Darius Milhaud : Scaramouche: Brazileira. Maximilien – La Cheminée du Roi René- Le Groupe de six!

Darius Milhaud

Armand Lunel librettiste ou les mouvements du cœur

Cet article est extrait de l’ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur français (Aix-en-Provence 1892 – Genève 1974).

Né le 4 septembre 1892 à Aix-en-Provence, où son père dirigeait une maison de commerce et était administrateur de la synagogue, le musicien s’est défini dans ses Mémoires, Notes sans musique, comme un « Français de Provence, de religion israélite ». Ses ancêtres paternels étaient, en effet, originaires du comtat Venaissin, où ils s’étaient fixés depuis des siècles. Du côté maternel, ses parents descendaient de juifs séfardim établis de longue date en Italie. Sa mère était née à Marseille. Les dons de Darius Milhaud se manifestent dès sa troisième année : il reproduit au piano un air entendu dans la rue. Passionné de musique, amateur de talent, son père en est ravi. Bientôt il fait donner des leçons de violon à son fils. À dix ans, Darius Milhaud entre au lycée, mais il poursuit l’étude du violon, et, sous la direction de son professeur, Léo Bruguier, s’initie à la musique de chambre. Il découvre en 1905 le Quatuor de Claude Debussy, qui est pour lui une révélation. Il étudie l’harmonie avec un chef de musique militaire dont l’enseignement le rebute et, par réaction, compose des œuvres assez peu orthodoxes. Pressé d’obtenir son baccalauréat, clé de sa liberté, il travaille avec acharnement et termine en 1909 ses études secondaires.

Au lycée d’Aix-en-Provence, il s’est lié avec Armand Lunel, qui deviendra un de ses librettistes, et avec Léo Latil, poète sensible, délicat, qui admire Maurice de Guérin et Francis Jammes. Il est admis au Conservatoire de Paris, où il a pour professeurs Berthelier (violon), Xavier Leroux (harmonie), Gédalge (contrepoint), Dukas (orchestre). Il se lie avec Jacques Ibert, Henri Cliquet, Arthur Honegger, Jean Wiener. Entre 1910 et 1912, il compose des mélodies sur des poèmes de Jammes, une Sonate pour piano et violon, qu’il reniera, et son premier quatuor à cordes. Il obtient de Francis Jammes l’autorisation de mettre en musique la Brebis égarée, et, au cours de l’été 1912, se rend à Orthez, avec Léo Latil, pour rencontrer le poète. Il montre à Jammes des mélodies qu’il vient d’écrire sur des poèmes de Claudel. Et c’est Claudel lui-même qui, à l’automne, vient voir le musicien : l’entente entre eux est immédiate et totale. En 1913, Claudel fait venir Milhaud à Hellerau, où l’on joue l’Annonce faite à Marie, lui demande d’écrire la musique d’Agamemnon et lui fait lire Protée, dont la bouffonnerie poétique excite la verve du compositeur. Cette même année, Milhaud écrit une œuvre pour piano et chant, Alissa, sur un texte extrait de la Porte étroite d’André Gide. Le langage violent d’Agamemnon et la subtilité, la tendresse d’Alissa définissent déjà les deux pôles du lyrisme de Darius Milhaud. Dès 1913 ­ il a vingt et un ans ­, sa personnalité s’est entièrement forgée. En 1914, sa mauvaise santé l’ayant dispensé d’être appelé sous les drapeaux, le musicien s’emploie à secourir les réfugiés dont s’occupe le foyer Franco-Belge. Il continue à suivre les cours du Conservatoire, dans les classes de Gédalge et de Widor.

