Tolone, 1º gennaio 1924 – Parigi, 1º aprile 2014 – Intervista a Jacques Le Goff

Hommes et femmes du Moyen Âge

Jacques Le Goff (Flammarion, 448 pages, 35 euros,  2012)

Hommes et femmes du Moyen Âge

Ce beau livre à la couverture rigide et aux très nombreuses illustrations fera sans nul doute le bonheur de nombreux amateurs à l’occasion des fêtes de fin d’année ou bien avant. C’est en effet une belle réussite que cette immersion dans le Moyen Âge à travers un peu plus d’une centaine de portraits.

Personne ne manque à l’appel, qu’il s’agisse des acteurs politiques (Aliénor d’Aquitaine), des mystiques (Hildegarde de Bingen), des poètes (Chrétien de Troyes), des marchands (Marco Polo) ou des héros de roman (Mélusine).

Ces personnages se présentent dans l’ordre d’apparition chronologique de sorte qu’à la lecture, on voit défiler à travers eux les neuf ou dix siècles du Moyen Âge. Ils donnent vie à cette période trouble et féconde durant laquelle ont été érigées les fondations de notre civilisation.

Les textes, rédigés par une équipe d’historiens sous la direction du grand médiéviste Jacques Le Goff, sont précis et clairs, accessibles à tout amateur, voire à des lycéens ou des collégiens.

Ils reflètent le regain de faveur des biographies après le long purgatoire infligé par les historiens de l’École des Annales. Nous y voyons désormais un moyen tout aussi valable que les enquêtes économiques et sociales d’atteindre la vérité d’une époque.

Les biographies sont accompagnées d’une chronologie, de plusieurs cartes et de courtes introductions relatives à chaque période du Moyen Age.

André Larané

http://www.herodote.net/Hommes_et_femmes_du_Moyen_age-bibliographie-380.php

Jacques Le Goff. Héros du Moyen Âge, le saint et le roi

 Le titre du livre de Jacques Le Goff, grand spécialiste du Moyen Âge, reflète assez exactement son contenu; mais on peut quand même préciser qu’il s’agit d’un livre sur le XIIIe siècle, le siècle de saint François et de saint Louis. Certes, ces deux personnages historiques sont à première vue des types opposés: on reconnaît d’emblée en François d’Assise le saint qui a enrichi la spiritualité chrétienne d’une dimension écologique; en revanche, on connaît d’abord Louis IX comme roi de France et roi guerrier, le dernier grand croisé. Mais ils sont aussi complémentaires, et l’auteur va jusqu’à voir en saint Louis le double laïc de saint François. Cette interprétation ne manque pas d’intérêt du point de vue de la spiritualité, et l’on pourrait multiplier les exemples d’une abondante matière à réflexion.

Le volume que Jacques Le Goff a fait paraître sous le titre Héros du Moyen Âge, le saint et le roi, dans la collection « Quarto », chez Gallimard, est en fait un recueil de textes déjà publiés, sauf l’introduction inédite. Il contient, entre autres, le texte intégral de deux ouvrages importants que l’auteur a consacrés à saint Louis, en 1996, puis à saint François d’Assise, en 1999, dans la prestigieuse « Bibliothèque des Histoires ». Il réunit également des articles autour de thèmes qui, par rapport à ces biographies, élargissent le contexte: la royauté dans l’Occident médiéval; les Ordres mendiants et les villes; la mutation des valeurs du XIIe au XIIIe siècle dans l’Occident chrétien. Plutôt qu’essayer de résumer ce recueil, il vaut donc mieux illustrer le propos de l’auteur au moyen d’un exemple précis.

