Mort d’un coeur pur : Rémi Fraisse

mardi 28 octobre 2014

Mort d’un coeur pur

Il n’aura pas la légion d’honneur à titre posthume. Il est vrai qu’il ne pratiquait pas l’optimisation fiscale, les stock options, les retraites chapeau, le travail forcé en Birmanie, l’empoisonnement du delta du Niger ou des côtes bretonnes, la corruption à l’échelle continentale et le néocolonialisme capitaliste à la sauce Françafrique. Il n’aura donc pas le droit, non plus, aux condoléances serviles et kimiljonguiennes des ordures et des décombres qui contrôlent, certes de plus en plus mal, l’appareil politico-médiatique.
Il s’appelait Rémi Fraisse, il avait vingt et un ans et il est mort pour empêcher un barrage de se construire et de perpétuer la  vision délirante d’une agriculture productiviste qui, ailleurs en France, a déjà transformé des rivières en zones hautement toxiques et fait rôder notre fin dans nos canalisations.
La manière dont l’enquête multiplie les circonvolutions pour expliquer sa mort rappelle un scénario que même Yves Boisset aurait trouvé caricatural. On attend le moment où le procureur conclura que Rémi Fraisse s’est suicidé en se tirant une grenade lacrymogène dans le dos juste pour embêter les forces de l’ordre. Tout le monde ne peut pas mourir, aurait dit Lautréamont, de la rencontre fortuite sur une table de dissection entre un jet privé et une déneigeuse.
Rémi Fraisse appartenait à cette fraction de la jeunesse qui, de Tarnac à Notre Dame des Landes, des places d’Espagne ou de Turquie aux centres sociaux italiens, de la vallée de Suze à Taksim, d’Exarchia à Occupy Wall street, de ZAD en TAZ, s’est libérée de la matrice et a compris que ce que “nos enfants allaient payer“, ce n’étaient pas les intérêts de cette dette fantasmatique inventée par un système aux abois pour domestiquer la population, non, ce qu’ils allaient payer, c’étaient les conséquences écologiques d’un mode de production aberrant. 
Pour un peu méditer cette fin violente, il est peut-être temps de lire A nos amis (La Fabrique) qui vient de paraître sept ans après l’Insurrection qui vient et en confirme tellement d’intuitions.
On a toujours raison de se révolter, et de refuser le choix entre une fin effroyable et un effroi sans fin.

http://feusurlequartiergeneral.blogspot.pt/2014/10/mort-dun-coeur-pur.html

Manifestations en série contre « les violences policières »

Publié le 28/10/2014 par | Un commentaire

Le Point, 28 octobre 2014 :

Un peu partout en France, plus d’une dizaine de manifestations ont eu lieu lundi 27 octobre pour dénoncer les « violences policières » après le décès dimanche de Rémi Fraisse, un jeune manifestant de 21 ans sur le site du barrage contesté de Sivens dans le Tarn lors d’affrontements avec les forces de l’ordre. À Nantes, où les opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes se sont plusieurs fois violemment opposés aux forces de l’ordre depuis 2012, plus de 600 personnes se sont rassemblées en fin de journée près de la préfecture pour « exprimer leur colère face à la violence d’État ».

Ils ont allumé des bougies et déployé des banderoles, proclamant « Vos armes non létales tuent. On n’oubliera pas. Résistance », ou « Nantes-Toulouse-Montreuil. Solidarité contre les violences policières ». Les manifestants ont ensuite défilé dans les rues derrière la banderole : « Barrage Testet. Mort de Rémi. Ni oubli ni pardon ACAB » (all cops are bastards, tous les flics sont des salauds, NDLR). Plusieurs vitrines de banque ont été abîmées ou brisées et les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène.

À Rennes, ils étaient 300 autour d’une banderole sur laquelle était écrit : « La police tue, appel à la révolte », puis ils sont partis manifester dans les rues, jetant des pétards et scandant : « Flics, porcs, assassins ! » Vers 20 heures, ils ont rassemblé des poubelles qu’ils ont incendiées à un carrefour du centre-ville. Place de l’hôtel de ville à Paris, une centaine de personnes se sont réunies et ont allumé des bougies. Une pancarte proclamait : « Pour Rémi, ni oubli ni pardon. »

« On a eu un État qui blesse, un État qui mutile. Maintenant, on a un État qui tue », a déploré sur place Coralie Duby, 29 ans, militante écologiste, présente ce week-end sur le site contesté dans le Tarn. À Brest, une centaine de manifestants se sont rassemblés Place de la liberté, et ils étaient une centaine également en fin d’après-midi sur le Vieux Port à Marseille à l’appel notamment d’Europe Écologie-Les Verts. À Chambéry, ils étaient une cinquantaine – parmi lesquels des opposants au projet de ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin – devant la préfecture de Savoie pour « protester contre les mesures répressives disproportionnées à l’encontre des citoyens qui dénoncent des projets inutiles, des conflits d’intérêts et des collusions ».