Il étudie systématiquement le problème de la polytonalité, et applique ses recherches à la composition des Choéphores (1915). Il écrit en 1916 un de ses plus beaux recueils de mélodies, les Poèmes juifs, et un Quatuor à cordes avec chant, le troisième, à la mémoire de son ami Léo Latil, tué sur le front l’année précédente. Et voici que s’annonce un tournant décisif dans sa vie et dans son œuvre : en novembre 1916, Claudel, qui vient d’être nommé ambassadeur de France à Rio de Janeiro, demande à Milhaud de l’accompagner en qualité de secrétaire. Claudel et Milhaud arrivent au Brésil le 1er février 1917. Ils y resteront jusqu’à la fin de la guerre, et, après un détour par la Martinique et New York, le musicien ne reviendra en France qu’au début de 1919. Milhaud reconnaîtra que les tropiques l’ont marqué profondément : « Les deux ans passés à Rio de Janeiro ont exalté en moi toute ma latinité naturelle, et cela jusqu’au paroxysme. » C’est au Brésil qu’il a trouvé définitivement son langage, son style, et qu’il a poussé jusqu’à leurs conséquences extrêmes les principes de la polytonalité, composant la cantate le Retour de l’enfant prodigue, le ballet l’Homme et son désir, la Sonate pour piano, flûte, clarinette et hautbois et son Quatrième Quatuor à cordes. Il y a entrepris la série des Petites Symphonies pour orchestre de chambre et mis sur le chantier les Euménides, un immense opéra d’après Eschyle dans la traduction de Claudel. Revenu à Paris, Milhaud participe aux activités du groupe des Six. Les titres de ses œuvres, le Bœuf sur le toit (1919), Machines agricoles (1919), Catalogue de fleurs (1920), égarent les esprits superficiels. On n’y voit que provocation, modernisme, humour : alors que ces œuvres, simplement, répondent à sa nature profonde, gaieté, lyrisme, amour de la nature. Le Milhaud du groupe des Six n’est pas un autre Milhaud. Avec ses Cinq Études pour piano et orchestre (1920), il poursuit ses recherches dans le domaine de la polytonalité et achève, en 1922, les Euménides. Les Choéphores sont jouées aux concerts Delgrange en 1919. La première audition de la suite symphonique de Protée provoque un scandale aux concerts Colonne en 1920. L’Homme et son désir est créé par les Ballets suédois en 1921. Contesté par certains, honni par Saint-Saëns, Milhaud est devenu célèbre. En 1922, il se rend à Vienne avec Francis Poulenc et la cantatrice Marya Freund. Il rencontre Alban Berg, Anton Webern et Arnold Schönberg, dont il vient de diriger aux concerts Wiener le Pierrot lunaire (première exécution à Paris). La même année, il donne des concerts aux États-Unis, et, pendant son séjour à New York, découvre le jazz dans sa pure tradition de La Nouvelle-Orléans. Des bruits de la forêt vierge était né l’Homme et son désir, des rythmes brésiliens le Bœuf sur le toit ; et dans la Création du monde, ballet sur un argument de Blaise Cendrars créé en 1923 par les Ballets suédois, dans les décors de Fernand Léger, le jazz est source d’inspiration, le jazz, ou plutôt l’esprit du jazz.

En 1924, Milhaud écrit deux ballets, Salade, le Train bleu, et un ouvrage lyrique qui renoue avec la tradition de l’opéra de chambre, les Malheurs d’Orphée. L’année 1925 est celle de son mariage avec sa cousine Madeleine Milhaud et d’un grand voyage autour de la Méditerranée. Voyages et compositions se poursuivent. Le musicien se rend en Russie et, de nouveau, aux États-Unis. Il écrit en 1926, sur un livret de Jean Cocteau, le Pauvre Matelot. Quelques mois après la naissance de son fils Daniel, Christophe Colomb, un grand opéra dont le livret a été établi par Claudel, est créé à l’Opéra de Berlin (5 mai 1930). Le succès est très vif. Milhaud est un musicien comblé. Malheureusement, sa santé s’est altérée. Les crises de rhumatismes qui l’affectent sont douloureuses. Désormais, elles ne lui laisseront guère de répit. Surmontant ce handicap, le musicien ne renoncera ni aux voyages ni à aucune de ses activités. L’hostilité que rencontre Maximilien, créé en 1932 à l’Opéra de Paris, ne le décourage pas ; entre 1933 et 1938, Milhaud compose de nombreuses musiques de scène. Deux de ses œuvres les plus populaires, la Suite provençale (1936) et Scaramouche (1937) en sont issues. Les Quatrains valaisans (1939), le Voyage d’été (1940), la Cheminée du roi René (1939) sont des musiques de paix et de bonheur. Mais la guerre vient interrompre les représentations de Médée à l’Opéra, où l’ouvrage, joué d’abord à Anvers, venait d’être créé le 8 mai 1940. Après l’armistice, Milhaud s’embarque pour les États-Unis, où on lui offre une chaire de composition à Mill’s College, en Californie. Il ne revient en France qu’à la fin de 1947, ayant, pendant ces sept années, composé un nombre impressionnant d’œuvres, parmi lesquelles figurent Bolivar, la Suite française, le Service sacré. Nommé professeur de composition au Conservatoire de Paris, mais conservant sa chaire de Mill’s College, de 1947 à 1971, le musicien partage sa vie entre la France et les États-Unis, où il donne également des cours d’été, à Aspen, dans le Colorado. Entre 1952 et 1962, il écrit 68 œuvres, dont quelques-unes, et ce ne sont pas les moins significatives, sont des musiques de circonstance, le Château de feu, à la mémoire des déportés, la Cantate de la croix de charité, pour célébrer le centenaire de la fondation de la Croix-Rouge. Munich, Berlin, Bruxelles et Paris fêtent son soixante-dixième anniversaire. L’Opéra de Berlin met pour la première fois en scène la trilogie de l’Orestie. En 1967, une plaque est posée sur sa maison natale à Aix-en-Provence. En 1971, le ministère des Affaires culturelles lui décerne le grand prix national de la musique. L’année suivante, il est reçu à l’Académie des beaux-arts. Milhaud peut désormais jeter un regard en arrière sur sa vie, une vie extraordinairement remplie par son activité créatrice et par les contacts humains qu’il a multipliés à travers les continents. Ma vie heureuse : tel est le titre qu’il choisit pour la nouvelle édition de ses Notes sans musique. Il s’éteint paisiblement à Genève, à l’âge de quatre-vingt-un ans, durant l’été de 1974, et il est inhumé à Aix-en-Provence sa ville natale, celle dont il a dit qu’elle représentait pour lui « l’essentiel de sa source et de son cœur ».

