Enchanteur), Mlle Fel (La Paix) dans le prologue, Chassé (Tancrède), Mlle Antier (Clorinde), Mlle Pélissier (Herminie), Le Page (Argant), Dun père (Isménor), Mlle Fel (Guerrière, une Nymphe), Bérard (Un Silvain), Cuvillier (La Vengeance) ;

Le succès fut à nouveau au rendez-vous, et le Mercure pouvait écrire : Les représentations qu’on donne aujourd’hui ne démentent pas les précédentes, et on n’est nullement surpris d’un opéra si digne de réussir.
Tancrède fut exécuté à Compiègne, en juillet 1739, pendant le séjour de la Cour, puis, à la demande de la Reine, fut concerté à Versailles, les 23, 25 janvier et 6 février 1740.

le 22 février 1750, avec La Tour (Le Sage, Enchanteur), Mlle Romainville (La Paix) dans le prologue, Chassé (Tancrède), Mlle Chevalier (Clorinde), Mlle Pélissier (Herminie), Le Page (Argant), Person (Isménor), Mlles Coupée et Jacquet (Deux Guerrières, deux Dryades), Poirier (Un Silvain), Selle (La Vengeance) ; Marie-Anne Pagès, dite la Deschamps, âgée de vingt ans, participa au ballet du Prologue, dans le rôle d’une Suivante de la Paix ;
en octobre 1764, sans succès. La fureur des pièces à ariettes et les couches de Mademoiselle Arnould, qui n’a pu jouer Herminie, en sont la cause, mais surtout le goût du public pour cette musique nouvelle, qui fait tomber notre opéra (Collé). Bachaumont ajoute de son côté qu’il a fallu refondre toute la musique : il en résulte nécessairement des disparates sensibles. Il n’y a pas d’apparence que ce spectacle prenne beaucoup dans le public. Il faut pourtant rendre à Mlle Chevalier la justice de dire qu’elle joue le rôle de Clorinde à prodige ; elle chante et ne crie point, suivant le reproche qu’on lui fait depuis longtemps. On a rajeuni tous les divertissements. On trouve cet opéra noir, triste et langoureux : il y dix monologues qui occupent un grand tiers du spectacle : en un mot, on est si blasé que les amusements les plus sublimes de nos pères sont devenus insipides à nos yeux et à nos oreilles.

Des exécutions eurent lieu à Bruxelles, au Théâtre de la Monnaie, en novembre 1708 et janvier 1709.
Tancrède fut jouée aussi sur le Théâtre des Petits-Appartements de Versailles, monté dans le Grand Escalier des Ambassadeurs, le 10 décembre 1748, avec une distribution réunissant : Mme de Pompadour (Herminie), la duchesse Louise-Françoise de Brancas (Clorinde), Mme de Marchais (une Guerrière, une Nymphe), le duc d’Ayen (Tancrède), le marquis de la Salle (Argan), le chevalier de Clermont (Isménor), le vicomte de Rohan (un Guerrier, un Sylvain, la Vengeance). Mme de Pompadour, vêtue d’un habit oriental, grande robe en doliment de satin cerise, corset pareil, le tout garni d’hermine découpée, appliquée en dessin de broderie, jupe de satin bleu peinte en broderie d’or avec paillettes et frisé d’or, bordée d’un milleray d’or, ladite jupe doublée de toile, chanta avec une perfection qui ne laissait rien à désirer, mais l’ouvrage fut reçu froidement. La reine remarqua qu’il renfermait huit monologues, et la représentation fut ternie quand on annonça au roi qu’on avait saisi et garrotté le prince Édouard, réfugié en France.
Une seconde représentation eut lieu le 17 décembre, en présence de la reine, du Dauphin et la Dauphine.

La partition fut reconstituée par Clément Zaffini, au milieu du XXe siècle, à partir de fragments manuscrits retrouvés dans les dépôts d’archives d’Aix-en-Provence et à la Bibliothèque Nationale de France.

