Compaoré annonce sa démission – une révolution 2.0, vraiment ? ; Thomas Sankara

Blaise Compaoré annonce sa démission et la vacance du pouvoir

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31/10/2014 à 14:10 Par Benjamin Roger

Dans un communiqué signé par la présidence et obtenu par “Jeune Afrique”, Blaise Compaoré annonce sa démission, la vacance du pouvoir, et l’organisation d’élections anticipées sous 60 à 90 jours. Le communiqué est lu à la télévision nationale.

Blaise Compaoré s’est finalement résigné à lâcher le pouvoir. Dans un communiqué signé par la présidence et obtenu en exclusivité par Jeune Afrique, le président burkinabè annonce sa démission, la vacance du pouvoir, et l’organisation d’élections anticipées sous 60 à 90 jours.

Une réunion regroupant le président et ses collaborateurs vient de se terminer au palais de Kosyam. Soungalo Appolinaire Ouattara, le président de l’Assemblée nationale, était présent. En vertu de l’article 43 de la Constitution, il devrait diriger la transition jusqu’aux élections à venir.
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31/10/2014 à 14:47 Par Jeune Afrique

Le Burkina Faso vit-il une révolution 2.0 ? Sur Twitter, le hashtag #lwili a été la star de la journée du 30 octobre. Il ne faut cependant pas surestimer l’influence des réseaux sociaux.

Comme à chaque soulèvement populaire depuis la révolution tunisienne, on a tôt fait de voir fleurir le qualificatif de révolution 2.0. En partie à raison, tant les réseaux sociaux, Facebook et Twitter en tête, sont devenus des composantes à part entière des contestations. Pourtant, pour revenir sur la journée du 30 octobre au Burkina, que d’aucuns ont déjà baptisé “révolution de l’hirondelle”, l’analyse est également erronée. Voici pourquoi le Burkina Faso ne vit pas vraiment sa révolution 2.0.

Parce que le média le plus suivi reste la radio

Certes, le hashtag #lwili a été utilisé plus 25 000 fois dans la seul journée du 30 octobre, quand #brukina dépassait les 35 000 utilisations. Pourtant, toute la journée, c’est davantage la radio, et en particulier Radio Omega, basée à Ouagadougou, qui a donné le ton des manifestations et pris le pouls des événements, que ce soit dans la capitale ou à Bobo Dioulasso, la deuxième ville du pays.

De plus, le réseau internet a été régulièrement coupé dans la journée, en particulier dans la matinée, tout comme le réseau téléphonique était vacillant en début de journée. Dès lors, les médias traditionnels ont logiquement pris le dessus, la radio en tête, d’autant que la RTB, la chaîne nationale burkinabè a été privée d’antenne.

Parce que les acteurs majeurs du 30 octobre se sont peu exprimés sur Twitter

Ils n’ont pas été tout à fait absents des réseaux sociaux mais les principaux acteurs du 30 octobre sont restés relativement muet sur Twitter alors qu’ils ont logiquement privilégié la radio, puis la télévision, pour faire passer leurs messages aux Burkinabès. Côté opposition, Zéphirin Diabré, chef de file, et Roch Kaboré, un des dirigeants, ont tout de même tweeté, affichant même leurs divisions dans l’après-midi.

Le président Compaoré était également présent, via son compte officiel, sans toutefois occuper beaucoup d’espace avec un appel au calme lancé dans l’après-midi, qui a plutôt suscité la colère des internautes. Il a revanche, par deux fois, privilégier les médias traditionnels, la radio d’abord, puis une chaîne de télévision privée, tard dans la nuit.

L’armée, qui joue un rôle majeur, sinon central, dans les événements, n’a quant à elle absolument pas communiqué sur Twitter. Elle s’est contentée de conférence de presse retransmise à la radio. Les informations ont ensuite été relayées par les journalistes et observateurs présents sur les réseaux sociaux.

Parce que Twitter n’a pas aidé les manifestants…

Aucun mot d’ordre d’importance n’a circulé sur les réseaux sociaux durant la journée du 30 octobre. D’abord, parce qu’Internet a été régulièrement coupé. L’opposition a d’ailleurs semblé dépassée par les événements en milieu d’après-midi : alors que Zéphirin Diabré appelait au calme sur son compte Twitter, les manifestants se dirigeaient vers le palais présidentiel de Kosyam et se retrouvaient face à face avec la garde présidentielle.