À Bordeaux, une centaine de personnes devant l’hôtel de ville ont dénoncé « les violences policières » avec une banderole : « One mort time ! » À Lyon, environ 130 personnes se sont rassemblées dans le calme et en silence, lundi soir, devant la préfecture du Rhône. À Strasbourg, une trentaine de militants écologistes sont restés en silence devant la préfecture du Bas-Rhin, brandissant une pancarte : « Hommage à Rémi Fraisse. » À Rouen, une petite centaine de personnes ont accroché aux grilles de la préfecture une banderole proclamant : « Testet : l’État tue, Rémi mort pour ses convictions. Ni oubli ni pardon », tandis qu’à Caen, 80 personnes ont rejoint la préfecture avant de partir en cortège derrière une banderole affirmant « la police tue, halte à la répression ».

Ils étaient une centaine à Angers. À Lille, une centaine de manifestants réunis sur la Grand-Place ont accroché à la façade d’un des bâtiments une grande banderole au nom de « Rémi » et la date de son décès. Sur deux autres banderoles, on pouvait lire « L’État tue, la lutte continue » et « Rémi mort pour ses idées. L’État prêt à tuer pour protéger ses intérêts ». Les manifestants ont ensuite traversé le centre-ville en criant des slogans très hostiles à la police. « Clément, Rémi, ni oubli ni pardon », a scandé le cortège au coeur duquel on pouvait lire, sur une pancarte : « Militer sans être exécuté. »

http://communismeouvrier.wordpress.com/2014/10/28/manifestations-en-serie-contre-les-violences-policieres/

Francia. Morto un manifestante che si opponeva alla diga di Sivens

  • Anarraesinfo.noblogs

Francia. Morto un manifestante che si opponeva alla diga di Sivens

Sabato 25 ottobre era stata indetta una manifestazione al cantiere per la costruzione della diga di Sivens. Quest’opera è contrastata dagli ambientalisti e dai piccoli agricoltori che fanno riferimento alla Confederation Paysanne. La diga servirebbe gli interessi di alcune grandi aziende agricole e distruggerebbe l’unica zona umida della zona. Siamo nel Tarn, nella zona pirenaica a ovest di Tolosa.
Migliaia di manifestanti provenienti da tutta la Francia hanno partecipato all’’iniziativa contro la diga e in solidarietà con chi resiste nei boschi, nonostante i violenti attacchi della polizia degli ultimi mesi.
Dopo il corteo del pomeriggio ci sono stati scontri con la polizia. Le truppe dell’’antisommossa hanno usato gas lacrimogeni, pallottole di gomma e granate assordanti. Le cariche nel bosco sono andate avanti per tutta la notte.
Tra le due e le tre, Remi Fraisse, un ragazzo di 21 anni, è stato trovato morto da vigili del fuoco e gendarmi. Remi probabilmente è morto durante gli scontri.
Secondo la gendarmeria il corpo del compagno era nel bosco. Diversa la versione di alcuni manifestanti che sostengono che Remi si trovava nei pressi degli sbarramenti della polizia e si è accasciato dopo un lancio di granate.
Né la Prefettura né la polizia hanno fatto dichiarazioni, in attesa dell’’autopsia prevista per oggi.
I resistenti della ZAD di Notre Dame des landes, in un loro comunicato parlano esplicitamente di assassinio e invitano a manifestare contro la violenza di Stato.
Domenica sera c’é stata una prima manifestazione di protesta a Gaillac.
Oggi sono state indette iniziative di fronte alle Prefetture in tutta la Francia.

Potete trovare informazioni e aggiornamenti su questi siti.

Il collettivo contro la diga “Tant qu’il y aura des bouilles”

Il sito lionese rebellyon

Sull’’esperienza libertaria della ZAD del Testet sull’’ultimo numero di LeMonde Libertaire c’’è un interessante articolo di Iannis Vouluntas. Lo trovate qui.

per info e aggiornamenti:
www.anarresinfo.noblogs.org

http://contropiano.org/internazionale/item/27167-francia-morto-un-manifestante-che-si-opponeva-alla-diga-di-sivens

http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/10/28/des-traces-de-l-explosif-utilise-dans-les-grenades-des-gendarmes-retrouvees-sur-les-vetements-de-remi-fraisse_4513949_3244.html


Manifestation à Albi pour le manifestant mort di lemondefr

Sème ta zad | controappuntoblog.org

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