Comme l’Armide de Lully, le sujet de Tancrède est tiré de la « Jérusalem délivrée » du Tasse. Danchet a enrichi le récit du Tasse pour en faire la matière d’une tragédie en musique. Tancrède, chevalier chrétien, a capturé Clorinde, princesse sarrasine. Argant, qui aime Clorincle, veut attaquer le camp des chrétiens. Herminie, qui aime Tancrède, est troublée par cette décision. C’est par l’intervention du magicien Isménor que la tragédie se noue. Il fait pénétrer Tancrède dans la forêt enchantée et le livre à Herminie. Celle-ci, mise en présence de Clorinde, lui arrache son secret amoureux. Toujours sous l’effet de l’enchantement, Tancrède, qui a revêtu l’armure d’Argant, tue Clorincle. Devenu fou, il est emmené par ses guerriers.
La tragédie a pour pivots essentiels les sentiments chevaleresques de Tancrède et la lutte de Clorinde qui ne veut pas avouer sa passion. Parallèlement à ce conflit sentimental et chevaleresque, se situe, à un autre niveau, la rage jalouse d’Argant et d’Herminie qui font intervenir un mage pour assurer leur vengeance. La tragédie oppose aussi deux mondes celui des chrétiens à l’idéal noble et élevé et celui des Sarrasins rusés et jaloux avec, pour conséquence, un massacre général : Argant et Clorincle meurent, Tancrède perd la raison et Herminie reste aveuglée par une passion qui a abouti à une catastrophe. (André Campra – Maurice Barthélémy – Actes Sud)

Prologue

La Paix descend avec sa suite, les Jeux, les Plaisirs et les Amours. Elle demande aux dieux de ne pas permettre que la discorde aille mettre fin au bonheur sur la terre. Divertissement des suivantes de la Paix. La Paix appelle la jeunesse à fuir la tristesse et céder à l’amour.
Acte I
Devant les tombeaux des rois sarrasins
1) Argant clame son désir de vengeance. Il explique à Herminie que Tancrède a vaincu Clorinde, et qu’il veut aller la délivrer. Herminie ne peut cacher son trouble, et Argant comprend qu’elle est éprise de Tancrède. Herminie avoue qu’elle est tombée sous son charme durant son esclavage, et qu’elle ne peut réprimer son amour. (2) L’enchanteur Isménor propose à Argant d’utiliser ses pouvoirs, et confie être épris d’Herminie. Argant et Isménor clament leur désir de vengeance. (3) Argant harangue ses troupes et les engagent à vaincre Tancrède. (4) Isménor en appelle aux magiciens et invoque les manes des rois sarrasins. Le tonnerre éclate et brise les tombeaux. Les magiciens sortent épouvantés. Argant indique à Isménor qu’il se passera de son aide.
Acte II
Dans le camp de Tancrède
(1) Clorinde veut combattre l’amour qu’elle sent naître pour Tancrède. (2) Tancrède annonce à Clorinde qu’il a libéré les prisonniers sarrasins et qu’il lui offre la liberté. Tancrède laisse comprendre à Clorinde qu’il l’aime, puis lui raconte comment il est tombé amoureux d’elle. Clorinde lui répond qu’elle ne peut avoir pour lui que de la haine. (3) Tancrède libère les captifs qui dansent un ballet. Clorinde refuse la liberté que Tancrède lui offre et lui dit attendre d’être délivrée par Argant. (4) Tancrède est dévoré de jalousie et se promet de vaincre Argant. (5) Un guerrier annonce à Tancrède que ses soldats sont victimes d’un enchantement dans une forêt proche. Tancrède se prépare à aller à leur secours.
Acte III
Dans la forêt enchantée
(1) Herminie et Argant viennent d’apprendre que Tancrède aime Clorinde, et en éprouvent l’une jalousie, l’autre colère. Argant se méprend sur la raison qui a conduit Clorinde à refuser la liberté. Argant estime que l’enchantement de la forêt par Isménor est insuffisant, et décide d’aller attaquer Tancrède. (2) Herminie, restée seule, se lamente. (3) Tancrède veut entrer dans la forêt enchantée : il affronte des flammes, pendant que des démons volent dans l’air, puis entend des gémissements et des plaintes qui sortent des arbres. Des arbres l’empêchent d’avancer. (4) Puis des nymphes, des driades, des bergers et des faunes sortent de la forêt, pour chanter et danser. (5) Herminie rencontre Clorinde qui annonce avoir suivi Tancrède et réprouver l’usage des enchantements contre lui. Herminie annonce l’avoir vu mort et Clorinde ne peut dissimuler son amour. Herminie lui avoue avoir menti et laisse éclater sa jalousie. Elle prouve sa puissance à Clorinde par l’apparition de démons qui volent et brisent les arbres. (6) Restée seule, Clorinde se décide à secourir Tancrède, même s’il lui coûte de trahir les siens.
Acte IV
Un endroit affreux dans la forêt enchantée
(1) Tancrède est découragé. (2) Il rencontre Herminie qui lui annonce sa mort prochaine, et lui laisse entendre la raison de sa haine, que Tancrède ne comprend pas. Herminie confie Tancrède à Isménor. (3) Isménor touche de sa baguette magique Tancrède qui tombe sur un autel, au milieu d’une caverne. La suite de la Vengeance et de la Haine cherchent à tourmenter Tancrède. (4) Armé d’un poignard, Isménor s’apprête à le tuer, mais il est arrêté par Herminie qui clame son amour pour Tancrède. Isménor, furieux, s’apprête à nouveau à tuer Tancrède, mais s’arrête en voyant arriver Clorinde, et le lui confie. Isménor prend le poignard de la main de la Vengeance, et disparaît avec la Haine, la Vengeance et leur suite. (5) Clorinde rend ses armes à Tancrède, mais lui annonce qu’ils doivent se séparer. Elle lui avoue qu’elle est épris de lui, mais lui rappelle qu’ils doivent pas préférer l’amour à la gloire. (6) Restée seule, Clorinde se reproche sa faiblesse, et va rejoindre le camp d’Argant.
Acte V
Un camp, au fond, les remparts d’une ville