Vers 9h du matin, heure de Ouagadougou, le Balai citoyen, une importante organisation de la société civile, demandait sur Twitter à stopper la mobilisation face à l’état-major des armées. Son tweet n’aura été partagé que trois fois en deux heures. Pas de quoi influencer des dizaines de milliers de manifestants.

Parce que les réseaux sociaux ont surtout servi à internationalisé l’événement

Si les réseaux sociaux n’ont pas été à l’impulsion des événements du 30 octobre, ils ont en revanche amplifié leur impact. Ainsi, le tweet de Blaise Compaoré, lançant “un appel au calme et à la sérénité” a été retweeté à 253 reprises. Outre les journalistes, de Grande Bretagne, des États-Unis ou de France, les blogueurs se sont tout particulièrement emparés du sujet, notamment au Sénégal et en Côte d’Ivoire, où l’importante communauté burkinabè a particulièrement suivi les événements, comme le montrent les liens entre les hashtags associés au Burkina et à la Côte d’ivoire.

#lwili a été utilisé dans tous les pays d’Afrique de l’Ouest, d’autant que les rumeurs de fuite de Blaise Compaoré à Abidjan, Dakar ou Accra ont persisté toute la journée. Le hashtag a également logiquement eu un franc succès au Rwanda, en RDC et au Congo-Brazzaville, dont les populations sont particulièrement intéressées par le fond de la question : le changement de constitution. Les internautes français ont également été très présents sur le fil de l’information burkinabè, en particulier après que Jeune Afrique ait révélé la mise en garde de François Hollande à Blaise Compaoré le 7 octobre dernier.

Parce que la révolution serait panafricaine

Quand on parle du Burkina, difficile de ne pas évoquer Thomas Sankara. Et, en l’occurrence, ce 30 octobre a Nombre de personnalités politiques étrangères ont également largement commenté la journée depuis leur pays d’origine. C’est notamment le cas de Rama Yade, ancienne secrétaire d’État aux droits de l’homme françaises, et d’origine sénégalaise, ou encore celui de Vital Kamerhe, en RDC.

Si Twitter n’a pas provoqué ou structuré la journée de protestation du 30 octobre, qu’une page Wikipédia nomme d’ores et déjà “révolte burkinabè”, il a en revanche traduit l’attention portée par les populations des pays voisins aux problématiques de constitution. Les noms de Denis Sassou Nguesso, Joseph Kabila et de Paul Kagamé sont ainsi les plus fréquemment cités parmi les tweets, tout comme celui du Burundais Pierre Nkurunziza.

Pas d’impulsion donc mais bien un message passé aux #changeursdeconstitution, comme les ont baptisés certains twittos. Un avertissement bien 2.0 cette fois.

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8 marzo 1987, in occasione della giornata internazionale della donna a Ouagadougou (estratti)
…Se per la società quando nasce un maschietto è un “dono di Dio”, la nascita di una bambina è accolta, se non proprio come una fatalità, come un regalo che servirà a produrre alimenti e a riprodurre il genere umano.Si insegnerà all’ometto a volere ed ottenere, a dire e a essere servito, a desiderare e a prendere, a decidere senza appello. Alla futura donna, la società coralmente infligge e inculca regole senza via d’uscita. Corsetti psichici chiamati virtù creano nella bambina uno spirito di alienazione personale, sviluppano in questa creatura la necessità di protezione e la predisposizione alle alleanze tutelari e ai contratti matrimoniali. Che mostruosa frode mentale!Così, bambina senza infanzia, già all’età di tre anni la piccola dovrà rispondere della sua ragion d’essere: servire, rendersi utile. Mentre il fratello di quattro, cinque o sei anni giocherà fino alla spossatezza o alla noia, lei entrerà senza troppi riguardi nel processo di produzione. Avrà già un lavoro: assistente casalinga.