Sur la sainteté de saint Louis, comme fil conducteur possible, il y aurait beaucoup à dire. C’est une question sur laquelle Jacques Le Goff apporte un éclairage nouveau. Son travail fait ressortir toute l’actualité de saint Louis comme exemple de saint laïc. Dans ce but, l’auteur procède à l’examen d’un document produit par un contemporain de saint Louis qui a justement l’avantage de représenter le point de vue du laïc. Il s’agit d’un témoin exceptionnel, une figure remarquable de l’entourage du roi, qui fut à la fois grand sénéchal du royaume et dès sa jeunesse un ami: Joinville. (Louis IX, né en 1214 et mort en 1270, a été canonisé en 1297. Jean, sire de Joinville, est né en 1224; il est octogénaire quand il compose son ouvrage, terminé en 1309; et il meurt lui-même en 1317 à l’âge de 93 ans.)

Le document dont Joinville est l’auteur s’intitule Histoire de saint Louis. C’est la première fois qu’un laïc écrit une vie de saint. Ce livre, dit Jacques Le Goff, modifie fondamentalement nos possibilités d’approcher le « vrai » saint Louis. Grâce au témoignage de Joinville, il est possible de surmonter ce qu’il y a d’impersonnel, d’artificiel dans les sources de l’époque qui nous parlent du roi. Cette Histoire de saint Louis nous introduit au coeur d’une relation authentique; elle nous fait rencontrer le saint Louis que Joinville a connu, et non celui d’un modèle idéal transmis par la culture. Surtout, Joinville n’a pas une conception idéalisée de la sainteté: même un grand saint n’est pas un homme parfait.

Son saint Louis a une vraie personnalité et un charisme personnel. Joinville, estime Jacques Le Goff, mérite de rester dans l’histoire comme le découvreur d’un individu. Mais l’individu « saint Louis » n’a vécu et n’a agi dans son époque qu’à travers des institutions, à travers des catégories qui doivent être aussi l’objet du regard de l’historien. La sainteté du « vrai » saint Louis de Joinville a donc quelque chose de concret qui nous le rend proche. Toutefois, cette sainteté a aussi quelque chose d’étonnant. À l’époque de saint Louis, rappelle l’auteur, c’est une nouveauté: « L’originalité la plus fortement ressentie par les contemporains est celle d’un saint laïc, catégorie rare au Moyen Âge. Saint Louis est un roi saint laïc postérieur à la réforme grégorienne, laquelle a bien distingué clercs et laïcs ».

En politique, il a voulu être le roi chrétien idéal; mais il a été aussi un saint guerrier. C’est Joinville qui met en valeur cet aspect de sa personnalité. Or, s’il fut en un sens le « croisé idéal », c’est paradoxalement, dit Jacques Le Goff, « parce qu’il a échoué et que ses croisades ont été presque anachroniques. Saint Louis a connu [comme croisé][…] la captivité et la mort. Ces échecs — dans une société où le modèle du Christ offre la Passion comme une victoire suprême sur le monde — lui ont conféré une auréole plus pure que celle d’une victoire ». D’où cette idée de voir en lui, comme le fait l’historien Jacques Le Goff, un double laïc de saint François d’Assise, son contemporain.

À la fin, ce roi très chrétien ne parle pas seulement au croyant, qui pourrait vouloir le prendre comme modèle, cela va de soi, mais aussi à l’homme moderne. Saint Louis, explique Jacques Le Goff, « a bien résisté à l’établissement des idées laïques, car il a su incarner des idéaux professés par les nouveaux milieux: la modération, et surtout, la justice et la paix. C’est même la Troisième République qui, à travers l’Histoire de France de Lavisse et les manuels scolaires, a promu un bref passage de Joinville à la dignité d’une image mythologique: saint Louis rendant la justice sous le chêne de Vincennes ». Saint Louis est proche des laïcs parce qu’il fut un homme de l’expérience pratique. Mais avec ce qu’il faut de distance pour susciter aussi un examen de conscience en tout esprit honnêt

http://www.spiritualite2000.com/2009/01/jacques-le-goff-heros-du-moyen-age-le-saint-et-le-roi/