Les œuvres les plus fréquemment jouées de Darius Milhaud, le Bœuf sur le toit, la Création du monde, les Saudades do Brazil, la Suite provençale, Scaramouche, proposent l’image d’une musique mordante, trépidante, ensoleillée, empreinte d’un charme très particulier qui est fait de naturel, d’abandon, de gaieté et de tendresse. Mais c’est loin d’être là tout Milhaud. Il y a le Milhaud âpre et tragique de l’Orestie. Il y a le musicien de Christophe Colomb, dont le langage traduit l’immensité de l’océan, l’amertume des querelles humaines et la lumière surnaturelle du paradis. Il y a aussi le novateur, qui, dans l’Homme et son désir, ajoute à la polytonalité la polyrythmie et l’indépendance des groupes instrumentaux. Mais le novateur est motivé par son lyrisme. La polytonalité est, en effet, pour lui le langage qui correspond à son désir de traduire la pluralité des impressions qu’il reçoit du monde extérieur. L’ouverture sur tous les êtres, sur toutes les choses, devient chez lui, selon l’expression de Claudel dans son Art poétique, « co-naissance » du monde. La polytonalité est l’instrument privilégié de cette « co-naissance ». Mais elle permet aussi à sa musique de nouer les gerbes de mélodies qui fusent en elle. Lyrique, le génie de Milhaud est essentiellement mélodique. Des cantates aux opéras, des quatuors aux symphonies, c’est là une constante qu’aucun exemple ne vient démentir. Milhaud a abordé tous les genres. Son œuvre est immense, très riche, très variée, elle parcourt une gamme infinie d’émotions, et s’il fallait la définir d’un seul mot, ce serait par celui d’universalité.

http://www.larousse.fr/encyclopedie/musdico/Milhaud/169149

Armand Lunel, homme de lettres(Aix-en-Provence, 9 juin 1892 – Monte-Carlo, 3 novembre 1977)

parGeorges Jessula

Georges JESSULA, auteur de divers travaux de critique littéraire, membre de la Société des Études juives et du Cercle de généalogie juive, est aujourd’hui décédé.

Armand Lunel était le seul enfant survivant (une sœur aînée étant morte en bas âge) d’Auguste Lunel, courtier à Aix-en-Provence, dont les ascendants avaient quitté Cavaillon peu après la Révolution française, et de Miriam Lunel, fille de Hamamel dit Albert Lunel, marchand de tissus à Carpentras, et d’Esther Nancy Gomès, née à Nîmes dans une famille d’origine bayonnaise, la seule des grands-parents d’Armand à n’être pas issue d’une communauté comtadine. Auguste Lunel et Miriam Lunel n’étaient en rien cousins. Le patronyme Lunel, qui signe une lointaine origine située dans la ville de Lunel (Hérault), origine datant au plus tard de la dernière expulsion des Juifs du royaume de France (1394), était en effet porté par de nombreuses familles juives du Comtat. Armand Lunel aimait rêver qu’il descendait des premiers Juifs installés en Provence, disons pour faire court à la suite des armées romaines, mais cette identification, pour un individu donné ou une famille donnée, relève de l’imaginaire. Retenons-en que, selon la formule de son ami Darius Milhaud, Armand Lunel se voyait comme un « Français de Provence », en l’espèce : de famille juive et résolument incroyant.