Un’occupazione senza remunerazione, naturalmente, perché non si dice in genere di una donna che sta a casa che “non fa nulla”? Non si scrive nei documenti di identità delle donne non remunerate il sostantivo “casalinga” per indicare che non hanno un’occupazione? Che “non lavorano”?Le nostre sorelle crescono fra riti e obblighi di sottomissione, sempre più dipendenti, sempre più dominate, sempre più sfruttate e con sempre meno tempo libero e svago.Mentre il giovane uomo troverà sulla propria strada occasioni di crescita e di responsabilizzazione, la camicia di forza sociale chiuderà sempre di più la ragazza, a ogni tappa della sua vita. Per essere nata femmina essa pagherà un tributo pesante, per tutta la vita, finché il peso della fatica e gli effetti dell’oblio di sé – fisico e mentale – non la condurranno al giorno del riposo eterno. Fattore di produzione a fianco di sua madre – a partire da allora, più la sua padrona che sua madre – essa non rimarrà mai seduta senza fare nulla, non sarà mai lasciata con i suoi giochi e giocattoli, come suo fratello.Ovunque si guardi, all’altipiano centrale o a nord-est dove predominano le società dal potere fortemente centralizzato, all’ovest dove vivono comunità di villaggio dal potere decentrato, o al sud-ovest, territorio delle collettività dette frammentarie, l’organizzazione sociale tradizionale ha almeno un punto in comune: la subordinazione della donna. In questo campo, i nostri 8.000 villaggi, le nostre 600.000 concessioni e il nostro milione e oltre di famiglie, hanno comportamenti identici o simili.

Qui e là, l’imperativo della coesione sociale definita dagli uomini è la sottomissione delle donne accanto alla subordinazione dei fratelli minori.La nostra società, ancora troppo primitiva e agraria, patriarcale e poligamica, fa della donna un oggetto di sfruttamento rispetto alla sua forza lavoro, e di consumo rispetto alla sua funzione di riproduzione biologica.Come vive la donna questa curiosa doppia identità: quella di essere il nodo vitale che salda tutti i membri della famiglia, che garantisce con la sua presenza e la sua attenzione l’unità fondamentale, e quella di essere marginalizzata, ignorata? Una condizione ibrida, con un ostracismo imposto pari solo allo stoicismo della donna. Per vivere in armonia con la società degli uomini, per conformarsi al diktat degli uomini, la donna si chiuderà in una atarassia avvilente, negativa, tramite il dono di se stessa.Donna fonte di vita ma donna oggetto. Madre ma servile domestica. Donna nutrice ma donna alibi. Lavoratrice nei campi e in casa, e tuttavia figura senza voto e senza voce. Donna cerniera, donna convergenza, ma donna in catene, donna ombra all’ombra del maschio.Pilastro del benessere familiare, la donna partorisce, lava, scopa, cucina, riferisce messaggi, è matrona, coltivatrice, guaritrice, ortolana, macinatrice, venditrice, operaia. È una forza lavoro che cumula centinaia di migliaia di ore con rese scoraggianti…..

….Scolarizzate due volte meno degli uomini, analfabete al 99 per cento, poco formate sul piano dei mestieri, discriminate nel lavoro, limitate a funzioni subalterne, assillate e licenziate per prime, le donne, sotto il peso di cento tradizioni e di mille scuse, hanno continuato a raccogliere le sfide che si presentavano. Dovevano rimanere attive, a qualunque costo, per i bambini, per la famiglia e per la società. Attraverso mille notti senza aurore.Il capitalismo aveva bisogno di cotone, di karité, di sesamo per le sue industrie, e la donna, le nostre madri, hanno aggiunto al lavoro che già facevano quello della raccolta. Nelle città, là dove si supponeva fosse concentrata la civiltà emancipatrice della donna, questa si è trovata obbligata a decorare i salotti borghesi, a vendere il proprio corpo per vivere o a servire da esca commerciale nella pubblicità. Sul piano materiale, le donne della piccola borghesia urbana vivono senza dubbio meglio delle nostre contadine. Ma sono più libere, più emancipate, più rispettate, più responsabilizzate?
….Il 2 ottobre 1983, il Consiglio nazionale della rivoluzione ha enunciato con chiarezza nel suo Discorso di orientamento politico la linea centrale della lotta di liberazione della donna. Si è impegnato a lavorare alla mobilitazione, all’organizzazione e all’unione di tutte le forze vive del Paese, e in particolare delle donne…..
….Una coscienza nuova è nata fra le donne del Burkina e dobbiamo esserne tutti fieri. Compagne militanti, l’Unione delle donne del Burkina è la vostra organizzazione. Tocca a voi metterla a punto ulteriormente perché diventi più efficace e atta alla vittoria. Le varie iniziative intraprese dal governo negli anni scorsi per l’emancipazione della donna sono certo insufficienti, ma il cammino fatto è stato tale da porre il Burkina all’avanguardia nella lotta per la liberazione femminile.

