des milliers de personnes manifestent à Paris ;Bravons l’état d’urgence, manifestons le 29 novembre ! : paris-luttes

Malgré l’interdiction, des milliers de personnes manifestent à Paris contre la COP21

Dans cet article, vous retrouverez les textes d’appel pour la journée du dimanche 29 novembre et le suivi des rassemblements, ainsi que des conseils et informations pratiques pour contacter les collectifs d’aide juridique et automedia.

En bref :
En début d’après-midi, 4 000 à 5 000 personnes se sont rassemblées sur la place de la République, bloquée de toutes parts par la police. Une manifestation est partie sur l’avenue de la République malgré l’interdiction et l’armada policière. Les flics ont bloqué la manif un peu plus loin sur l’avenue, matraquant et lançant des gaz lacrymogènes et des grenades sur les manifestant-es. Des affrontements ont alors eu lieu sur l’avenue et la place de la République. Après avoir bloqué tous les accès à la place de la République, la police a continué à charger les manifestant-es à travers la place. Des affrontements et tentatives de départ en manif ont continué malgré tout. À l’heure actuelle, plus d’une centaine d’arrestations sont déjà confirmées.

  • 17h : de nombreux contrôles de police à Barbès, où des personnes ont été interpellées. 150 personnes sont encore nassées sur la place de la République et se font embarquer violemment. En tout, ce sont plusieurs centaines de manifestant-es qui ont été interpellé-es.
  • 16h40 : à République, 200 personnes se trouvent toujours dans la nasse. Il y aurait des tirs tendus de grenades et des interpellations par ailleurs.
  • 16h30 : une centaine d’arrestations au minimum sont confirmées. Deux cars de police sont en train d’embarquer d’autres personnes encore.
  • 16h20 : le préfet de police de Paris vient d’annoncer sur France-Info que, depuis le début de la journée, une cinquantaine de manifestant-es ont été arrêté-es. Mais d’autres arrestations semblent être en cours… Une cinquantaine de personnes sont dans un panier à salade place de la République. Au moins un autre fourgon avec des personnes arrêtées est prêt à partir côté rue du Fauboug du Temple. Les manifestant-es hors nasse restent sur les côtés pour soutenir les personnes embarquées.

Tout le suivi.
Live updates in english.

Retrouvez le programme des mobilisations à venir sur anticop21.org

Pour transmettre des infos, écrivez-nous à anticop21-automedia [at] riseup.net ou à paris-luttes-infos [at] riseup.net.
Pour contacter le collectif de soutien aux manifestants pendant la COP21 : +33(0)7.53.39.35.45 et cosomi [at] riseup.net

Suivi de la journée

  • 17h : de nombreux contrôles de police à Barbès, où des personnes ont été interpellées. 150 personnes sont encore nassées sur la place de la République et se font embarquer violemment. En tout, ce sont plusieurs centaines de manifestant-es qui ont été interpellé-es.
  • 16h40 : à République, 200 personnes se trouvent toujours dans la nasse. Il y aurait des tirs tendus de grenades et des interpellations par ailleurs.
  • 16h30 : une centaine d’arrestations au minimum sont confirmées. Deux cars de police sont en train d’embarquer d’autres personnes encore.

