[Afrique du Sud] Répression sanglante de la grève des mineurs à Marikana – 16 août 2012

La police sud-africaine tire sur des mineurs en grève, plusieurs morts

Attention, ces images peuvent choquer : cela se passe en Afrique du sud. Pour disperser une manifestation de mineurs, la police a ouvert le feu. Il y aurait une douzaine de morts, selon des sources sur place. La police n’a pas encore donné de bilan.

 [Afrique du Sud] Répression sanglante de la grève des mineurs à Marikana – 16 août 2012

Publié le 17 Août 2012

Des policiers tuent une trentaine de mineurs en Afrique du Sud

Plus de 30 personnes ont été tuées dans des affrontements jeudi entre grévistes et policiers dans une mine de Marikana, au nord de l’Afrique du Sud, a annoncé vendredi le ministère de la Police. Le président Jacob Zuma s’est dit “choqué et consterné”.

Plus de 30 personnes ont été tuées dans les affrontements jeudi entre grévistes et policiers à une mine de platine de Marikana (nord de l’Afrique du Sud), a annoncé vendredi le ministère de la Police. Le syndicat des mines NUM parle de 36 morts.

Selon le journal “Star” de Johannesburg, 86 personnes ont été blessées. Brève mais intense, cette fusillade est l’une des pires qu’ait connue l’Afrique du Sud depuis la fin de l’apartheid.

Le président est “choqué”

Le président sud-africain Jacob Zuma a déclaré qu’il était “choqué et consterné face à cette violence insensée”. “Nous pensons qu’il y a assez d’espace dans notre système démocratique pour que n’importe quel conflit soit résolu par le dialogue sans atteintes à la loi ou violences”, a estimé Jacob Zuma dans un communiqué.

Le ministre de la Police Nathi Mthethwa a déploré cette explosion de violence, rappelant que les forces de l’ordre avaient négocié pendant trois jours avec les grévistes. “C’est une situation terrible pour tout le monde”, a-t-il lâché.

“Ce qui s’est passé aujourd’hui (…) n’aurait pas dû arriver dans une démocratie”, a admis le porte-parole de la police. “Cependant, la police a été attaquée lâchement par le groupe, qui a fait usage d’armes variées, dont des armes à feu. Les policiers, pour protéger leur vie et en situation de légitime défense, ont été obligés de répondre par la force”

Jeudi matin, plusieurs centaines d’hommes armés de gourdins, de barres de fer et de machettes s’étaient regroupés à l’extérieur de la mine, exploitée par la société Lonmin. Dans la journée, la direction de la mine leur a intimé l’ordre de reprendre le travail vendredi, menaçant de licencier les récalcitrants.

La police a essayé d’obtenir des mineurs qu’ils donnent leurs machettes, gourdins et autres armes. Certains mineurs sont partis, mais d’autres ont entonné des cris de guerre et avancé vers le township, a déclaré Molaole Montsho, journaliste pour la South African Press Association, présent sur les lieux. La police a alors tenté de les freiner en recourant à un canon à eau avant de faire usage de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogènes, a raconté Molaole Montsho.

Soudain, un groupe de mineurs a couru à travers les taillis vers une rangée de policiers. Ces derniers ont immédiatement ouvert le feu, abattant des mineurs. Des dizaines de coups ont été tirés par les policiers, armés de fusils automatiques et de pistolets.

Les télévisions ont montré des policiers en gilets pare-balle faire feu avec leurs fusils sur des hommes. Plusieurs manifestants se sont effondrés dans un nuage de poussière.

Enquête lancée

Une enquête est en cours, a précisé Zweli Mnisi, le porte-parole du ministère de la police. Des partis politiques et des syndicats, dont le Congrès national africain (ANC) ont appelé à une enquête indépendante.