La storia del corpo medievale con Le Goff

di Gloria M. Ghioni
24.2.12

Il corpo nel Medioevo

di Jacques Le Goff
in collaborazione con Nicolas Truong
Economica Laterza, 2008

Traduzione di Fausta Cataldi Villari
1^ edizione: 2003

€ 9.00
pp. 189

Oltre le guerre, le dinamiche di potere, le carestie e le scoperte conosciutissime, la mentalità del Medioevo rivela continuamente aspetti ancora da scoprire. E affidarsi a uno storico medievalista del calibro di Le Goff è garanzia di un lavoro gestito con serietà ma senza intellettualismi. Così l’opera composta con la collaborazione di Truong immerge il lettore nella controversa concezione del corpo nel Medioevo.
Nella prima sezione, muovendosi tra prove documentarie, letterarie e iconografiche, Le Goff si sofferma sul rapporto complesso tra bagordi carnascialeschi e astinenza quaresimale, verso la fuga dai peccati ritenuti più gravi, quali la lussuria e la gola. A queste tematiche fondamentali si ricollegano la concezione della donna, i tabù del sangue e dello sperma, il ruolo delle lacrime e della risata, …
Come è comprensibile, la percezione del corpo è pesantemente influenzata dai dettami del Cristianesimo; tuttavia, non sorprenda che il corpo trovi sempre un modo per riaffermare la propria importanza. In particolare, nella seconda sezione dedicata alla vita e alla morte nel Medioevo, il corpo è protagonista: si discute la tesi della “morte addomesticata” medievale, così come si riflette sul legame tra medicina, innovazione e religione.
Più discorsiva, la terza parte è dedicata alle pratiche di “civilizzazione” del corpo, ovvero alla maggiore raffinatezza a tavola, all’alimentazione più curata, ma anche alla coltivazione della bellezza femminile e della gestualità.
L’ultima sezione del libro passa in rassegna i vari impieghi metaforici della corporeità per indicare strumenti del potere, della religione… I capitoli e i paragrafi assicurano una divisione chiara e una concisione ammirevole; fin eccessiva, verrebbe da dire. Potremmo ritenere l’opera come un invito all’approfondimento, incoraggiato da un modesto sistema di note e soprattutto da una bibliografia finale accurata, ricca di titoli per soddisfare le proprie curiosità.
Più consigliato per gli appassionati di storia ma non addetti ai lavori, che potrebbero invece ritenere l’opera troppo poco approfondita.  Fondamentale per chi si occupa di storia della letteratura e dell’arte medievale.

Gloria M. Ghioni 

http://www.criticaletteraria.org/2012/02/la-storia-del-corpo-medievale-con-le.html

Lo sterco del diavolo. Il denaro nel Medioevo.

Jacques Le Goff Lo sterco del diavolo. Il denaro nel Medioevo.