(1) A la fin de la nuit. Bruit de trompettes. Herminie s’effraie. Bruit triomphant de trompettes. (2) Herminie comprend que Tancrède est vainqueur. Tancrède raconte qu’il voulait mourir mais qu’il en a été empêché par le désir de combattre son rival et qu’il vient de tuer Argant. (3) La troupe des guerriers de Tancrède porte sur un pavois les armes d’Argant, et chante la victoire. (4) Alors que Tancrède se réjouit de sa victoire, Argant apparaît et lui annonce que c’est Clorinde qui avait revêtu son armure et que Tancrède vient de tuer. (5) Tancrède désespéré, veut se tuer, et on lui retire ses armes. Il choisit d’aller mourir de douleur.

Tancrède fut éditée par Christophe Ballard en 1702.

Livret disponible sur livretsbaroques.fr

http://operabaroque.fr/CAMPRA_TANCREDE.htm

André Campra

Sa vie

André Campra est né le 3 décembre 1660 à Aix-en-Provence,

Il reçut une formation musicale complète à la Chapelle de la Cathédrale d’Aix-en-Provence, où il entra dans les ordres en 1687.

Il fut maître de Chapelle à Toulon, Arles, Toulouse et enfin à Notre Dame de Paris en 1694.

Bien que tenu de produire de la musique religieuse, il composa de nombreuses oeuvres théatrales qui lui coûtèrent finalement son poste dans la cathédrale.

En 1723, il succéda à DeLalande comme maître de la chapelle royale, et en 1730 à Destouches comme directeur artistique de l’opéra.

André Campra est mort à Paris le 29 juin 1744.

Voir aussi Une biographie de Campra sur   le site de Notre Dame de Paris.

Son Oeuvre

André Campra est surtout connu pour son oeuvre théatrale. C’est le compositeur d’opéra français le plus italianisé de son époque, et le plus important dans la période de transition entre Lully et Rameau.

Il est considéré comme le créateur de l’opéra-ballet avec “L’Europe galante”.

André Campra est également trés réputé pour ses motets.

http://classic-intro.net/introductionalamusique/compositeurs/Campra.html

Stile

Seppur ponendosi in una posizione intermedia fra Lully e Rameau, i suoi lavori incontrarono vasti consensi di pubblico; mostrando sensibilità ed eleganza melodica, ebbe come principale scopo quello di unire le peculiarità stilistiche della musica italiana con le virtù della musica francese. Molte sue creazioni contengono infatti pagine in italiano, come “Les fêtes vénitienes” (1710).

Opere principali

Melodrammi

Musica Sacra

    • Trois livres de cantates, 1708, 1714 e 1728;
    • Nisi Dominus, 1722;
    • Requiem, successivo al 1723;
    • Motets pour la Chapelle royale, 17231741;



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