Le nostre donne partecipano sempre più ai meccanismi decisionali, all’esercizio effettivo del potere popolare.Le donne del Burkina sono ovunque si costruisce il paese, sono nei cantieri: nel Sourou (la vallata irrigata), nel rimboschimento, nelle operazioni vaccinazione-commando, nelle operazioni “Città pulite”, nella battaglia della ferrovia ecc. Progressivamente, le donne del Burkina prendono terreno e si impongono, sgominando così tutte le concezioni fallocratiche e arretrate degli uomini. E continueranno finché la donna non sarà presente in tutto il tessuto sociale e professionale del paese. La nostra rivoluzione, per tre anni e mezzo, ha operato per l’eliminazione progressiva delle pratiche che sminuivano la donna, come la prostituzione, il vagabondaggio, la delinquenza delle ragazzine, il matrimonio forzato, l’infibulazione e le condizioni di vita particolarmente difficili della donna.Contribuendo a risolvere ovunque il problema dell’acqua, contribuendo anche all’installazione di mulini nei villaggi, diffondendo i focolai migliorati, creando asili popolari, diffondendo le vaccinazioni, promuovendo l’alimentazione sana e varia.La rivoluzione contribuisce senza dubbio a migliorare le condizioni di vita della donna burkinabé.Allo stesso modo, la donna deve impegnarsi di più nella messa in pratica delle parole d’ordine antimperialiste, a produrre e consumare burkinabé, affermandosi sempre come agente economico di primo piano, produttore e consumatore di beni locali.Senza dubbio, la rivoluzione di agosto ha fatto molto per l’emancipazione della donna, ma è lungi dall’averla compiuta.Molto resta da fare…..

….In ogni uomo dorme un essere feudale, un fallocrate che occorre distruggere.Quindi, dovete aderire con sollecitudine alle parole d’ordine rivoluzionarie più avanzate per accelerarne la concretizzazione e avanzare ancora più velocemente verso l’emancipazione. Ecco perché il Consiglio nazionale della rivoluzione sottolinea con gioia la vostra intensa partecipazione a tutti i grandi cantieri nazionali e vi incita ad andare ancora oltre per un sostegno sempre maggiore alla rivoluzione di agosto che è prima di tutto la vostra.Partecipando in modo intenso ai grandi cantieri vi mostrate tanto più meritevoli in quanto si è sempre cercato di relegarvi in attività secondarie, con la vecchia ripartizione dei compiti a livello sociale. Invece la vostra apparente debolezza fisica non è nient’altro che la conseguenza delle regole di vanità e di gusto che questa stessa società vi impone perché siete donne. Strada facendo, la nostra società deve abbandonare concezioni feudali che fanno sì che la donna non sposata venga al bando, senza che si capisca che questa è la traduzione del rapporto di appropriazione per il quale ogni donna deve appartenere a un uomo. Ecco perché si disprezzano le ragazze madri come se fossero le sole responsabili della loro situazione, senza ritenere l’uomo colpevole. Ecco perché le donne che non hanno figli sono perseguitate da ammuffite credenze mentre il fatto ha una spiegazione scientifica e può anche essere vinto dalla medicina.