Auguste Lunel s’était si bien éloigné du judaïsme fervent de son propre père, le fabricant d’huile Joseph Haïm Lunel – qu’Armand n’a pas connu –, et d’ailleurs de toute religion, qu’il en était devenu hostile à toutes les manifestations religieuses. Aussi est-ce auprès de son grand-père maternel, de la famille des rabbins carpentrassiens d’Ancien Régime Jacob de Lunel, qu’Armand recueillit les traditions culturelles des Judéo-Comtadins : provençal émaillé de mots hébreux, rites, littérature judéo-comtadine, anecdotes populaires… Ce fut l’héritage transmis par Albert Lunel à son petit-fils, à défaut de son importante collection iconographique et d’objets provençaux anciens qu’il vendit à la mort de sa femme, non sans en avoir distrait quelques pièces destinées à son ami Frédéric Mistral pour la vitrine juive du Museon Arlaten. Notons au passage que cette amitié contredit, au moins en partie, les accusations d’antisémitisme portées de nos jours à l’encontre du mouvement félibrige, au moins en ce qui concerne Mistral lui-même. Par la suite Armand Lunel, devenu collectionneur à son tour, devait enrichir encore le fonds juif du Museon Arlaten.

Armand Lunel fit ses études secondaires au lycée d’Aix où il fut en classe de philosophie le condisciple de Darius Milhaud, prémices d’une amitié de toute leur vie. Ils « montèrent » tous deux à Paris en 1911. Armand Lunel, élève interne au lycée Henri IV pour y préparer l’entrée à l’École normale de la rue d’Ulm, y eut pour professeur de philosophie Émile Chartier dit Alain, dont Lunel disait : « il nous opéra tous littéralement de la cataracte ». Reçu à l’École normale en 1911, puis à l’agrégation de philosophie dans l’été 1914, et immédiatement nommé professeur au lycée Mignet d’Aix, à peine avait-il commencé ses cours qu’il fut mobilisé dans le corps des interprètes comme interprète d’allemand. Démobilisé en 1919, il fut affecté au lycée d’Avignon puis très rapidement, en janvier 1920, au « lycée français à l’étranger » de Monaco. Il ne demanda jamais d’autre mutation, heureux de profiter à Monaco de la proximité de sa famille, de la vie culturelle de la petite capitale – c’était l’époque des Ballets de Monte Carlo, des Ballets russes – et des loisirs propices aux lectures et flâneries littéraires que lui laissait sa profession. Il se maria en 1920 avec une fille de l’architecte niçois Aron Messiah, Suzanne. Ils eurent deux filles.

Il entra en littérature en 1925 dans un registre mi-poétique mi-romanesque sur arrière-plan de paysages comtadins et provençaux. Homme timide et pudique, admirateur de Stendhal et de Proust, se tenant sans hostilité à l’écart du mouvement surréaliste qu’il considérait comme un canular de potaches comme ceux dont il avait pris le goût à l’École normale, il consacra son talent littéraire à deux veines qui s’entrecroisent dans son œuvre : celle du romanesque lié à la géographie humaine, surtout bien sûr du monde provençal et judéo-comtadin en voie de disparition, celle de l’opera buffa, reprise du théâtre judéo-comtadin du XVIIIe siècle. Cette dernière veine, appliquée au roman dans Nicolo-Peccavi, lui apporta la notoriété avec le prix Théophraste Renaudot en 1926. Il était aussi un librettiste confirmé.