  • 16h20 : le préfet de police de Paris vient d’annoncer sur France-Info que, depuis le début de la journée, une cinquantaine de manifestant-es ont été arrêté-es. Mais d’autres arrestations semblent être en cours… Une cinquantaine de personnes sont dans un panier à salade place de la République. Au moins un autre fourgon avec des personnes arrêtées est prêt à partir côté rue du Fauboug du Temple. Les manifestant-es hors nasse restent sur les côtés pour soutenir les personnes embarquées.
  • 16h15 : dix fourgons de gardes mobiles se déploient place du Colonel-Fabien.
  • 16h10 : trois fourgons de police partent du boulevard Magenta. L’un d’entre eux a sûrement des manifestant-es arrêté-es dedans…
  • 16h : des renforts de gardes mobiles arrivent du côté de la nasse située rue du Faubourg du Temple, où les flics embarquent des gens. Au moins 150 personnes sont en manif sauvage, plus d’autres qui essayent de les rejoinde en soutien. Les flics essayent de les disperser ou de les repousser vers la place de la République.
  • 15h45 : deux nasses sont en cours sur la rue du Fauboug du Temple et le boulevard Magenta. Beaucoup de flics sont melangés aux gens. Les flics chargent celles et ceux qui étaient hors des nasses, plusieurs centaines de personnes partent en manifestation sauvage !
  • 15h30 : des gens sortis de la place de la République se regroupent derrière les lignes de CRS et scandent “État fasciste, État policier”.
  • 15h25 : il n’y aurait pas moins de 3 nasses policières sur la place de la République. De quoi faire un peu de chiffre pour faire plaisir au Préfet et à ses stats. Des gens peuvent encore sortir un par un mais les flics fouillent les sacs à la sortie de la place de la République. Les flics ne laisseraient pas sortir tout le monde.
  • 15h20 : fouille des sacs à la sortie de la place de la République. Les flics ne laisseraient pas sortir tout le monde.
  • 15h05 : une charge de plus d’une centaine de CRS vient d’avoir lieu du côté de l’avenue de la République et occupe la moitié de la place. Ils chargent l’autre moitié de la place en empêchant les gens de sortir. Les flics lancent différents types de grenades (dont des grandes à fragmentation).
  • 15h : Environ encore 2000 personnes sur la place. Les flics lancent de nombreuses grenades offensives (dont plusieurs à tir tendu !), les manifestant-es caillassent en retour : chaises, pavés, chaussures, un peu tout y passe. Plusieurs charges, puis reflux de la police. Une personne au moins a été blessé par un éclat de grenade.

  • 14h45 : énième gazage et charges sur la place, après que les flics aient reçu divers projectiles, dont de nombreuses chaussures. Le métro est fermé. Affrontements du côté de la rue du Temple, nouvelles salves de gaz. Toute la place est sous les gaz, la nasse est fermée, les gens peuvent sortir un-e par un-e du côté du boulevard du Temple.

  • 14h40 : ça regaze sur une bonne partie de la place. Les flics semblent avoir décidé de disperser le rassemblement. Une heure de manif’ c’est déjà trop pour eux. Le métro reste ouvert.
  • 14h30 : affrontements rue du Temple/rue de Turbigo, les flics lancent des gaz lacrymos sur les manifestant-es.
  • 14h20 : un hélicoptère arrive au-dessus de la place, des gens continuent à en faire le tour.
  • 14h15 : les gens refluent sur la place de la République, des gens se couchent à terre (10-15 personnes) en première ligne devant les CRS. Impossible de sortir de la place de la République, excepté en métro.

  • 14h : des affrontements commencent en première ligne. Des grenades de désencerclement sont lancées par les flics.
  • 13h50 : les manifestant-es s’engagent avenue de la République, les flics les attendent un peu plus loin et gazent. “État d’urgence, État policier ; on ne nous empêchera pas de manifester“.
  • 13h45 : 4000 à 5000 personnes sur la place de la République. Une tentative de départ en manifestation est en cours, certaines personnes font le tour de la place et les flics réagissent en bloquant le Boulevard Magenta. La nasse policière ferme complètement la place de la République.
  • 13h40 : une nouvelle ligne de flics vient de se positionner à l’entrée de l’avenue de la République. 4 axes sur 7 sont maintenant bloqués au moins à la sortie.
  • 13H30 : la chaîne humaine est terminée et vu le nombre de personnes qui y ont participé, le boulevard Voltaire est coupé à la circulation. Bref, c’est un joyeux bordel !
  • 13h10 : la chaîne humaine est finie ; les participant-es rejoignent République, seule l’avenue de la République ne semble pas bloquée.
  • 13h : 2000 personnes sur la place de la République. Rue du Faubourg du Temple, Bd du Temple et Bd Voltaire viennent d’être fermés aux personnes qui veulent sortir de la place.
  • 12h50 : les flics ont fermé la sortie de la place côté rue du Faubourg du Temple. Ils laissent les gens entrer mais plus sortir par cet accès-là.
  • 12h40 : très forte présence policière sur toutes les rues alentours (à part la rue de Turbigo pour le moment) mais peu d’uniformes sur la place-même. On signale plusieurs contrôles d’identité aux alentours, qui n’ont donné suite à aucune arrestation.
  • 12h30 : de nombreux et nombreuses manifestant-es étrangers n’ont pu venir jusqu’à Paris ce weekend. Hollande se félicite d’avoir bloqué un millier de personnes aux frontières, les assimilant dans sa com’ à des terroristes. Vendredi, ce sont par exemple des militant-es bruxellois-es qui ont été refoulé-es et raccompagné-es manu militari après la prise de leurs identités.
  • 12h15 : contrôle de police dans le métro à République. Les flics ne sont pas visibles sur la place. Par contre, très forte présence policière sur toutes les rues alentours.
  • 12 h : plusieurs milliers de personnes forment une chaîne humaine sur le Bd Voltaire depuis Nation jusqu’à d’Oberkampf. La moindre tentative de quitter le trottoir pour occuper la rue est très vite réprimée.
  • 11h40 : à République, la situation est calme, pas de contrôle, beaucoup de chaussures.
  • 11h : un peu de monde sur la place de la République. Pas de flics en vue et l’accès à la place n’est pas fermé.