D’altronde, la società ha imposto alle donne dei canoni estetici che ne pregiudicano l’integrità fisica: l’infibulazione, le scarificazioni, la limatura dei denti, la perforazione delle labbra e del naso. L’applicazione di queste regole riveste un interesse molto dubbio e, nel caso della mutilazione sessuale, compromette perfino la capacità della donna di procreare e la sua vita affettiva. Altri tipi di mutilazioni, pur meno pericolosi, come i fori alle orecchie e i tatuaggi, sono comunque un’espressione del condizionamento imposto dalla società alla donna affinché possa pretendere di trovare un marito.Compagne militanti, vi curate tanto per meritare un uomo. Vi forate le orecchie, vi manipolate il corpo per essere accettate dagli uomini. Vi fate del male perché l’uomo vi faccia ancora più male.Donne, compagne di lotte, è a voi che parlo. Voi che siete sfortunate in città come in campagna; voi in campagna curve sotto il peso dei diversi fardelli dello sfruttamento ignobile, “giustificato e spiegato”; voi in città, che siete considerate fortunate ma che in fondo siete tutti i giorni nell’angoscia perché non appena alzata, la donna si porta davanti al guardaroba chiedendosi cosa indossare, non per vestirsi, non per coprirsi ma soprattutto per piacere agli uomini, perché è tenuta, è obbligata a piacere agli uomini ogni giorno; voi donne al momento del pasto che vivete la triste condizione di chi non ha diritto al pasto, di chi è obbligata a risparmiarlo, a imporsi continenza e astinenza per mantenere la linea che gli uomini desiderano. Voi che la sera, prima di coricarvi, ricoperte e mascherate sotto quei numerosi prodotti che tanto detestate – lo sappiamo – ma che hanno lo scopo di nascondervi una ruga indiscreta, disgraziata, sempre ritenuta troppo precoce, un’età che comincia a mostrarsi, un doppio mento arrivato troppo presto; eccovi ogni sera obbligate a imporvi una o due ore di rituale per mantenere la bellezza, mal ricompensate d’altra parte da un marito disattento. Per poi ricominciare all’indomani all’alba….
….Compagne militanti, compagni militanti, cambiando l’ordine classico delle cose, l’esperienza dimostra sempre più che solo il popolo organizzato è capace di esercitare il potere democraticamente.La giustizia e l’eguaglianza che ne sono i principi di base permettono alla donna di mostrare che le società sbagliano a non accordarle fiducia sul piano politico come su quello economico. Così, la donna che esercita il potere a cui è giunta attraverso il popolo, è in grado di riabilitare tutte le donne condannate dalla storia.La nostra rivoluzione inizia con un cambiamento qualitativo e profondo della nostra società. Esso deve necessariamente tener conto delle aspirazioni della donna burkinabé. La liberazione della donna è una necessità del futuro, ed il futuro, compagne, è ovunque portatore di rivoluzioni. Se perdiamo la lotta per la liberazione della donna, avremo perso il diritto di sperare in una trasformazione positiva superiore della nostra società. La nostra rivoluzione non avrà dunque più senso. Ed è a questa nobile lotta che siamo tutti invitati, uomini e donne…..

Testo dal libro:”Thomas Sankara  i discorsi e le idee”

 Presentazione libro: Il 4 agosto 1983 dei giovani ufficiali si impadronirono del potere in Alto Volta proclamando la Rivoluzione e nominando Thomas Sankara presidente. L’anno successivo il paese prese il nome di Burkina Faso, Paese degli Uomini Integri.Si capì ben presto che lo stile di Sankara era nuovo, diverso, tanto da suscitare, per le sue caratteristiche di integrità, provocazione, imprevedibilità, trasparenza, onestà, calore, sentimenti di amore e di odio, odio così profondo da portare alla sua uccisione il 15 ottobre 198 7.Ma il pensiero di Sankara resta nel popolo africano ancora molto forte.Lui, con le sue campagne in favore del disarmo, della cancellazione del debito nei paesi del sud del mondo, della riforestazione, lui che si batteva in favore delle donne per superare quella tradizione che le vedeva sottomesse agli uomini, lui che aveva abolito i privilegi per sé e per il suo staff, perché non poteva pensare ad un presidente ricco in un paese dalle scarse risorse; lui che faceva improvvisate nei ministeri e negli uffici pubblici per controllare il funzionamento degli ingranaggi dello Stato e per verificare la pulizia dei bagni! Lui con la sua Renault 5, quando la sua carica gli consentiva di ottenere ben altro; lui che si batteva per l’uso dei costumi locali come aveva fatto Gandhi in India, lui che aveva istituito un ufficio per le relazioni con le Organizzazioni non governative, lui che aveva creato degli orti accanto ai ministeri perché riteneva che i funzionari che non sapevano coltivare la terra non avrebbero potuto neanche comprendere le necessità del popolo burkinabé, dedito all’agricoltura. Forse per tutto questo Sankara è stato assassinato, anche se sul certificato di morte si legge “deceduto per morte naturale”