Rappelé aux armées en septembre 1939 comme lieutenant interprète, il fut démobilisé avec son régiment à Montauban en juillet 1940. À la rentrée des classes il fut atteint par le statut des Juifs mais les autorités monégasques réussirent à le maintenir dans sa chaire pendant une année scolaire en prenant son traitement à leur charge. Puis il vécut de leçons particulières. Au moment de l’occupation de la zone italienne par les Allemands (septembre 1943), le prince Louis II de Monaco, à la suite d’une démarche personnelle d’Armand Lunel auprès du ministre d’État Émile Roblot, prit sous sa protection personnelle une trentaine de familles de Juifs installés de longue date dans la Principauté ; la protection se révéla efficace, alors que beaucoup de réfugiés étaient arrêtés. Réintégré dans son poste à la Libération, Armand Lunel prit une retraite anticipée au bout de quelques années. Les années de persécution, qu’il a qualifiées d’« évènements imprévisibles », avaient provoqué en lui une prise de conscience de son appartenance à un judaïsme solidaire et vivant qui transcendait celle de ses années d’avant-guerre, restée confinée à l’évocation du passé. Sans être devenu croyant, il ne trouvait plus d’autre mot pour désigner les Juifs que « mes coreligionnaires ». Il se découvrit écrivain juif de langue française, participa aux côtés de Jules Isaac à la genèse et à la diffusion des Amitiés judéo-chrétiennes, rédigea un ouvrage historique – sortant du prisme littéraire – sur l’histoire millénaire des Juifs du Midi, et le livret qu’il écrivit alors fut celui de l’opéra Le Roi David pour la musique de Darius Milhaud, créé à Jérusalem en 1954, perspective dans laquelle il avait fait en 1952 un voyage en Israël.


Bibliographie

·         PRINCIPALES ŒUVRES D’ARMAND LUNEL

    • L’Imagerie du cordier, Paris, 1924 ; Nicolo-Peccavi ou l’affaire Dreyfus à Carpentras, Paris 1926 ; Jérusalem à Carpentras, Paris, 1927 ; Le Balai de sorcière, Paris, 1935 ; Noire et grise, Paris, 1930 pour la 6e édition ; Les Amandes d’Aix, Paris, 1949 ; La Belle à la Fontaine, Paris, 1959 ; L’Œuvre théâtrale de Darius Milhaud, conférence dialoguée de Francis Poulenc et Armand Lunel (dans le cadre du Cycle de conférences sur l’opéra français, Aix-en-Provence juillet 1961), dactylographié, s. l., 1961; J’ai vu vivre la Provence, Paris, 1962 ; Juifs du Languedoc, de la Provence et des États français du Pape, Paris, 1975 ; Mon ami Darius Milhaud (ouvrage posthume, présenté et annoté par Georges Jessula), Aix-en-Provence, Edisud, 1992 ; Les Chemins de mon judaïsme et divers inédits (ouvrage posthume, textes présentés par Georges Jessula), Paris, L’Harmattan, 1993 ; Frère Gris, (édition posthume, préface de Béatrice Bonhomme, Éditions Coaraze (Nice, imprimerie Ciais), 2000 ; livrets d’opéra : pour une musique de Darius Milhaud : Les Malheurs d’Orphée (1925) ; Esther de Carpentras, Paris, 1928 ; David, Milan, 1952 ; pour une musique d’Henri Sauguet : La Charteuse de Parme (1938) ; adaptation de la chanson languedocienne Se Canto, harmonisation et arrangement musical de Darius Milhaud, un disque Chant du Monde, 1940. Très nombreux articles de revue répertoriés dans Bernhard Blumenkranz, Bibliographie des Juifs en France, Toulouse 1974 [œuvres antérieures à 1972 ; y ajouter : « Quelques notes sur les Juifs de Marseille au moyen âge », Marseille 96, 1974, pp. 15-16].

·         SOURCES

    • AM Monaco, état civil ; archives privées (Georges Jessula) ; Georges Jessula, « [biographie de ] Darius Milhaud », Archives juives 36/1, 1er semestre 2003, pp. 140-144.

Pour citer cet article

Jessula Georges, « Armand Lunel, homme de lettres. (Aix-en-Provence, 9 juin 1892 – Monte-Carlo, 3 novembre 1977) », Archives Juives, 1/2006 (Vol. 39), p. 140-142.

URL : http://www.cairn.info/revue-archives-juives-2006-1-page-140.htm


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Les Six: Les Mariés de la Tour Eiffel (Complete ballet) (1921

coreografi: Börlin – Jean Cocteau & The Group of six …

Darius Milhaud: Pacem in terris op.404 | controappuntoblog.org

                          Le Groupe de six, olio su tela, museo belle arti di Rouen


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