Plus de 150 arrestations à Gatineau
fr.canoe.ca
19/04/2012
GATINEAU – Les affrontements entre les étudiants et les forces de l’ordre se sont poursuivis à l’Université du Québec en Outaouais (UQO), à Gatineau, jeudi. Plus de 150 manifestants ont été arrêtés.
Plus de 400 personnes – dont une centaine venue de Montréal — ont manifesté près des édifices universitaires pour dénoncer la reprise des cours dans le cadre du mouvement contre la hausse des frais de scolarité.
Les groupes d’intervention du Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) ont une fois de plus été forcés d’intervenir et ont arrêté des étudiants qui étaient à l’intérieur d’un pavillon et qui y auraient fait du grabuge. Des fenêtres auraient été fracassées. Lire la suite…
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http://berthoalain.wordpress.com/2012/04/20/universite-affrontements-a-gatineau-19-avril-2012/
Mise à jour le jeudi 19 avril 2012
La 67e journée de la grève étudiante déclenchée pour contester la hausse des droits de scolarité de 1625 $ sur cinq ans a été marquée par des interventions policières à Montréal, à Gatineau et à Québec.
La journée a commencé par un affrontement entre des policiers et des manifestants vers 8 h 30, jeudi matin, au centre-ville de Montréal.
Les policiers ont procédé à au moins deux arrestations après qu’une manifestation d’environ 250 grévistes eut été déclarée « attroupement illégal ».
La police est intervenue après que les manifestants eurent entrepris de bloquer à la tour de la CIBC et l’hôtel OMNI, situés à l’angle du boulevard René-Lévesque et de la rue Peel. Des irritants chimiques ont été utilisés.
Selon Daniel Fortier, du Service de police de la Ville de Montréal, l’ordre de dispersion a été donné vers 8 h 40, mais plusieurs manifestants ont refusé d’obtempérer. Il rapporte que des étudiants auraient auparavant commis des méfaits en marchant dans les rues du centre-ville. Il n’a pas précisé la nature de ces gestes.
Radio-Canada a constaté qu’après l’ordre de dispersion, des étudiants ont lancé de la peinture rouge, renversé des poubelles et peint des graffitis dans le secteur.
Plusieurs des étudiants étaient masqués, cagoulés et vêtus de noirs. Ils brandissaient en outre des drapeaux noirs. La manifestation a finalement été dispersée par les policiers.
Une action symbolique a aussi eu lieu devant l’Université de Montréal en début d’après-midi. Quelques dizaines d’étudiants ont recréé la forme de la statue du Penseur de Rodin pour faire la promotion de l’éducation des « libres penseurs ». L’action s’est déroulée dans le calme.
Manifestations sous tension et votes de grève
Des manifestations ont aussi eu lieu à l’Université du Québec en Outaouais (UQO) et à l’Université de Sherbrooke (UdeS), qui tentent de donner l’ensemble de leurs cours, comme leur a ordonné la Cour supérieure dans des causes défendues par des étudiants opposés à la grève.
À Gatineau, la matinée a été marquée par des échauffourées entre étudiants et policiers. Au moins deux étudiants ont été blessés.
La suspension des cours pour la journée à l’UQO a finalement été annoncée en après-midi. Les 148 personnes arrêtées par les policiers ont été libérées en début de soirée sous promesse de comparaître. Elles ne doivent pas non plus s’approcher à moins de 500 mètres du cégep de l’Outaouais ou de l’UQO, à moins que ce soit pour assister à des cours.
Les protestataires de l’UQO, qui défient l’injonction depuis plusieurs jours, ont reçu du renfort jeudi : environ 150 étudiants partis de Montréal sont arrivés en matinée à l’aréna Robert-Guertin, où ils ont été accueillis chaleureusement.
Par ailleurs, peu avant midi, la direction de l’Université de Sherbrooke a annoncé la levée des cours pour toute la journée de jeudi malgré l’injonction émise par la Cour supérieure mercredi. Les cours ne reprendront pas non plus vendredi, et la situation sera réévaluée lundi.
À Québec, 49 étudiants ont été arrêtés après une manifestation improvisée qui s’est transformée en bousculade au Cégep de Limoilou.
Finalement, à Rimouski, les étudiants de l’UQAR ont voté en faveur de la reconduction de la grève générale illimitée.
Les policiers ne font pas de provocation, dit le ministre Dutil
Le ministre québécois de la Sécurité publique, Robert Dutil, défend le travail qu’effectuent les corps policiers du Québec dans le cadre des manifestations organisées par des grévistes étudiants.
Il soutient que les manifestations pacifiques ne donnent lieu à aucune arrestation et que la police agit de façon adéquate lorsque des actes de violence sont posés. Il dit ne voir aucune provocation dans les agissements des policiers.
« Les gens qui ont des pieds, des mains et un cerveau, c’est eux autres qui décident s’ils font de la violence ou non, ce n’est pas les autres », a-t-il déclaré jeudi matin lors d’un point de presse impromptu dans les corridors de l’Assemblée nationale.
« Il y a des gestes qui ne sont pas admissibles dans une société démocratique et il faut les dénoncer, ce que refuse la CLASSE », affirme le ministre Dutil.
Lorsqu’on lui répond si certains policiers ne sont pas allés trop loin à certaines occasions, le ministre Dutil répond : « Nous avons tout ce qu’il faut dans le domaine de la déontologie policière pour utiliser la force nécessaire. »