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Frantz Fanon, la colère vive – Les damnés de la terre Préface à l’édition de 1961 par Jean-Paul Sartre

http://www.controappuntoblog.org/2012/04/09/frantz-fanon-la-colere-vive-les-damnes-de-la-terre-preface-a-ledition-de-1961-par-jean-paul-sartre/

Paulo Freire e la psicologia della liberazione di Frantz Fanon

http://www.controappuntoblog.org/2012/04/09/paulo-freire-e-la-psicologia-della-liberazione-di-frantz-fanon/

 

nov 1st, 2011 | By | Category: Primo piano, Ritratti

di Giacomo Dolzani –

Ventiquattro anni fa, ad Ouagadougou, capitale del Burkina Faso, oggi uno degli stati più poveri dell’Africa Nera, veniva assassinato, all’età di trentasette anni, il presidente e statista Thomas Sankara.
Sankara non fu solo un uomo di stato del Burkina Faso, fu soprattutto un servitore dell’Africa intera, che aveva a cuore le sorti non solo del suo paese, ma dell’intero continente Africano.
Thomas Sankara nacque il ventuno dicembre 1949. Di famiglia cattolica, dopo aver frequentato il liceo, venne incoraggiato dai genitori a prendere i voti, ma a quella vita preferì la carriera militare, che lo portò in Madagascar.
Là fu testimone delle rivolte popolari degli anni settanta e cominciò a nutrire simpatie per la causa antimperialista, che lo portò a condividere in parte gli ideali rivoluzionari di Marx e di Lenin, dei quali lesse le opere.
Tornato in patria, stato che allora si chiamava ancora Alto Volta, fu impegnato dal 1972 al 1974 al fronte nella guerra contro il Mali, durante le quale si distinse per le azioni eroiche e per il suo coraggio, conflitto che anni dopo definì “inutile ed ingiusto”.
Nel 1976, mentre svolgeva le mansioni di comandante in un campo di addestramento, conobbe diversi ufficiali tra cui Blaise Compaoré, con i quali fondò un’associazione segreta che prendeva il nome di ROC, acronimo francese per “Gruppo di Ufficiali Comunisti”.
Negli anni successivi la sua brillante carriera gli consentì di avere importanti incarichi dal governo del paese, da cui spesso si dimise vedendo la corruzione che regnava nell’amministrazione dello Stato, fino al suo arresto che causò un’ondata di contestazioni finché, il 4 agosto 1983, con un
colpo di stato guidato dai suoi fedelissimi, capeggiati da Blaise Compaoré, divenne il quinto presidente dell’Alto Volta.
Questo golpe, un duro attacco alla secolare sovranità francese in quella regione, fu sostenuto economicamente dalla Libia, che era sull’orlo di un conflitto militare proprio con la Francia nei territori del Ciad.
La sua ascesa al potere fu rapida, ed altrettanto rapidamente si mise al lavoro per attuare quelle riforme che sarebbero servite per modernizzare il paese e renderlo autosufficiente.
I primi interventi furono mirati a ristabilire la sovranità dell’autorità centrale in tutte le regioni dello Stato, per questo vennero aboliti i poteri dei capi villaggio, poteri che andavano dall’esercizio di alcune forme di schiavitù fino alla possibilità di pretendere delle tasse, e sostituiti con leggi ed una fiscalità uguali in tutto il Paese. Vennero abolite la bigamia e la mutilazione genitale femminile, venne promossa l’istruzione di donne e bambini e, per la prima volta, furono affidate a delle donne alcune cariche di governo. Questo insieme di riforme gli inimicò le fasce più conservatrici della società, che erano però poca cosa rispetto alla massa che lo sosteneva.