Les violences entre syndicats survenues depuis dimanche sur ce site minier avaient déjà fait dix morts entre dimanche et mercredi. Plusieurs centaines de grévistes réclament d’importantes augmentations de salaires

Leur presse – RTS.ch (AFP, HOF, BRI), 17/08/2012 à 10h23

Une vidéo de l’agence de presse Reuters:

Afrique du Sud. Affrontements violents entre mineurs et policiers

La grève des mineurs de Marikana, au nord-ouest de l’Afrique du Sud, débutée vendredi dernier, devient sanglante. Dimanche dernier, le bilan était déjà lourd: 10 morts. Hier, une nouvelle étape a été franchie: plusieurs miniers gisaient au sol, près de leur mine, après un échange de tirs entre policiers et grévistes. Selon l’agence de presse sud-africaine Sapa, 18 corps étaient allongés.

«Nous vivons comme des animaux» 

À l’origine de la grève, une revendication salariale. Les mineurs, qui vivent dans des taudis accolés à la mine, sans eau courante, touchent environ 4.000 rands par mois (400 euros). Ils demandaient de très importantes augmentations de salaire, jusqu’à 1.250 euros par mois. «Nous sommes exploités, ni le gouvernement, ni les syndicats ne sont venus à notre aide», avait déclaré, mercredi, l’un d’eux, Thuso Masakeng. «Les sociétés minières font de l’argent grâce à notre travail et on ne nous paye presque rien. Nous ne pouvons pas nous offrir une vie décente. Nous vivons comme des animaux à cause des salaires de misère».

Leur presse – Le Télégramme, 17/08/2012

La police sud-africaine tire sur des mineurs en grève, plusieurs morts

Attention, ces images peuvent choquer : cela se passe en Afrique du sud. Pour disperser une manifestation de mineurs, la police a ouvert le feu. Il y aurait une douzaine de morts, selon des sources sur place. La police n’a pas encore donné de bilan.

Les forces de l’ordre s‘étaient déployées afin de disperser un rassemblement d’ouvriers en grève. Certains étaient armés de barres de fer et de machettes. Ils s‘étaient regroupés ce jeudi matin, à l’extérieur de la mine.

Ce drame aggrave un peu plus les tensions autour de la mine de Marikana dans le nord-ouest du pays. Depuis une semaine, certains ouvriers de cette mine de platine observent une grève. Ils réclament une augmentation de salaires. Jusque-là, les négociations avec la direction de la mine n’ont rien donné. Les grévistes sont appuyés par un petit syndicat. Or, le principal groupement de mineurs d’Afrique du sud ne soutient pas ce mouvement. En toile de fond, il y a donc une lutte d’influence entre syndicats. Cette rivalité a dégénéré en affrontements dimanche dernier, faisant une dizaine de morts.

En janvier dernier, trois personnes avaient été tuées lors d’affrontements similaires dans une autre mine de platine. Le site avait dû être fermé pendant plusieurs semaines. A l‘époque, on parlait déjà de la lutte de pouvoir entre les deux syndicats.

16/08/2012 à 18h53

Afrique du Sud : 3000 mineurs en grèves sur fond de lutte intersyndicale meurtrière

La mine de Marikana en Afrique du Sud. Près de 3.000 hommes sont rassemblés sur une colline près du site, la plupart armés de bâtons, de barres de fer ou de machettes.

Pendant sept heures, la police et les représentants de Lonmin, la société qui exploite cette mine de platine ont négocié avec les grévistes, qui réclament d’importantes augmentations de salaire, sans résultats.

La majorité de ces grévistes vivent dans des taudis accolés à la mine, sans eau courante. Ils touchent l‘équivalent de 400 euros par mois.

La grève sauvage s’est déclarée vendredi sur fond d’une meurtrière lutte intersyndicale entre l’Amcu un petit syndicat qui a appelé à la grève et la Num puissante organisation syndicale.

16/08/2012 à 00h33

Leur presse – Euronews

Via Solidarité Ouvrière

Le 16 août, les forces de répression ont ouvert le feu sur les travailleurs en grèvede la mine de platine de Marikana en Afrique du Sud. On compte au minimum sept morts.

Reportage d’Al Jazeera (en anglais), avec des images montrant les flics ouvrir le feu sur les ouvriers en grève:

Il resto  su :

http://lechatnoiremeutier.wordpress.com/2012/08/17/afrique-du-sud-repression-sanglante-de-la-greve-des-mineurs-a-marikana-16-aout-2012/


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