Le précédent suivi, jusqu’à hier soir.

http://paris-luttes.info/dimanche-29-novembre-appel-a-nous-4341?lang=fr

Bravons l’état d’urgence, manifestons le 29 novembre !

Un collectif refuse de laisser la rue à l’armée ou à la police et appelle à manifester pour le climat, le 29 novembre, place de la République, malgré l’interdiction du gouvernement.

Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour comprendre que l’état d’urgence décrété pour trois mois n’allait pas se limiter à protéger la population française contre de nouveaux attentats.

Ce week-end, une grande partie de la ville de Sens (Yonne) a été soumise à un couvre-feu, sans rapport clair avec les attentats. C’est la perquisition d’un appartement – dont les locataires n’auraient finalement pas été inquiétés – qui a justifié cette punition collective. Parmi les 1072 perquisitions nocturnes diligentées hors de tout cadre judiciaire par les préfets, moins d’une sur dix a abouti à une garde à vue. À Nice, c’est une fillette de six ans qui a été blessée lors d’une opération de police : les policiers intervenus en pleine nuit avaient enfoncé la mauvaise porte. Dimanche en Loire-Atlantique, c’est une caravane de 200 vélos accompagnée de 5 tracteurs qui a été bloquée par les forces de l’ordre : il s’agissait de dissuader les cyclistes de rejoindre Paris pour la COP21.

Pendant ce temps, le gouvernement reprend sans scrupule des mesures promues hier encore par l’extrême droite. Les journaux nous l’assurent : les sondages confirment l’adhésion massive des Français à cet état d’exception sans précédent depuis cinquante ans.

C’est une victoire pour Daesh que d’être parvenu, avec moins d’une dizaine d’hommes, à faire sombrer l’État dans ses pires réflexes réactionnaires. C’est une victoire pour Daesh que d’avoir provoqué la mise sous tutelle sécuritaire de la population tout entière.

Le dimanche 29 novembre, une gigantesque manifestation était prévue dans les rues de Paris pour faire pression sur les gouvernants mondiaux, à qui personne ne faisait confiance pour trouver une solution au réchauffement climatique. Des centaines de milliers de personnes étaient attendues de toute l’Europe. Manuel Valls, certainement lucide sur le caractère dérisoire des accords qui sortiront de la COP21, craignait beaucoup cette manifestation. Il a donc décidé de l’interdire, au prétexte que la foule risquerait d’être la cible d’un attentat. M. Valls jouerait-il avec le feu en laissant les Français risquer leur vie en faisant leurs courses de Noël ? Il se donne en tout cas les grands moyens : ceux qui voudraient manifester encourent 6 mois de prison. M. Valls va-t-il nous mettre en prison pour nous protéger des attentats ?

La proposition que nous faisons, nous savons que dans les circonstances actuelles nous aurons du mal à la faire entendre. Depuis dix jours, les écrans ressassent la gloire des « valeurs » françaises. Nous prenons cela au pied de la lettre. S’il existe quelque chose comme une valeur française, c’est d’avoir refusé depuis au moins deux siècles de laisser la rue à l’armée ou à la police. La mobilisation à l’occasion de la COP21 est un enjeu primordial et nous n’acceptons pas que le gouvernement manipule la peur pour nous interdire de manifester.

Dimanche 29 novembre, nous appelons à braver l’état d’urgence et à nous retrouver à 14h sur la place de la République.

http://paris-luttes.info/bravons-l-etat-d-urgence-4264

M. Cazeneuve veut autoriser les policiers à porter une arme en dehors de leur service

état d’urgence : Bruxelles , Paris da lesoir, nytimes a lemonde

Questa voce è stata pubblicata in carcere repressione e contrassegnata con , . Contrassegna il permalink.