La sua ispirazione rivoluzionaria lo spinse anche a scelte coraggiose e rischiose quali l’espropriazione dei grandi latifondi per ridistribuire le terre ai contadini, decisione che in due anni portò il Paese a produrre abbastanza grano per essere autosufficiente, furono avviate una serie di grandi opere, stradali e ferroviarie, per unire il Paese. Venne eseguito un censimento generale della popolazione e si costruirono scuole ed ospedali in ogni centro abitato, perché il parere di Sankara era che una rivoluzione si fa partendo dall’istruzione del popolo. L’obiettivo era quello di insegnare a tutti un mestiere, in modo che ognuno avesse la possibilità di vivere del proprio lavoro e contribuire ad uno sviluppo futuro dello Stato, sviluppo che consentì di vaccinare contro la malaria due milioni di persone e di sconfiggere la fame che attanagliava il Paese.
Il nome dello stato venne cambiato da Alto Volta in Burkina Faso (nome in lingua burkinabè che significa “paese degli uomini onesti”), per sancire la definitiva rottura con il passato coloniale che aveva da sempre caratterizzato l’esistenza di quella nazione.
Nel luglio del 1987 ci fu, ad Addis Abeba, la ventitreesima assemblea dei capi di Stato e di governo dell’Unione Africana, e lì pronunciò un celebre discorso che gli procurò l’inimicizia di tutto l’Occidente.
Con il suo intervento Sankara espresse quelli che erano i suoi ideali ed i suoi obiettivi, chiese a tutti i suoi colleghi dell’Unione di consumare solo prodotti africani, di produrre beni con le risorse africane, perché il loro era un continente ricco, soprattutto di materie prime, che dovevano
appartenere solo a loro e a nessun altro. Per dare l’esempio mostrò i suo vestito, realizzato interamente in Burkina Faso, senza nessun bisogno di commerciare con l’Occidente. Invitò tutti i governi a non comprare più armi, perché un’arma comprata da un africano sarebbe servita solo per
uccidere un altro africano, rafforzando le potenze imperialiste che vorrebbero dominare il continente e la sua popolazione.
La parte principale del suo discorso, e quella che più diede fastidio all’Occidente, fu però quella dedicata al debito verso le banche e verso i Paesi più ricchi. L’incitamento che fece a tutte le nazioni africane fu di rifiutarsi di pagare i loro debiti verso gli sfruttatori, perché quelli che hanno prestato
soldi all’Africa sono anche la causa della sua stessa povertà, dovuta a secoli di colonialismo e sfruttamento. Quel debito verso le potenze imperialiste era colpa di quelle stesse nazioni e non degli africani che, come affermò, non erano quindi obbligati a pagarlo, perché se un povero non paga un
debito ad una banca quella banca non fallisce, ma se invece lo paga il povero muore di fame.
Grazie al sistema finanziario neo colonialista occidentale l’Africa era, ed è ancora, un continente assoggettato al volere di banche e multinazionali che ne sfruttano il sottosuolo e la popolazione.
L’ideale panafricano che aveva Sankara piacque a molti presenti all’assemblea, ma nessuno in seguito si operò per metterlo in atto, anche a causa del totale assoggettamento alle potenze estere della maggior parte dei presidenti dell’Unione Africana.
A tre mesi di distanza da quel discorso tenuto ad Addis Abeba, il quindici ottobre 1987, il governo di Thomas Sankara venne rovesciato con un colpo di stato franco-americano guidato dal suo ex collaboratore Blaise Compaoré, e lui fu giustiziato insieme ai suoi uomini più fedeli.
In poco tempo Compaoré, diventato capo del Governo, ripristinò lo status quo come desiderava la Francia, abolendo tutte le riforme fatte dal suo predecessore, accettando gli “aiuti” della Banca Mondiale e degli altri istituti di credito privati, che riportarono il Burkina Faso ad essere lo Stato
suddito dell’Occidente che ancora è oggi.

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