Il grande medievista Jacques Le Goff ritorna in libreria con uno studio dedicato al significato del denaro in quell’arco di secoli che Marc Bloch ha definito ‘seconda età feudale’, quel periodo che da tutti gli studiosi è designato come la ‘rinascita medievale’, l’epoca che dal XII al XIV secolo ha istituito molti dei tratti economici e sociali della modernità. Il tema è il denaro e mai contenuto è stato più attuale di questo, in un momento -quello presente- dove i mercati finanziari dettano i ritmi non solo all’economia reale, ma anche all’intera società occidentale e ai suoi destini politici. Ma che cosa può dirci Le Goff che già non sappiamo, di questo strumento di scambio, che senza timore di venir smentiti rappresenta forse l’elemento più abituale, diffuso, familiare delle nostre azioni e dei nostri pensieri di uomini del XXI secolo. Certo, sappiamo che in un ambiente quale poteva essere quello del Medioevo, dove l’intera società girava intorno alle due grandi costellazioni di potere, ecclesiastico da una parte e temporale dall’altra, il denaro non poteva ancora assurgere a quel dominio incontrastato che inesorabilmente avrebbe conseguito nei secoli a venire. L’autore su questo piano si muove con la consueta disinvoltura che solo i grandi maestri della storia riescono a raggiungere; come un folletto, Le Goff salta da un’analisi economica a una politica, da un’esplorazione sociologica a una storia delle mentalità, l’Europa sembra un piccolo staterello per come passa dalla Svezia all’Italia, dalla Francia all’Inghilterra via Germania e Fiandre. Il denaro nel Medioevo raccoglieva una sensibilità completamente diversa, esso stava appena cominciando o forse per meglio dire ricominciando – nell’antichità aveva una rilevanza altissima – ad assumere un ruolo fondamentale nello sviluppo del corpo sociale medievale, era quindi normale che si trovò di fronte una serie di avversità, complicazioni, accuse e incomprensioni. Ma c’è un punto che Le Goff mette in risalto e che ci apre uno squarcio su un tema che diverrà poi fondamentale nel processo di formazione della civiltà occidentale capitalistica, razionale, scientifica.
Il Medioevo del XII secolo porterà in primo piano, con una mossa brillante, il denaro, i cui tintinnii delle monete sonanti erano stati a lungo soffocati, ma il cui fascino non era mai stato scalfito. Le Goff ci parla del cammino dell’economia monetaria attraverso il feudalesimo, per approdare nell’isola beata del Duecento, il ‘secolo felice’ del denaro e la sua rivoluzione commerciale, ci accompagna nei rapporti tra il denaro e la formazione degli Stati, fino a scontrarsi con i pericoli che vi sottendono come il giusto prezzo, l’indebitamento e la famigerata usura. Ed è proprio all’incrocio tra moneta, prestito e tempo che l’uomo del Medioevo conosce l’usura, il furto e la miseria che ne consegue, frutto di una violenza intangibile, quasi invisibile, ma terribilmente efficace. Ma se l’economia monetaria incontra l’usura come momento di massima ingiustizia terrena con effetti nefasti anche per la salvezza dopo la morte, l’incontro forse più decisivo per la storia del futuro Occidente risiede nella convergenza teorico pratica, tra una moneta da capire e utilizzare e un metodo per calcolarne il valore e la sua corretta gestione. Nell’economia monetaria c’è un equilibrio fondamentale tra calcolo da una parte, funzione di scambio e giusto prezzo dall’altra. La loro situazione è identica in rapporto alla verità e a colui che la cerca; funzione di scambio e giusto prezzo puntano diretti alla verità stessa dell’economia, mentre il calcolo va immediatamente a esaltare il processo metodico della ragione. Con questo Le Goff può affermare che nel Medioevo “il denaro fu di fatto uno strumento di razionalizzazione”. Una certa decisione è stata presa dal tempo delle costruzioni delle grandi cattedrali gotiche. Quando per costruire questi capolavori architettonici come la cattedrale di Notre-Dame, di Amiens, di Poitiers, di Siena sappiamo che venivano drenate gran parte delle risorse finanziare a disposizione delle città, e si capisce come queste opere abbiano di fatto differito il decollo dell’economia in generale. Ora però, con l’utilizzo sempre maggiore dello strumento monetario e la corrispondente fioritura delle zecche e delle tecniche di conio sempre più controllate dai grandi sovrani, implicazioni di organizzazione del lavoro portarono alla creazioni di opifici, vere e proprie ‘fabbriche’ del tempo, che divennero il modello delle manifatture che sempre più cominciavano ad affollare le città europee alla fine del Medioevo. Fra le istituzioni pensate per razionalizzare la gestione dei finanziamenti dei cantieri nelle cattedrali, chiamate fabrique in Francia e opera in Italia e le grandi zecche dei nuovi Stati in formazione, si è prodotto un avvenimento: qualcosa che riguarda l’avvento di una ‘ragion economica’. Ma la storia di una ragione economica come quella del mondo occidentale è ben lontana dall’esaurirsi nel progresso di un “razionalismo economico”; essa è costituita, in parte altrettanto grande, anche se spesso dimenticata, dal movimento con cui la cultura e l’arte d’Europa si è occultata dalle nostre attenzioni, per nascondersi senza dubbio, ma altresì per attendere il momento della sua rivincita

http://www.zam.it/1.php?articolo_id=3050&id_autore=1828

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